La route est peuplée d’obstacles mais ….
En mode recherche de salons ou de librairie pour des dédicaces … Est-ce que je vais finir par y arriver ? J’ai l’impression de marcher sans cesse sur des sables mouvants, cherchant un appui qui ne vient pas. Le plus dur étant de concilier mon univers professionnel d’un côté, inviolable, intouchable et cette passion pour l’écriture …
C’est très dur de ne pouvoir en parler sur mon lieu de travail mais c’est nécessaire. Les adultes ne sont pas toujours tous bienveillants et les remarques acides risqueraient de fuser.
La vie m’a appris la prudence … À une époque, récente, je ne l’étais pas du tout. Je surfais sur la vie, m’ouvrant avec enthousiasme à tout nouveau contact, à toute nouvelle idée. Et puis, le poignard de la trahison m’a transpercée. Le souvenir est une arme contre l’oubli.
J’ai lu dernièrement cette magnifique phrase :
La punition de l’homme, c’est de posséder le souvenir.
Elle m’a tournée dans la tête en boucle. Pourquoi est-ce une punition et non un cadeau ?
Je suis une idéaliste. Je l’ai déjà souvent dit. J’ai un coffre plein à craquer de souvenirs, un livre de vie énorme dont toutes les pages sont noircies, parfois grisées par les larmes versées mais en aucun cas l’une d’elle n’est déchirée. Pour moi, renoncer à ses souvenirs, c’est renoncer à ce que l’on fut, à ce que l’on est …
Les gens à tendance dépressive détestent leurs souvenirs, cela les ramènent à ce qu’ils furent, à leurs erreurs. Moi, j’adore mes souvenirs, qu’ils soient bons ou mauvais. Ils sont la trace indélébile de ma vie, les mots qui font qu’il existe un début à toute chose et une fin.
Les souvenirs sont les larmes que nous avons versés, immortelles, vivantes, toujours en nous, les larmes qui nous font nous sentir exister.
À certaines périodes de notre vie, on a tous eu les yeux trop secs pour pleurer. À force de traverser dans le désert de la vie, on devient spectateur plus qu’acteur et puis un jour, au moment où on s’y attend le moins, un mot, une chanson fait renaître ces sensations oubliées. Le monde se teint de couleurs. On revit.
On redevient donc ainsi vulnérable. Notre cœur qui s’était asséché se remet à vibrer ouvrant ainsi la porte aux larmes déjà prêtes à couler. Les souvenirs sont comme les larmes.
« Il est possible de traverser un océan sans se mouiller les jambes, mais il est impossible de traverser la vie sans se mouiller les yeux. »
J’espère pouvoir venir au contact de mes lecteurs pour retrouver cette émotion, cette vibration, celle de la découverte …
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.