( 22 février, 2014 )

L’addiction … En mémoire de ….

En lisant un article, je suis tombée sur la définition du mot addict qui disait dépendant d’une drogue. Cette signification que je qualifierai de purement simpliste m’a fait tressaillir ! Pourquoi rajouter le mot  » drogue  » alors que le mot dépendant suffisait amplement ..

L’addiction est un phénomène de société. Au-delà des drogues telles que l’alcool, les amphétamines et autres drogues dures qui sont des addictions pathologiques nécessitant une aide médicale que notre société ne fournit malheureusement pas, on rencontre tous sur notre chemin des addictions différentes. Celles des jeux pour les jeunes et moins jeunes, accros à leur PC, n’en sortant que pour manger. L’addiction aux réseaux sociaux comme Fabebook … On a beau faire, on est tous plus ou moins addict du commentaire venant de voir le jour … Addiction envers les aliments nous faisant du bien comme le chocolat, moins nocif diriez-vous, mais vite repérable lorsque la balance hurle quelques kilos en trop. Addiction envers notre smarthphone, lorsque nous attendons vainement un appel qui ne vient.

Et puis il y a une addiction, que je retrouve dans beaucoup de témoignages, celle de l’amour, celle qui nous fait aimer, celle qui nous fait croire que l’on est aimé. L’addiction qui va pousser une femme ( j’ai remarqué que ce sont plus les femmes qui sont touchées ) à s’accrocher à une minuscule petite flamme d’espoir vacillante, suite à un mot agréable, suite à un sourire qui ce jour, là fut un feu de joie. J’ai croisé des destins qui ont attendu plus de dix ans un amour … L’histoire ne dira pas s’ils vont finir par retrouver mais dix ans à être dépendant de ses propres souvenirs, dix ans à attendre vainement un changement qui n’arrive pas, dix ans à continuer de rêver à l’impossible, dix ans à vivre dans l’illusion d’une vie.

J’ai surtout constaté que certains individus, masculins, s’amusent de cette dépendance, la saupoudrant par instant d’un minuscule petit mot, inondant l’univers de la pauvre addict d’un soupçon de perversion à peine voilé. J’ai envie de dire STOP ! Laissez les tranquilles ! Elles vont pleurer un bon coup, elles vont avoir le cœur qui saigne mais elles vont pouvoir avancer ! Couper ce que j’aime nommer le fil rouge, celui qui relie les êtres, ce lien si facile à activer ou briser selon la façon que l’on a de communiquer.

Une personne addict n’est pas à juger? Surtout en amour. Le vrai coupable reste celui qui par plaisir, par orgueil, par vengeance, par lâcheté refuse de couper ce fil, laissant celle qui a besoin d’y croire, s’enfoncer de plus en plus jusqu’à se noyer …

On ne nait pas dépendant mais on peut tous le devenir ! Refusons ces liens qui nous enchaînent, nous conduisant à nous perde, refusons ces larmes que certains nous obligent à verser … Refusons de laisser nos vies s’envoler …

Refusons de vivre entre parenthèse …

 

En mémoire de Valériane qui n’a pu briser ce lien et nous a quittés.

 

5 Commentaires à “ L’addiction … En mémoire de …. ” »

  1. sylvie dit :

    Très beau texte sur l’addiction.. l’addiction a l’amour est tout aussi violente et destructrice que l’addiction a n’importe quelle drogue…. nous sommes trop nombreuses a la subir jusqu’à que ça atteigne un point de ne retour.. alors je vous en supplie mesdames moi y compris cessons d’attendre ce qui n’arrivera jamais, arrêtons de pleurer pendant des mois et des années pour un homme qui ne fera sûrement jamais quoi que ce soit pour nous montrer que nous sommes importantes a leur yeux… il feront un petit geste, un petit pas mais reculeront de nouveau.. donc est ce de l’amour ça ? je pense être une addict de l’amour comme beaucoup d femme mais cette triste nouvelle m’ouvre les yeux sur beaucoup de choses.. c’est de vivre pour nous et non dans l’attente de recevoir de la part de l’autre.. et messieurs ayez la franchise de couper ce lien, ce fil rouge comme le dit Sylvie, arrêter de jouer avec le coeur d’une femme !!!! Cela ne mène qu’au drame…

    Grosse pensée pour valou ainsi que pour ses proches.. qu’elle repose en paix

  2. nelly dit :

    Triste nouvelle que le décès de notre Valou. Morte d’avoir trop aimée …
    Paix à son âme !

  3. Didier Maréchal dit :

    Médecin, je réagis à tous ces propos. Je ne suis pas un Matt. J’ai lu ROUGE. Je me sentis très mal à l’aise ! trop vrai, trop réel ! . Je suis pourtant un homme amoureux de sa femme. Mais votre analyse, cher auteur, est tout à fait juste ! La majorité de mes confrères sont similaires à votre caricature qui finalement est loin d’en être une. Ne nous jugez pas. Les études de médecine sont éprouvantes. On nous fait croire que nous sommes l’élite, les meilleurs. Lors de notre internat, infirmières, stagiaires ne pensent qu’çà une chose : coucher avec un futur médecin pour s’assurer un bon statut ! Et dans le milieu de la recherche, c’est pire ! J’ai fait 5 ans dans un éminent centre de recherche bien connu ! Les laborantines passaient leur journée à m’allumer ! Et pourtant je ne suis pas un sex symbole !
    Ensuite le stress s’accumule à gérer un cabinet médical, une partie des patientes en souffrance font un transfert et tombent amoureuses. Il faut du cran ;, mesdames, pour ne pas céder ! A ma décharge, je n’ai jamais été dragueur et je suis plutôt routinier comme dirait ma compagne. Donc je n’ai jamais eu à franchir la ligne rouge … J’aurai pu, j’en ai eu l’occasion des jours où le monde me dépassait, où j’avais découvert deux diagnostics fatals dans une seule journée. Et pourtant j’ai ce qu’il me faut chez moi. Un jour, une cliente, ravissante, est venue car elle avait des soucis d’orgasme avec son petit ami. Je ‘ai pas eu le temps de dire ouf, elle était déjà toute nue. Elle voulait que je la fasse jouir pour l’aider. J’ai refusé ! Mais à quel prix ! j’ai pensé à son corps des nuits entières ! On n’est pas des surhommes. On est juste des hommes. Je suis addict à l’admiration de mes malades. Cela m’aide à vivre mieux. Quant à éviter que ce lien se noue. Comment voulez-vous faire ? un joli sourire ne peut se refuser !
    Ma femme n’est pas malheureuse, enfin, je l’espère. Votre livre m’a fait me poser la question ! Il n’y a pas de coupable dans une addiction sexuelle ou amoureuse, juste des personnes qui se cherchent. Quand je lis qu’une jeune femme est morte d’avoir trop aimé … J’espère que ce n’était pas d’un médecin sinon je vais vraiment croire que notre « monde » est perverti. Au passage : bravo pour cet excellent premier roman.

  4. francine dit :

    Valériane était une amie virtuelle mais une amie quand mème , partir de cette façon c’est injuste c’est sur que les hommes devraient réfléchir avant de mettre une femme dans leur lit on voit les dégats que cela peut faire avec la triste histoire de valou ,
    mes pensées vont vers elle ainsi que sa petite fille et sa famille
    repose toi en paix

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