( 6 mai, 2014 )
Pardonner ou se pardonner …
Voilà une charmante discussion que j’ai eu avec une amie ces derniers jours, une amie qui n’arrivait pas à pardonner, pour qui le souvenir même était un enfer, pour qui avoir survécu l’était aussi. Elle a fini par reconnaître que pardonner est facile, c’est oublier qui ne l’est pas.
Pardonner, c’est avancer la tête haute, c’est se dire que l’on est en fait meilleur que celui ou celle qui nous a fait souffrir. C’est aussi sortir des images que nos parents nous ont véhiculées à savoir que le mal que l’on fait un jour nous revient toujours ou bien que celui qui nous a tant fait souffrir va à son tour en prendre plein la tête …
Si c’était si facile ! On a tous en mémoire des nazis retrouvés en Amérique du Sud, ayant vécu paisiblement caché jusqu’à leur mort ! Aucune justice pour les crimes contre l’humanité qu’ils ont commis … Je suis persuadée qu’ils n’ont même eu aucun regret… Leur padonner ? Si ça nous aide à mieux vivre mais OUBLIER, non !
Pardonner n’est donc pas si difficile, semble-t-il. Il suffit de se dire que l’on a plus en perde en transportant sur nos épaules une rancune mal digérée … Comme disait un médecin sur un forum, combien de maux d’estomac sont dus à une rancœur qui ne passe pas ?
Une chose me semble beaucoup plus compliqué : » SE pardonner « !
Se pardonner d’avoir cru en une amie ou un ami, se pardonner d’avoir baissé sa garde et d’avoir offert son vrai visage, ses secrets, se pardonner de n’avoir pas vu ou compris que l’autre était prêt à tout pour nous détruire … Se pardonner notre ignorance, se pardonner notre naïveté, se pardonner d’être stupide et de retomber à chaque fois dans le panneau … La clé pour avancer, c’est au final être capable de se pardonner à soi-même le seul fait d’y avoir cru …
Et cette clé- là, elle est bien difficile à trouver !
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