( 12 mai, 2014 )
Être esclave …
Je rebondis toujours pour mes posts sur des discussions que j’ai en famille.
Hier, nous parlions des jeunes et de l’esclavage inconscient qu’ils s’infligent face aux ordinateurs. Je sais que cela fait un peu » mamie » mais de mon temps, nous allions le dimanche courir dans le parc du coin jusqu’à en revenir sales et couverts de boue, nous partions jouer à chat ou à la corde à sauter sur le parking d’en bas, nous nous donnions rendez-vous pour aller acheter des bonbons au boulanger près de l’église, alors que nous devions assister à la messe ! Nous sortions, nous vivions, nous étions un groupe d’enfants nous chahutant. Aujourd’hui, que reste-t-il de ce type de gamins ? Traversant le parc régulièrement je constate que d’années en années, il se vide de plus en plus de cris d’enfants. On y rencontre, certes, des personnes âgées pour qui marcher reste un besoin vital, mais plus de gosses en train de jouer au ballon, plus de garçons occupés à essayer d’attraper les tresses des demoiselles ou de jouer à cache-cache. Et où est donc passée la jeunesse ?
Derrière son ordinateur à jouer en ligne sur le dernier jeu à la mode !
Je reste bouche bée lorsque des élèves me disent : » j’ai passé un we super avec tous mes copains ! » Et au fur et à mesure des explications, le » tous les copains »se trouve être le réseau en ligne du fameux jeu vidéo.
Les jeunes d’aujourd’hui sont esclaves, esclaves du modernisme, esclaves de l’anonymat derrière lequel ils se cachent.
Esclaves d’une société où l’indifférence règne.
Notre jeunesse se retrouve esclave d’elle-même …
J’en viens certains jours à souhaiter une grosse panne d’informatique qui ferait tout valser, qui permettrait aux jeunes de se retrouver, qui permettrait aux enfants de redevenir enfin des enfants …
Mes deux fils sont tout le temps devant leur console Playstation et j’en ai marre ! Ils se pourrissent la vie mais ils me la pourrissent aussi ! Mais pas facile de ne pas céder ! Joli blog et supers sujets.
Hé! Hé! On a tant hurlé contre ces jeunes qui glandaient!
On a tant maudit le bruit qu’ils faisaient
s’ils restent maintenant chez eux va-t-on y trouver à redire?
C’est une nouvelle société qui s’installe doucement…
Je me souviens qu’en 69 les adultes aussi s’arrachaient les cheveux d’inquiétude.
Pour qui craint la jeunesse, regarde au fond de toi:
Quelle est cette détresse? D’où vient ce désarroi?
Fais-toi une infusion d’amour et de clémence,
Verse dans la potion un peu d’intelligence,
Et baigne tout entier dans ce bain de jouvence!!
Dernière publication sur le radeau du radotage : radotage : réveillé par une image FB d'Evelyne Joly