( 11 décembre, 2014 )

La mémoire qui s’efface

On se réveille un matin, on vient de fêter ses quatre-vingt ans, et on s’aperçoit avec angoisse que l’on a la mémoire qui flanche. Les souvenirs de la veille ne sont plus que des images floutées, le passé semble s’être mélangé avec le présent. Une vague de panique nous envahit. La peur s’installe. Chaque geste devient source d’analyse : où ai-je mis mon porte-monnaie ? Où se trouvent mes clés ?
On rencontre tous au cours de notre vie une personne qui nous est proche et qui va ainsi petit à petit se perdre. Je ne sais ce qui est le plus terrible à vivre : notre impuissance face à l’angoisse que l’on peut lire dans ce regard qui semble nous dire  » sauve moi ! », notre peine constatant une perte de plus en plus importante des souvenirs, une inquiétude nous incitant à nous interrogeant sur ce phénomène  » jusqu’où peut aller cet oubli ? », serons-nous, nous, effacés de ses pensées.
Si encore la vie nous permettait juste d’oublier les événements douloureux de nos vies, les blessures peinant à se cicatriser, ce serait presque salutaire mais souvent ce sont ces dernières qui seront les dernières à disparaître …
Terrible de se dire que notre vie qui s’est inscrite sur un grand tableau noir, un jour peut-être va complètement s’effacer jusqu’à totalement disparaître …

 

Pas de commentaires à “ La mémoire qui s’efface ” »

Fil RSS des commentaires de cet article.

Laisser un commentaire

|