( 3 mars, 2015 )
Illusion, désillusion.
» Comment ai-je me tromper ainsi ? » Remarque d’une copine désabusée. En tant qu’auteur, l’imaginaire fait partie intégrale de ma vie depuis mon enfance. Éternelle rêveuse, j’imaginais petite le Prince Charmant de Cendrillon venir me chercher pour m’emporter dans un monde où seule la paix serait reine. La vie m’a appris à relativiser. Le monde est composé de différents types d’individus : les rationnels purs et durs qui ne savent pas rêver, les trop occupés qui n’en ont pas le temps, les grands rêveurs qui ne rejoignent pas la réalité et peut-être ceux qui subissent.
Alors, oui, parfois, parce que l’on se trouve dans la troisième catégorie, plus fragilisée par la vie, on va se laisser prendre à l’illusion, à ce qui peut être, à ce que l’on voudrait qu’il soit. Résultat, un jour, on ouvre les yeux et ce que nous renvoie le miroir de la vie n’est en fait que le reflet de nos propres désirs. Faut-il s’en vouloir ? Est-on critiquable pour avoir entretenu cette illusion ?
Rassurez-vous ! Seuls les fous peuvent le penser, seuls ceux qui n’ont jamais rêver. Vivre, aimer reste toujours empreint d’un peu d’illusions. L’amour, le désir ne sont-ils pas juste des illusions sur lesquelles nous projetons nos propres besoins, nos propres envies. Alors cessons de juger les autres pour s’être laissés emporter dans un rêve éveillé. Cette illusion nous a juste offert l’opportunité d’exister à un moment où nous avions besoin de croire en cette réalité. Au fond ne vaut-il pas mieux vivre sa vie avec passion même si ce n’est qu’une illusion ?
Je viens de terminer le livre numérique Carla. C’est un roman d’une rare finesse, dénotant un réel talent. Les anecdotes sont pleines d’humour et de vie. Carla incarne la vie tout comme son auteur. Je suis le blog de Sylvie depuis huit mois et je déplore la touche évidente de la maison d’édition en particulier sur les scènes érotiques. C’est trop évident, trop lourd et ce n’est pas le style de l’auteur. Certaines petites phrases d’une ligne semblent rajouter. La fluidité n’est plus celles des policiers. Ceux qui comme moi sont des adeptes des romans de Sylvie vont le remarquer. J’ai aussi noté des coquilles. Sachant le travail que Sylvie a mené et la confiance qu’elle a mise en son éditrice, c’est visible sur son blog, une foi inébranlable, je suis déçue pour elle. Je trouve cela léger de la part d’une maison d’édition un tel laxisme et une. Tout comme la plupart des critiques, je déplore la version numérique. Rouge et Blanc étaient bien plus agréables à manipuler.
J’ai conscience de critiquer plus l’édition que le livre. Mais l’enthousiasme de l’auteur depuis des mois était tel que je m’attendais à un livre mieux conçu. La couverture est insipide alors qu ecette maison a de jolis talents qui auraient pu faire une belle couverture. Sylvie, vous êtes unique, vous avez un excellent potentiel. Ne le gâchez pas dans une maison qui vous dénature ! En tous les cas, continuez ! C’est un pur bonheur de vous lire, et votre authenticité.
Prendre de chaque instant ce qui est bon à prendre et oublier l’amer des désillusions, déjà être vivant est une cause à défendre, ne pas la polluer avec déjections.
Dernière publication sur le radeau du radotage : Grâces soient rendues à cette évêque!
Nul doute que votre plume est sublime. j’ai lu Blanc prêté par un proche. J’ai adoré le charme du Sud où je vis. Caarla me semble intéressant mais votre maison d’édition ne me convient pas. Numérique, pas pour moi et chaque jour un nouveau livre. Ne devrait-elle pas s’adonner à votre publicité ? Vous avez du cran et la tête sur les épaules. Vous saurez rebondir à ce choix pas si judicieux à mon sens. J’attends pour ma part le suite de Blanc sauf si par miracle votre édition sortait votre roma en papier dans les Fnacs ? En tous les cas, Félicitations ! Vous êtes une vraie Plume !