( 5 mars, 2015 )

Les méandres de la jalousie.

 

Ah ! Mon personnage François Martin fait couler beaucoup d’encre ! Une lectrice m’a demandé en privé s’il s’agissait de monsieur untel, une autre me narre son vécu. Ce personnage est né s’une rencontre avec une lectrice de mon blog. Mélangé avec d’autres expériences, François Martin est façonné tel de l’argile. Un homme charmant m’a même écrit :  » J’ai honte, je suis cet homme. »
Pourquoi en avoir honte ? Ce personnage est un pauvre homme manipulé par une épouse démoniaque, un faible au final, empli de désir et peut-être même d’amour. Carla est une femme qui avait une confiance totale en lui, qui se plaisait à partager des moments de pur plaisir. Pouvait-elle prévoir ce retournement de situation ? Certainement. Mais l’amitié comme l’amour est aveugle. Peut-être refusait-elle de s’interroger sur la situation particulière qui se nouait ?
Je ne tire pas à vu sur François, tout comme sur tous les François. Je le plains. Il vivotait avant de rencontrer Carla, le bonheur était à sa portée et il est retourné à sa vie médiocre sans intérêt. Pour répondre à Anne, se venger ? Quel sentiment affreux ! La vengeance n’a jamais rien apporté, sauf un goût de cendres.
Des François et des madame Martin, vous en rencontrerez plein, à tous les coins de rue. Ces femmes se cachent derrière un sourire surfait, de douces paroles pleines de miel, pourtant elle sont des sorcières diaboliques prêtes à tout pour garder leur homme, leur chose en cage. Jalouses ? Elles le nieront, criant leur confiance dans leur couple indestructible, parfait où aucune dispute ne retentit. Mais tout le monde sait qu’une femme amoureuse est par définition jalouse ! Je suis jalouse, vous, mes Carlas, vous êtes jalouses.
Un jour, j’avais écrit une nouvelle où volontairement mon héroïne n’était pas jalouse et où j’y prônais, la tolérance amoureuse. Certains se sont servis de cette nouvelle pour sans n’y avoir rien compris. La vie n’est pas un roman ! L’amour ou le désir surtout à ses débuts est exclusif. mais de là à aller jusqu’à détruire publiquement une potentielle rivale reste pathologique. J’ai beaucoup de pitié pour ces femmes qui au final, n’ayant pas assez confiance en elles, iront jusqu’à commettre des actes insoupçonnables, violents ou refuseront d’aller parler à leur rivale de peur de découvrir une autre vérité que celles qu’elles se sont forgées. Certaines aiment « se victimiser  » et souvent leur propre conjoint ne les soupçonnera même pas les actes dont elles peuvent être capables , les pensant en réelle souffrance, ce qu’elles sont certainement, à leur manière.
La méchante alors naturellement devient « notre Carla », et la femme bafouée, l’autre,  une pauvre victime sur laquelle tout le monde ira pleurer. La méchante sera clouée au bûcher par le voisinage, les proches convaincus par cette mégère déguisée en Sainte et au final, le petit mari restera bien en laisse à la maison n’osant plus aller sympathiser avec celle qui lui redonnait le sourire. Il continuera à vivre jusqu’à la fin de ses jours sa petite vie rangée, stéréotypée , sous une menace voilée de sa chère épouse. Que reste-t-il alors à ce pauvre François si ce ne sont ses rêves ?
Rien d’autre.
Nul besoin de vengeance mesdames. Ses nuits doivent être peuplées de bien des regrets.
Plaignez le plutôt car un jour si il a le courage, il ouvrira les yeux,
Mais pour notre héros, qui sait ce qui peut encore arriver à notre François Martin. ? La plume de Carla a encore beaucoup à écrire. Les âmes sœurs se retrouvent toujours alors tout peut encore arriver …

Pas de commentaires à “ Les méandres de la jalousie. ” »

Fil RSS des commentaires de cet article.

Laisser un commentaire

|