( 28 mars, 2015 )
Autoédition ou édition alternative.
Le débat s’est retrouvé encore hier en sujet mouvementé sur un groupe. Je ne prendrais ni position pour l’un, ni pour l’autre. CARLA est sorti en version papier depuis le 21 et je suis donc ravie d’être publiée dans une vraie maison d’édition et très reconnaissante à mon éditrice. Le roman a été bien corrigé pour la version papier et son rendu est superbe.
À côté de cela, je serai très fière d’avoir mon polar Bleu dans les mains d’ici un mois.
Dans les deux cas, je suis heureuse puisque mes livres sont lus. Mes polars ne seront jamais édités autrement. Pourquoi me demandez-vous ? Parce que je veux rester un électron libre, parce que j’aime aussi le milieu des petits auteurs où la chaleur humaine et l’entraide est bien plus grande et parce que j’ai mon choix de couverture qui pour Bleu est encore faite par ma fille.
La notoriété ? Je m’en moque complètement. Je n’écris que pour le plaisir.
Donc si vous aimez mes mots, je sais que l’on me suivra que je passe d’un point à un autre.
Je me sens donc encore plus motivée à continuer. J’ai rencontré hier une femme extraordinaire rescapée de la Shoah qui nous a dit : Peindre m’a sauvée. Je pense qu’aujourd’hui, je peux enfin le dire : écrire m’a sauvée. Je vivais avec des mots coincés au fond de ma gorge, avec des questions sans réponse, avec une incompréhension qui m’a démolie. Écrire m’a permis de fermer une porte et de me sentir libre. Depuis un an, je ne regarde plus en arrière, je ne me pose même plus la question du pourquoi. Je ne suis plus hantée : je vis ! J’avance, je me bats pour des milliers de petites choses.
Alors peu importe qui offre la possibilité d’écrire un livre, le plus important est de pouvoir le faire et surtout de ne jamais y renoncer et de toujours aller jusqu’au bout, pour soi, rien que pour soi. Ne rien faire pour une mauvaise raison.
Ne change pas Sylvie, surtout pas. Même si tu sais ce que je pense de l’auto édition. Tu m’as demandé de garder les droits pour tes romans policiers et c’est un choix que je respecte même si l’éditrice, bien évidemment, le regrette. Mais, peut-être changeras-tu d’avis quand Carla sera connue. Il te sera difficile de rester, à ce moment là, entre les deux statuts. Mais comme on dit en anglais up to you. Te publier, travailler avec toi est un bonheur quotidien. J’en souhaite autant à beaucoup d’éditeurs amis. Tu es une grande écrivaine, mais en as-tu vraiment conscience ? C’est mon rôle de te faire réaliser. Je t’embrasse avec toute mon affection.
Merci Felicia