( 23 avril, 2015 )
Une nuit d’Avril
C’était il y a bien longtemps et pourtant c’était hier. Tu t’es envolé vers le soleil, enfin je veux le croire, après avoir tant souffert. Tu as laissé des cicatrices qui ne disparaîtront jamais mais surtout tu m’as légué ta force qui depuis ne m’a jamais quittée. Les larmes ont séché, d’autres depuis ont été versées avec violence parce que la vie n’est pas un conte de fée. Le temps efface toutes les peines, pourtant des années après, je trouve toujours ta mort aussi injuste. Tu restes tout au fond de moi la petite lumière qui me conduit à toujours faire le meilleur. Depuis que tu es parti, j’ai toujours essayé de faire le mieux possible, de garder la haine loin de moi malgré les coups de la vie, refusant les affrontements violents, tenant loin la médisance qui s’accroche malgré tout pire qu’un chewing gum, à se demander si le fait d’être une Survivante ne provoque pas inconsciemment une certaine jalousie. je sais qu’il m’est arrivé d’échouer, bien malgré moi. Mais j’ai le mérite d’avoir essayé.
Si tu pouvais me voir aujourd’hui, j’aimerai juste une chose que tu sois fier de ta maman.
Avec mon amour à jamais.
23 Avril 1988
Je comprends ta déchirure pour ce petit enfant et chaque anniversaire ravive la douleur. Ce sera comme cela très longtemps. Bon courage et bon week end.