( 25 avril, 2015 )

Apprivoiser les mots, apprivoiser les maux.

 

Jeu de mots révélateur. Qu’il est souvent difficile d’exprimer sa souffrance. Encore plus lorsque l’on prend des années, lorsque les pensées ne sont plus trop claires. On se retrouve stoïque face à l’autre, cherchant des mots qui ne viennent pas. Existent-ils même ? Comme j’aimerais le savoir, projetée dans cette anxiété récurante face à une maman qui n’arrive plus à formuler ses maux. Je lis régulièrement la souffrance dans son regard, souffrance de ne pas être comprise, pour laquelle je suis totalement impuissante. Que peut-on dire à quelqu’un qui ne fait plus de différences entre réel et irréel ? Comment peut-on arriver à ne pas sombrer dans le négatif sachant qu’aucune amélioration n’est possible ? Comment survivre à cette situation où l’on se retrouve la mère de sa propre mère ?
Une fois encore, je constate avec amertume que le milieu médical ne nous aide guère. Certes, on prend en charge le malade mais qui pense à l’entourage qui ne vit plus que dans l’angoisse du coup de fil nous annonçant qu’elle a eu un malaise ou simplement oublié de se lever ? Qui est là pour essuyer nos larmes qui ne peuvent s’empêcher de couler ? Société médicalisée, sur protégée qui au final ne s’occupe qu’en surface de l’humanité. Il serait temps de nous aider à apprivoiser les mots juste pour nous aider à vivre mieux.

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