( 26 avril, 2015 )
Le culte du moi
C’est avec un zeste d’humour que je vais discourir aujourd’hui sur ce nouveau culte qui envahit notre société depuis quelques années. Est-il favorisé par les réseaux sociaux ? Très certainement ! Lorsque j’étais jeune, je n’ai pas souvenir d’avoir côtoyé cette espèce étrange. Vous l’avez certainement aussi croisée. Cette personne qui a tout vécu, qui connait tout le monde, qui tombe par hasard sur vous et vous fait miroiter la poule aux œufs d’or. Le patron qui va vous caresser le poil si cela peut l’avantager, l’amie fraîchement découverte qui va vous gratifier de » tu es géniale, fabuleuse. Je t’adore. », l’homme qui vous déroulera un tapis rouge pour bien vite tirer dessus lorsqu’il sera lassé.
Ces individus, risibles quelque part, ont tous un point commun : un besoin démesuré de reconnaissance et d’amour. Pour obtenir satisfaction, ils sont prêts à tout. Sont-ils sincères ? Certainement mais juste pour un temps limité. Une fois leur objectif atteint, ils vont se trouver une nouvelle cible toute fraîche, naïve et facile à séduire. Car ces individus restent de vrais séductreurs.
Le culte du moi est à la mode. Nous sommes nombreux à être tombés un jour dans les griffes de ces prédateurs. Il est important de vite les repérer avant d’en sortir meurtris.
Leurs points communs : ils ne parlent que d’eux, de leurs états d’âme, de leur vécu, n’hésitant pas à en faire étalage sur la place publique. Ils ne s’intéressent à vous que si vous pouvez leur être utile. Ils sont prêts à tout pour faire tinter leur égo, certains allant même jusqu’à s’approprier votre travail, vos résultats. Et surtout, ils ne pourront s’empêcher de transmettre le même message à chaque de leur victime.
Les repérer est difficile car ils sont très intelligents, très doués. En général, ils finissent par être démasqués lorsqu’ils poussent le bouchon trop loin ou lorsqu’un ami commun se confie et relate un vécu similaire.
Le culte du « moi, je » reste pour moi totalement pathologique et surtout nocif. Prise dans les filets, il faut un sacré courage pour en ronger les liens. Le chantage étant souvent un élément clé de ces individus » tu es mon amie, tu ne me fais plus confiance, je ne peux plus vivre sans toi … »
L’amour ou l’amitié n’a pas besoin de preuve. Il est. Il ne doit jamais être lié à un quelconque chantage ou à un essai de culpabiliser l’autre » avec tout ce que j’ai fait pour toi. »
Fuyez ce type de personne ! Ce sont des dévoreurs d’âme. Ne gardez que les vrais amis, ceux qui ne vous demandent rien, ceux qui reconnaissent qui vous êtes, sans rien attendre.
Je reste loin de ce culte du moi pour ne conserver que les personnes de valeur que je n’ai nul besoin de citer. Elles sont dans chaque remerciement de chacun de mes livres parce qu’elles le valent vraiment.
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