( 2 juin, 2015 )

Sur un air de musique : Jean-Loup Abadie

Rencontre poétique avec un parolier hors norme dont les mots sonnent comme des notes de musique. D’un autre temps, diraient certains. Peut-être ? Mais ses mots ne sont-ils pas d’actualité …
Une chanson que l’on a tous écouté, unique car tellement vraie, dont on ne comprend vraiment le sens que lorsque l’on n’a plus vingt ans, chanté par le merveilleux Gabin …
Une chanson que mon père adorait, qu’il m’a fait découvrir  durant nos soirées d’hiver lorsque je n’étais encore qu’une gamine …
Cette chanson me fait penser aujourd’hui à un type insupportable que je côtoie régulièrement dans mon travail, un monsieur  » je sais tout, je fais tout bien, je sais ce qui est bien pour toi.  » il a mis à lui seul plus de bordel dans ma vie qu’un troupeau d’éléphants et je pense que le jour où il aura mon âge, il ne sera qu’un vieux con narcissique ..
À tous ceux qui arrivent à l’approche de la soixantaine, il reste encore tant de beaux moments à vivre. N’y renoncez pas parce que de petits cons prétentieux vous ont coupé l’herbe sous le pied. Eux ils ne savent pas ce que vous, vous savez !
Cette chanson me fait penser aussi à une autre personne qui aimait cet artiste, qui aimait les mots vrais, et qui me manque toujours.

Quand j’étais gosse, haut comme trois pommes,
J’parlais bien fort pour être un homme
J’disais, JE SAIS, JE SAIS, JE SAIS, JE SAIS

C’était l’début, c’était l’printemps
Mais quand j’ai eu mes 18 ans
J’ai dit, JE SAIS, ça y est, cette fois JE SAIS

Et aujourd’hui, les jours où je m’retourne
J’regarde la terre où j’ai quand même fait les 100 pas
Et je n’sais toujours pas comment elle tourne !

Vers 25 ans, j’savais tout : l’amour, les roses, la vie, les sous
Tiens oui l’amour ! J’en avais fait tout le tour !

Et heureusement, comme les copains, j’avais pas mangé tout mon pain :
Au milieu de ma vie, j’ai encore appris.
C’que j’ai appris, ça tient en trois, quatre mots :

« Le jour où quelqu’un vous aime, il fait très beau,
j’peux pas mieux dire, il fait très beau !

C’est encore ce qui m’étonne dans la vie,
Moi qui suis à l’automne de ma vie
On oublie tant de soirs de tristesse
Mais jamais un matin de tendresse !

Toute ma jeunesse, j’ai voulu dire JE SAIS
Seulement, plus je cherchais, et puis moins j’ savais

Il y a 60 coups qui ont sonné à l’horloge
Je suis encore à ma fenêtre, je regarde, et j’m'interroge ?

Maintenant JE SAIS, JE SAIS QU’ON NE SAIT JAMAIS !

La vie, l’amour, l’argent, les amis et les roses
On ne sait jamais le bruit ni la couleur des choses
C’est tout c’que j’sais ! Mais ça, j’le SAIS… !

 

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