Surfer sur les émotions
Pas si facile de ne pas chavirer lorsque l’on se retrouve sur une planche de surf d’où partent toutes nos émotions. Il y a celles qui existent depuis notre naissance, celles qui nous façonnent, qui font de nous ce que nous sommes. Il y a celles qui surgissent avec violence lorsque nous sommes en colère, vexés ou meurtris, l’émotion destructrice de la jalousie lorsque nous voyons l’homme de notre convoitise prodiguer plus d’attention à une intruse. Fort heureusement ces émotions ne sont là que temporairement et souvent passent aussi vite qu’un orage. Et puis il y a l’émotion la plus forte, la plus enivrante, la plus imprévisible, celle du désir, de cette tension qui nous vrille le ventre, qui nous pousse bien malgré nous vers le verbe aimer, qui va nous enrober, nous engloutir, nous faire perdre toute rationalité. L’émotion des poètes et des écrivains qui une fois installée va nous permettre de teinter de joie, de beauté et de courbes les pages blanches d’un vieux cahier, l’émotion sur laquelle quelque soit notre âge, on ne se lassera jamais de surfer.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.