( 14 août, 2015 )
Peur d’échouer ? Non !
» Vous n’avez pas peur de vous planter avec un combat aussi complexe que le votre ? » m’écrit Anne-Lise. Je vais essayer de répondre avec honnêteté. Hashimoto est bien plus qu’un essai, c’est un vrai défi et comme tout défi, je peux effectivement me tromper. J’ai essayé de conserver l’authenticité des témoignages reçus et cela peut-être mal perçu car il y a toujours des personnes nées pour juger les autres. Donc oui, le style des témoignages n’est pas parfait car il est Vrai et donc critiquable par les branchés pure littérature, oui je peux me heurter également à des individus qui n’ont aucune empathie, qui ne veulent pas remettre en questions leurs convictions et qui vont juger ce livre ridicule.
Pour l’anecdote, je me suis trouvée cet été avec un souci de traitement. Ce dernier étant en gouttes, il me manquait deux jours ( c’est peu mais beaucoup à la fois) à mon flacon mais voilà, une pharmacie me refusa mon renouvellement prétextant, à juste titre que j’allais perdre le reste du contenu de ce flacon qui ne supporterait pas le retour et que deux jours, je n’allais pas en mourir. Abruti ai-je failli lui dire ! Certes je n’en serai pas morte mais la maladie d’Hashimoto ne me permet pas de rester sans médicament. J’ai déjà testé une fois pour une seule journée et ce fut une catastrophe ! Les effets se font sentir dans la journée alors prendre le volant sans Thyroxine, DANGER !
Je ne me suis pas démontée et suis entrée dans une autre pharmacie et là, rencontre magique avec un pharmacien à l’écoute, compréhensif. J’ai eu mon petit flacon et il a surtout appuyé mon projet attestant que oui, nombreux sont ceux qui ne savent pas !
Pourquoi tant de personnes mettent-elles des œillères ?
Je suis donc prête à des réactions d’intolérance comme le premier pharmacien. Quand les gens ne savent pas, ils ont parfois de tristes réactions. Et je n’ai pas peur.
J’ai eu peur dans ma vie, je l’ai connue, côtoyée, au fond de mes tripes pendant un an lorsque le cancer rongeait mon petit garçon il y a vingt-sept ans. Une peur de la maladie qui m’est resté bien longtemps ensuite.
Je l’ai rencontrée également il y a cinq ans et cela a duré plus de trois ans, menacée par des mails, appels téléphonique, suivie dans la rue par des inconnus qui venaient ensuite me dire de rester éloignée d’une certaine personne. J’ai eu peur de ces menaces, oui et j’en ai honte aujourd’hui car j’ai ouvert une faille. J’ai connu la vraie peur à tel point l’on m’a reproché d’être paranoïaque, à en rire n’est-ce pas quand cette même personne à l’origine de tout n’a jamais eu le courage de venir me parler, laissant d’autres personnes tenir les rênes. J’aurais bien aimé à une époque de ma vie que ces individus qui ont déversé leur venin, me jugeant, subissent la même chose.
Aujourd’hui, je n’ai plus peur des menaces, ni de personne. J’ai mis à jour le jeu de faux amis qui vivaient mes aventures angoissantes par procuration et s’en délectaient, j’ai pris de la distance avec toutes personnes m’apportant autre chose que du positif. J’ai retrouvé depuis un an ma vie avec juste en cadeau Hashimoto. Et justement cette maladie m’a rendue plus forte, encore plus forte et je n’ai peur de personnes pour mener ce combat. J’ai plein d’idées pour aider les papillons. Il ne suffit pas de publier un essai. Il faut ensuite se battre pour améliorer nos vies ! Donc échouer ? Déjà je n’ai pas échoué puisque j’ai avancé !
Non, je n’ai pas peur.Ah si, ma seule grande peur est de manquer de temps. J’ai déjà cinquante-cinq ans et quand je vois le nombre d’amis partis cette année, je suis inquiète. Mon souhait sera juste que la vie me laisse aller jusqu’au bout de mon combat .
Stoppez vos peurs, ne vous laissez pas envahir par elles, n’écoutez surtout pas les autres car certaines personnes ne vivent que de vos angoisses car elles camouflent les leurs, choisissez vos vrais amis, trouvez ce pour quoi vous êtes nés. Et ne lâchez pas ! Jamais !
Je me suis engagée envers huit cents personnes mais il y en a peut être plein d’autres derrière et je sais vu vos messages, je sais que vous serez là à mes côtés ! Non ?
Sublime article. Un bel exemple de vie, un vrai combat pour être bien avec soi. Un vrai combat pour les papillons.
Plus qu’une survivante, tu es une vraie vivante !!
Merci Sylvie pour ton témoignage. Et ne te résigne jamais! Soyons tous toujours au front.
Bravo ! Fabuleux article de toute beauté !