( 27 août, 2015 )
Le choix de vivre
Très ébranlée par les événements de la veille, me ramenant un an en arrière lorsque qu’une autre amie a choisi de tirer sa révérence. Cette fois, le hasard de la vie ( mais est-ce vraiment un hasard ?) m’a fait soufflé sur l’allumette, permettant d’éviter l’inévitable à une de mes meilleures amies. Une question pourtant me hante : ai-je eu raison ? Et si un jour, elle m’en voulait de l’avoir empêchée de s’endormir pour l’éternité ? N’ai-je pas agi égoïstement ? Car après tout, même si j’ai agi par réflexe, je n’ai pas réfléchi, je l’ai fait parce que je l’aime.
Cela m’amène à une autre question de ma pauvre maman : on a le choix de vivre mais est-ce que l’on a celui de mourir ? ( c’était une journée bien déprimante comme on en vit parfois )
Aujourd’hui, je n’ai pas de réponse à donner car dans les deux cas, ces choix ou ces questions révèlent une très grande souffrance. L’une encore assez forte pour agir, l’autre n’en étant plus capable et priant pour que ce jour arrive. Et moi, au milieu voulant juste que rien ne change,
Cela m’a fait penser à une chanson de Barbara que j’aime beaucoup » le mal de vivre ». Je me souhaite de ne jamais l’avoir un jour …
«
Ils ont beau vouloir nous comprendre
Ceux qui nous viennent les mains nues
Nous ne voulons plus les entendre
On ne peut pas, on n’en peut plus
Et tous seuls dans le silence
D’une nuit qui n’en finit plus
Voilà que soudain on y pense
A ceux qui n’en sont pas revenus
Du mal de vivre
Leur mal de vivre
Qu’ils devaient vivre
Vaille que vivre «
Chère Sylvie,
Je comprends ô combien ton émoi ! je ne peux me mettre à la place de ton amie ou même de toi, mais ayant connu autant ce désespoir que cette folle force de vouloir l’éviter, je sais que rien n’est facile.
Mais le plus dur est pour celui ou celle qu’on a extirpé de son désespoir. Parfois on peut être enclin à penser qu’on l’a trompé mais dans tous les cas ce qu’il faut bien avoir à l’esprit, c’est l’énergie qu’il/elle va devoir requérir pour continuer. Et là c’est très dur. Alors ne pas abandonner nos souffrants sur le bord de leur perte de confiance pas plus que sur le long chemin de la remontée
Amicalement
Tienou