La baguette magique de nos illusions.
Abracadabra. Qui ne possède pas une baguette magique avec laquelle il va parfois réinventer un monde qui n’existe que dans ses rêves ? L’artiste frustré de ne vendre aucun tableau ? La femme amoureuse d’un homme qui ne la regarde pas ? L’employé guettant un sourire, vain, de son illustre patron ? Abracadabra. La magie prend forme. Les couleurs si noires sur la toile se peignent de lumière, l’homme pourtant marié, succombe enfin au charme de sa charmante voisine, le patron donne enfin une responsabilité à l’homme insignifiant. Pour quelques instants sortis du temps, une scène se joue haut en couleur, pleine de rires, d’espoir. Mais la magie ne dure jamais. Sur les douze coups de minuit, chacun reprend sa place. La gloire, l’amour, la reconnaissance, tout disparaît pour ne laisser qu’un simple souvenir, une sorte de rêve éveillé. Au lieu de jouer à l’apprenti sorcier sur l’échiquier de la vie ne serait-il pas plutôt souhaitable de simplement vivre avec sincérité, en se fixant juste des rêves réalisables. Viser l’impossible peut apporter beaucoup de larmes. Contentons-nous déjà du possible.
Superbe article !
Faut savoir viser nos rêves là où on sera bien et c’est pas toujours ce qu’on souhaite, on souhaite souvent des rêves où l’on pense qu’on sera bien, ce qui n’est pas forcément le cas.
Exemple rêver de célébrité : plus de vie privée !
Etre riche : tout d’un coup on a tous ce qu’on veut. Et après ? Bah on perd le gout de tout, je pense !
Avoir l’homme qu’on désire ? Rien ne dit que c’est lui qui nous rendra heureux !
On oublie d’être bien comme on est avant tout, ça aide à avancer dans nos rêves, avoir confiance et savoir ce qu’on veut vraiment pour nous.