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( 20 septembre, 2015 )

La maltraitance

 

Hier, je parlais de we lâcher prise bien entaché par une triste constatation lors de ma visite à ma mère : la maltraitance des personnes âgées. Je reste sans voix face à une situation qui dépasse mon entendement. Vu le coût de ces lieux de vie ( c’est ainsi que l’on se doit de les appeler ), vu le fait que nous ne bénéficions pas de l’aide sociale, je pense que l’on s’attend à des soins adaptés. Et bien, ce n’est qu’une illusion ! Chutes perpétuelles dont on tait l’existence que l’on découvre par hasard en passant à l’improviste en découvrant la résidante ( c’est ainsi qu’il nomme pompeusement les personnes qui ont élu domicile dans cet institut ) sur le dos, avec une grosse bosse à la tête.
Je ne soulèverai même pas le problème de l’argent en espèce réclamé par certaines personnes mal intentionnées. J’ai décidé de lever le drapeau noir de la colère car il est honteux de négliger ainsi des personnes en état de faiblesse. La fin de vie dans une maison médicalisée est déjà assez lourde pour rajouter en plus cette solitude volontairement donnée par certains soignants furieux de ne pas arrondir en douce leur fin de mois. La maltraitance est condamnable par la loi et je m’insurge contre des procédés dénués d’empathie plongeant ma propre mère dans un tel désarroi jusqu’à la culpabiliser de ne pas offrir ce pourboire tant désiré pour recueillir quelques sourires. Mais seigneur, depuis quand un sourire est-il payant ? Depuis quand ne s’offre-t-il pas gratuitement ?
( 19 septembre, 2015 )

Le lâcher prise

 

Bonheur du week-end bien mérité où nous pouvons souffler et lâcher prise, chose pas si facile à faire. Notre société nous oblige à vivre telles des piles électriques en surchauffe et chaque fin de semaine, nous atteignons nos limites, notre point de saturation. Nous passons la semaine à offrir le meilleur de nous-mêmes jusqu’à épuiser notre énergie. Un simple week-end suffit-il à nous remettre sur pied ?
Une chose est sûre, cela s’apprend et on peut y arriver puisque j’ai réussi. Lâcher prise sur une rancoeur, sur une peur, sur une déception. C’est loin d’être simple car il est bien plus facile de s’accrocher à une illusion plutôt que d’affronter la réalité. C’est le « pardonnez-moi » que l’on attend parfois des mois, voire des années, c’est la peur de faire une nouvelle erreur, c’est l’angoisse de ne pas bien faire. Il faut vraiment oser faire ce pas de géant, se dire que l’on a le droit d’avoir peur, que les excuses ou les pourquoi ne viendront jamais tout comme l’erreur est une chose possible, pardonnable tout simplement parce que c’est ce qui fait de nous des êtres humains.
Le lâcher prise c’est être capable de dire : pardonne moi d’être ce que je suis, pardonne moi mes erreurs, pardonne moi de t’aimer, pardonne moi de ne pas être parfaite mais surtout, je pense que c’est le plus important : je ME pardonne d’être ce que je suis, de m’être parfois trompée, de n’avoir pas fait toujours les bons choix. Mais voilà, je suis vivante et je compte bien en profiter !
( 18 septembre, 2015 )

La culture

Riche idée que ces journées du patrimoine qui ouvrent la culture à des personnes n’y ayant pas accès. Pour ma part, je vais faire découvrir grâce aux archives de ma ville, un peu d’histoire culturelle à mes élèves. Un moment où l’on peut travailler autrement. La culture se perd, tout comme la lecture, malheureusement. Pourtant il reste encore de vrais lecteurs et si vous êtes comme moi, addicts aux livres, vous devez avoir une montagne de bouquins s’empilant jour après jour au chevet de votre lit. Ne pouvant résister à une nouveauté, je me retrouve régulièrement avec le dilemme : Quel livre choisir ? Tristes seront certains qui m’ont envoyé leur roman mais ces jours-ci je n’ai pu résister à la tentation de me plonger dans le nouveau Grangé Lontano. Pour le moment, je ne suis pas déçue et ne m’attarderai pas sur ce blog. Les mordus me comprendront, L’appel de la suite est bien trop forte.

( 17 septembre, 2015 )

La baguette magique de nos illusions.

Abracadabra. Qui ne possède pas une baguette magique avec laquelle il va parfois réinventer un monde qui n’existe que dans ses rêves ? L’artiste frustré de ne vendre aucun tableau ? La femme amoureuse d’un homme qui ne la regarde pas ? L’employé guettant un sourire, vain, de son illustre patron ? Abracadabra. La magie prend forme. Les couleurs si noires sur la toile se peignent de lumière, l’homme pourtant marié, succombe enfin au charme de sa charmante voisine, le patron donne enfin une responsabilité à l’homme insignifiant. Pour quelques instants sortis du temps, une scène se joue haut en couleur, pleine de rires, d’espoir. Mais la magie ne dure jamais. Sur les douze coups de minuit, chacun reprend sa place. La gloire, l’amour, la reconnaissance, tout disparaît pour ne laisser qu’un simple souvenir, une sorte de rêve éveillé. Au lieu de jouer à l’apprenti sorcier sur l’échiquier de la vie ne serait-il pas plutôt souhaitable de simplement vivre avec sincérité, en se fixant juste des rêves réalisables. Viser l’impossible peut apporter beaucoup de larmes. Contentons-nous déjà du possible.

( 16 septembre, 2015 )

Oser dire non !

 

Je ne peux que réagir face à un post lu dernièrement sur le blog d’une copine auteure disant qu’elle avait une obligation envers sa maison d’édition l’obligeant à se déplacer partout en France à ses frais, subissant dédicaces et interviews pour un seuil de ventes dérisoires ( 346 livres en huit mois). J’ai réagi après lecture de son contrat. Obligation ? Quel horrible mot ! Esclavage plutôt ! La pauvre a investi en hôtel et billets de train bien plus que moi en un mois de vacances ! Amis auteurs, ne vous laissez pas exploiter ! Pour ma part, j’ai refusé un contrat juteux avec un gros éditeur me proposant même un chèque d’avance correspondant à un mois de salaire car j’avais une obligation de corps que je ne voulais pas, incluant dédicaces à gogo, salons et j’en passe. Un auteur n’est pas un otage.
Hormis si on s’appelle Grangé ou Thilliez, il est illusoire de croire que l’on va faire les devants de la scène, illusoire et présomptueux !
Signer avec un grand éditeur ne garantit aucunement un salaire. Il faut que cette idée cesse. Cette auteure a quitté son boulot pensant, vu la renommée de l’édition, toucher la poule aux œufs d’or.
Aujourd’hui, elle dit se traîner avec des allocations de misère et dégoûtée à vie de l’écriture.
Rêver, oui mais rêver les yeux ouverts ! J’aime écrire, c’est une vraie passion mais elle passe après mon travail qui est et restera avant des années mon unique source de revenus, après ma famille, et mon couple. On ne peut tout avoir dans la vie. Mon choix est fait et le restera.
C’est pour cela que vous ne verrez qu’à deux ou trois salons par an et en général parce que j’y retrouve des amies de plume.
Lorsque j’ai fait savoir que j’écrivais mon essai Hashimoto, mon amour, j’ai reçu plus d’une dizaine de propositions de contrats, certaines très juteuses. Si j’ai accepté de signer avec mon éditrice, c’est tout simplement parce que les choses étaient claires entre nous. Je n’aime pas les salons, ni les dédicaces, je n’ai pas de temp et je sais qu’elle ne me forcera pas à faire quelque chose que je ne veux pas et respectera ma vie. N’importe comment, je ne vois pas comment on pourrait me forcer. Rire. Je ne suis pas une femme de la lumière, je déteste l’hypocrisie et c’est un milieu où cela dégouline comme du miel ( j’en ai eu un court aperçu au salon de Paris). Je ne suis qu’une femme de l’ombre qui vit intensément sa vie et qui en est très fière, juste une plume, et rien d’autre. Mon vrai métier est ailleurs et j’ai une vie, une vraie qui n’est pas illusoire.
 Dans Hashimoto, je témoigne juste pour aider ceux qui en ont besoin mais je ne serai jamais un animal de foire que l’on trimballera à travers la France. Les maisons d’édition sont là pour nous représenter, c’est leur travail. Chacun à sa place ! On a tendance à oublier qu’une maison d’édition ne vit que grâce à ses auteurs et se doit ( là, c’est son obligation morale et légale  ) de tout mettre en œuvre pour que les livres marchent.
L’auteur a une seule obligation, ne pas divulguer d’informations sur la maison d’édition publiquement, le respect de cette maison et ne pas envoyer le manuscrit publié à d’autres éditeurs.
Le reste, c’est du pipeau !
Écrire c’est être libre dans sa tête mais aussi dans sa plume alors n’allez pas vous mettre des chaînes où il n’est pas besoin d’en mettre !
( 16 septembre, 2015 )

La vie est un parcours complexe à savourer pleinement.

 

La vie c’est comme un tableau que l’on peint avec des gouaches de toutes les couleurs. Par moment, on va peinturlurer des couleurs sombres presque noires, d’autres fois du rouge couleur sang, couleur passion parce que la rage gronde en nous, et puis le plus souvent nous alternons entre du jaune, du bleu, de l’orangé peignant à tour de rôle un soleil lumineux, une mer sans fin ou un ban de sable blanc.
Au final, peu importe les zigzags de la vie. Nous devons avoir le courage de peindre quelque que soit nos humeurs, tel le vieux sage dans le récit de M.Yourcenar. Peindre notre réalité même si elle diffère de la vraie réalité, celle bien institutionnalisée. Peu importe au fond. L’important est de peindre des émotions. Triste celui qui n’en a pas, qui ne sait plus aimer, qui ne vibre plus sous une caresse donnée, qui ne gémit plus de plaisir ou de désir. Que celui là prenne vite un pinceau et redessine sa vie car il ne peut y avoir le moindre avenir sans émotion. Nous, les écrivains, nous le savons bien. Offrir des mots nous permet de vibrer, de partager avec intensité du bout de notre plume une émotion qui nous l’espérons traverse le papier ou bien l’écran, modernisme oblige. Écrire jusqu’à ne plus penser, tracer des signes sur la feuille de papier, nous permettre de laisser une minuscule trace de notre mémoire afin de pouvoir se dire : je ne suis pas la seule à savoir que j’ai existé.
( 15 septembre, 2015 )

L’afflux des réfugiés.

 

Je reste perplexe face à ces arrivées massives aux frontières. Mon côté humaniste ne peut que dire : tendons leur la main et pourtant la raison me fait aussi dire, comment peut-on accueillir tant de personnes ? Où les loger ? Qui va payer pour les faire vivre ? J’ai lu avec horreur qu’un ancien camp d’extermination avait été ouvert pour loger ces personnes. La solution est-elle dans cet accueil ou ne devrait-on pas agir pour aider ces personnes à mieux vivre dans leur propre pays ? J’avoue n’avoir aucune réponse. Je suis et reste perplexe, un peu anxieuse tout de même de l’avenir. Notre devoir n’est-il pas d’aider les plus démunis et d’un autre côté, en sommes-nous financièrement capables lorsque l’on sait que de nombreuses personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté. Ne devrait-on pas dans ce cas imposer une somme dérisoire de deux euros par personne ( 65 millions de français ) et que cet argent serve à la reconstitution dans le pays.
Sujet ouvert pouvant porter à polémique. Souhaitons juste que l’intégration se fasse en douceur et permette à chacun de partager leurs différences.
( 14 septembre, 2015 )

La confiance

Lorsque la confiance est égratignée.

Le hasard m’a fait regarder ces jours-ci la série  » the good wife » à laquelle j’ai immédiatement accroché tellement la psychologie des personnages est correctement étudiée. Admirative, je n’en suis qu’à la saison 1, face à cette femme inspirant le respect, qui s’est faite humiliée par son époux, publiquement et qui continue malgré tout à garder la tête haute. On ne posera pas nécessairement la question de l’amour car cette femme peut-elle vraiment encore être amoureuse de son mari alors que sa vie sexuelle de ce dernier fut divulguée médiatiquement. Cela m’a fait inéluctablement penser à des hommes comme Clinton ou DSK. Pourquoi ces types ne peuvent-ils tenir leur petit joujou tranquille dérapant sans respect pour ce qu’ils ont construit ? Un camarade, un jour, m’avait fait écrire une nouvelle retraçant une union totalement sans limite, dénuée de normes. Ce défi littéraire m’avait amusée tout en m’interpellant sur la question de cette confiance acceptée dans un couple, thème que j’avais commencé à développer dans Rouge. Qui peut affirmer que la compagne tolérante en apparence,  fermant les yeux sur les frasques de son homme aux comportements sexuels hors norme, ne souffre pas de cette situation même si on peut admirer un sourire parfaitement dessiné sur sa bouche ? N’est-il pas tout simplement humiliant d’imaginer celui qui partage sa vie forniquer avec une femme, certainement plus jeune, plus sexy ?
Je n’ai pas de réponse juste je suis perplexe. Il est vrai que comme je l’ai déjà dit sur ce blog, j’en serai incapable et sortirai mes griffes jusqu’à arracher le moindre morceau de peau du cher infidèle ! Qui peut m’expliquer si cette confiance, en autorisant cette dérive permet de vivre mieux ? N’égratigne-t-on pas quelque part l’essence même de la confiance ?
( 13 septembre, 2015 )

Le temps vu à la loupe.

Le regard que chacun de nous pose sur le passé s’avère différent selon les événements. On regardera de très loin l’Histoire avec ses rebondissements. C’est vrai que certains faits nous semblent aujourd’hui sans grand intérêt et pourtant ils restent notre mémoire humaine. Nous préférons nous accrocher au temps qui rythme notre vie en particulier notre passé. Accélérant les jours lorsque des situations nous arrangent, effaçant d’autres afin de faire comme si certains pans du passé avaient totalement disparu. Au final, on se ment toujours à soi-même. Qui n’a pas entendu son compagnon ou sa meilleure amie clamer : » Oh, cette personne, je n’en ai vraiment rien à faire ! Elle ne fait plus partie de ma vie ! » Et pourtant tel un chewing-gum que l’on mâche avec automatisme, la haine inspirée nous donne régulièrement la nausée. Parfois à l’inverse, le passé ne nous lâche pas, resurgissant par vagues, nous hâtant, nous entraînant dans une grande souffrance. Parfois encore, malgré toute notre volonté, nous n’arrivons plus à le dessiner ressentant comme une honte, l’impossibilité de mettre un visage sur un défunt ou sur un être aimé. Le temps n’a ni saveur, ni odeur. Le temps s’inscrit dans un mélange de passé, de présent et de futur nous permettant juste de continuer à avancer sur la route difficile de la vie. Parfois, au passage, nous attrapons une loupe pour regarder avec un soupir un bonheur plus intense, une émotion plus forte ou bien une déchirure. Ainsi pour un instant court, nous figeons simplement le temps, lui permettant juste pour un moment de vivre en gros plan un temps passé que nous transformons par magie en un souvenir présent.

 

( 12 septembre, 2015 )

Instant …

Le tableau noir.

Sur le tableau noir de la vie, un soir j’ai eu envie d’écrire des mots, des phrases qui ne me ressemblaient pas, des phrases qui n’existaient pas, des phrases qui n’étaient pas. J’y ai dessiné un visage, un peu malhabile, un peu tordu, un peu incertain comme toi. J’ai hésité à y poser de la couleur car je n’arrivais pas à te cerner, à te comprendre, à savoir qui tu étais. Tout autour, j’ai voulu mettre de la lumière, un beau soleil, des fleurs splendides, des petits cœurs partout. C’était joli, féerique. C’était ma vie, enfin mon dessin. Et puis un jour, je me suis approchée du tableau, il ne restait rien. Tout avait disparu. Les mots, les phrases, les dessins, même toi. Je suis restée bêtement à essayer de comprendre ce qui avait pu se passer. Je me suis alors emparée d’une nouvelle craie et j’ai dessiné, dessiné puis écrit, des mots, des phrases qui n’existent pas, des …
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