( 29 novembre, 2015 )

La passion

Un peu, beaucoup, passionnément, tel est le  » je t’aime, moi non plus », litanie de l’amour, de la vie.  » Je t’aime, je te hais mais je te hais tellement que je t’aime à la folie. » Certaines amies se reconnaîtront. Je leur rends donc en ce dimanche hommage car aimer est tout sauf facile et celui ou celle qui me dit l’inverse n’a jamais vraiment aimé. Chacun sait que je suis une éternelle romantique malgré mon bagage de défauts mais également une réaliste. C’est certainement pour cette raison que mes personnages de roman filrtent toujours avec la ligne rouge, oscillant entre désirs et rêves. Pour en revenir à l’amour, je ne pourrais passer outre une phrase qui revient avec récurrence dans la plupart de mes romans. « On ne choisit pas de tomber amoureux ». Autant, je pense, que l’on choisit de succomber ou non au simple désir sexuel, autant l’amour ne se provoque pas. L’évidence n’est parfois pas immédiate et certaines amies m’ont dit avoir compris trop tard l’intensité de cet amour. Quand sait-on que l’on est amoureux, allez-vous me dire. Parfois, on ne le sait pas, ou on refuse de l’admettre, parfois même on a cru aimer si fort que la haine, sa sœur siamoise l’a remplacé. Parfois on freine des quatre pieds l’inévitable. Dernièrement, une lectrice me confiait avoir renoncé à un grand amour par sécurité. Ne travaillant pas, elle ne pouvait se permettre une erreur. Si je vous disais que son choix l’a conduite directement aux antidépresseurs, j’en conclus qu’il aurait mieux valu qu’elle s’éclate un moment même si elle jouait avec le feu. On ne choisit pas qui on aime. Ce peut être le gros con du coin qui pourtant n’a rien, mais vraiment rien pour lui ou le petit argeux agressif. Ce peut-être l’inconnu croisé sur une plage ou l’ami de longue date. Ce peut être simplement une rencontre que le hasard du temps met sur notre route. L’amour ne se commande pas. Il ne se critique pas et nul n’est autorisé à le juger. À trop le refuser, il peut s’incruster dans notre âme et nous aliéner mais au final, chaque personne qui y succombe, le fait en connaissance de cause. Si la passion s’ajoute à l’amour, le cocktail sera explosif, déchirant, dérangeant. Certains préféreront regarder de loin ce tumulte des sens, d’autres passeront leur vie à le chercher. Peu importent. L’important n’est-il pas d’aimer comme disait si bien, de Musset  » Celui qui n’a pas aimé, n’a pas vécu. « 
Alors en ce dimanche où les températures sont froides, aimez-vous, un peu, beaucoup, passionnément mais toujours …

2 Commentaires à “ La passion ” »

  1. Michel dit :

    Et quand c’est l’homme qui aime jusqu’à en perdre la raison et que la belle est complètement indifférente ?

  2. Hélène dit :

    Quelle belle réflexion qui me touche en profondeur faisant partie de ces femmes qui aiment trop ou souvent mal. À se dire que j’ai certainement la poisse et pourtant je suis une amoureuse des hommes. J’aime vraiment votre blog. Bravo

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