
Le hasard me fit tomber sur cet extrait sublime de Victor Hugo ( si je ne me trompe pas ) me plongeant dans une réflexion emplie de nostalgie sur ce que peuvent être » les autres », les relations que l’on peut parfois avoir, celles qui nous laissent une trace indélébile.
J’ai donc décidé d’écrire une lettre à tous ceux qui ne peuvent ou ne savent pas pardonner, à tous ceux qui souffrent trop, à ceux pour qui la vie est trop lourde.
Coupables, sommes-nous coupables d’exister ?
Toi qui m’as permis de danser sur les étoiles, de toucher par la magie de ma plume l’infini, toi sans qui je ne serai rien et qui pourtant ne fut de passage que le temps d’une saison, emportant au final pire qu’un cyclone tous mes rêves sur ton passage.
Toi qui par un éclair de magie m’a fait croire à un futur, brusquement anéanti par ceux qui nous entourent. Toi qui fonça tête baissée sur un fait, un mot, une remarque, une accusation, un seul peut être mal compris, entraînant une succession d’incompréhensions, de larme, obligeant à sortir les armes, à tirer.
Toi qui me fis me sentir coupable d’exister.
Ton âme certainement si torturée qu’elle n’a pas été capable d’entendre voire même de croire la vraie réalité, ce que j’ai essayé de dire, ce que j’ai voulu dire, contraire à ce que tu as entendu ou voulu entendre.
Toi qui part un tour de passe passe a fait qu’un jugement hâtif rende n’importe quelle personne coupable. Coupable d’exister, coupable sans le savoir, coupable manipulée par des faits inventés, des non-dits orchestrés.
Un enfant, on lui tend la main pour qu’il vienne s’expliquer. Toi tu as refusé le dialogue et tu as tranché.
Pourquoi ? Ta souffrance s’avérait-elle si grande que tu refusais d’entendre ? Qu’il t’était préférable de croire ce qui semblait évident, colporter par un tiers pas si innocent, au lieu de lire entre les lignes, de constater que tout n’était pas ce qui semblait être. Etait-ce un besoin inconscient de manipulation ? De domination ? De peur ? Peur de te tromper ? Peur de te dévoiler ? Car au final, rien n’est pire pour l’innocent pris dans cette immense toile d’araignée que d’entrevoir par moment une main qui se tend et qui au dernier instant, moment unique où on recommence à croire que l’impossible est possible, voir brusquement cette main s’ouvrir et lâcher.
Qu’aurais-je envie de te dire aujourd’hui, toi qui me semble plongé dans ta propre douleur, n’acceptant plus que cette condamnation coupable, coupable d’être en vie.
Tu t’enfermes dans cet isolement te pensant dans ta vérité, ruminant ta colère, te créant un simulacre de vérité, ouvre les yeux. Écoute ce que l’autre a à te dire, écoute le, même s’il a peut-être des tords. Il n’est pas le monstre que tu crois. Il est juste un être humain avec ses larmes, ses faiblesses, ses coups de coeur. Alors cesse de jouer au juge et bourreau. Coupable d’exister ? Peut-être mais certainement pas coupable d’avoir aimé. Accepte sa main tendue et aide le à sortir de sa toile d’araignée. Sors en aussi par la même occasion et ensemble vous pourrez danser sur le firmament de la vie.
Le 13 Novembre a fait renaître la peur. Nous avons droit d’avoir peur. Nous n’avons pas le droit de nous tirer dans les pattes pour des broutilles car nous devons tous trouver la force de faire face à ces actes nous obligeant à renoncer à exister.