( 10 novembre, 2015 )
Coup de gueule, coup de foudre, coup de coeur, que de coups que notre pauvre personne peut rencontrer dans une vie. Je lisais dernièrement une étude scientifique qui expliquait que les personnes dotées d’une intelligence au-dessus de la moyenne étaient souvent dénuées d’empathie et de telles émotions. Chanceuses, me suis-je dit puis après réflexion, non, je ne les envie pas. Faire tout exploser lors d’un coup de gueule met du pigment dans une vie, tomber en amour juste par la magie d’un regard que l’on ne reverra jamais, se sentir en osmose amicale jusqu’à y perdre son âme … Ressentir n’est-il pas vivre tout simplement ? Sentir des larmes mouiller ses yeux en regardant une photo d’un gosse sur son lit d’hôpital, s’angoisser en apprenant que notre meilleure amie est en souffrance, que notre fils a son premier chagrin d’amour que la vie n’est pas toujours peinte toute en couleur. N’est-ce pas cela vivre ?
Courber le dos sous les coups du dort qui s’acharnent, sur le pourquoi de certaines questions qui restent en attente, sur ce qui ne fut pas sans trop savoir pourquoi, ressentir cette douleur presque disparue qui par instant semble tirer un peu. N’est-ce pas cela vivre ?
Tout comme le chante si bien Jean Jacques Goldman.
J’accepterai la douleur
D’accord aussi pour la peur
Je connais les conséquences
Et tant pis pour les pleurs
J’accepte quoiqu’il m’en coûte
Tout le pire du meilleur
Je prends les larmes et les doutes
Et risque tous les malheurs
Tout mais pas l’indifférence
Tout mais pas ce temps qui meurt …
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur.
( 9 novembre, 2015 )
Il y a ceux qui écrivent pour être riches ( je n’ose imaginer leurs désillusions lorsqu’ils s’aperçoivent qu’être écrivain ne rapporte pas !), ceux qui publient juste pour se venger d’un amour déçu ou d’une cause perdu ( ceux-là aussi vont vite se faire très mal ), les grands écrivains qui ont la grosse tête, méprisant même les petits, oubliant qu’un jour, ils ne furent rien ( ceux-là, je les plains ! Un jour, car il y a toujours un revers à tout, ils finiront seuls) et puis il y a les autres, les écrivains qui n’écrivent que pour les mots, que pour se faire plaisir et par effet de boomerang pour faire plaisir à leurs lecteurs, en fait, vous, moi …
Je revendique ce plaisir narcissique à coucher des mots sur le papier, à imaginer des situations tordues, des histoires à suspense. C’est une satisfaction égoïste, je le reconnais, car je prends un vrai plaisir à écrire.
Une co-lectrice venant de terminer mon dernier manuscrit m’écrit : Ayant lu tous tes livres, chronologiquement, je trouve que celui-ci est beaucoup plus complet, dans le sens que tu utilises plus de mots, plus de phrases. Il n’y a pas de mots inutiles.Il est beaucoup plus COMPLET, RICHE.
Je suis donc parfaitement heureuse car j’ai adoré écrire ce roman policier, un peu comme si je me tenais aux côtés de l’inspecteur Bourgnon jour après jour.
Le roman est corrigé. Avec l’aide de ma fidèle correctrice, de mes co-lectrices, il est prêt à être envoyé.
Vous êtes nombreux à me demander si je le propose à un éditeur connu. Honnêtement, non. Je n’ai pas le temps de me prendre la tête avec une maison d’édition, étant déjà en contrat avec les Ateliers de Grandhoux. Cela ne ferait que me compliquer les salons, les promos, voire les contrats ( j’ai déjà eu ce souci avec Actes Sud). La vie est faite de choix et Edilivre est un bon compromis, édition alternative où je vends bien sans aucune chaîne, me permettant d’être totalement disponible pour mon autre maison d’édition.
Son titre sera
NOIR
Aux frontières de l’âme
Le plaisir, l’égoïsme, le narcissisme ne sont pour une fois pas des défauts car le plus important reste : le plaisir d’être bien dans sa peau, dans sa tête et surtout avoir l’envie de continuer d’écrire ! Et cette envie, je l’ai !
( 8 novembre, 2015 )
Aimer jusqu’à se sacrifier pour l’autre, jusqu’à renoncer à ses désirs simplement pour permettre à l’autre d’exister, tel est le pouvoir de l’amour.
Bien sûr que cela fait rêver ! J’ai quelques doutes sur le fait que cela existe vraiment dans la réalité. Je pense à une série américaine Scandal où le président des États Unis est tellement amoureux qu’il est prêt à perdre son pouvoir pour la femme de sa vie. Honnêtement qui peut me dire avoir vu cette situation dans la réalité ?
Aussi petit que soit ce pouvoir, peu d’hommes y renonceraient même pour la plus jolie fille de la terre. Batifoler, la mettre dans leurs lits, voire mener comme le fit Mitterand une double vie, c’est classique. Mais quitter un équilibre illusoire ou un poste de dirigeant par amour ne serait qu’un conte de fées. Et nul besoin d’avoir fait de longues études pour savoir que les » ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » se rencontrent de moins en moins dans la réalité. Éternelle romantique, j’applaudis donc les auteurs capables de nous faire rêver, les scénaristes qui nous emportent vers de jolies émotions, espérant qu’un jour, tous ces hommes avides de pouvoir oseront au final comprendre que le plus important reste celui que l’on ne choisit pas, qui ne se commande pas, que l’on ne maitrise pas : le pouvoir de l’amour.
( 7 novembre, 2015 )
Lorsqu´un personnage de roman change la vie d’une lectrice, j’en tombe un peu sur mon postérieur avec un sourire niais.
» Lors de la lecture de votre roman rouge acheté en Aout ( pour info, j’ai vérifié si c’était vrai et effectivement, j’ai bien eu une vente à la date donnée ), je voulais vous remercier pour ce livre qui a changé ma vie. J’habite dans une ville plutôt bourgeoise, et me qualifie d’une femme du monde. Votre roman, pourtant inconnu du grand public, s’est trouvé entre les mains d’un ami, Maitre de conférence. Je l’ai lu n’ayant d’autres à lire et là, j’ai découvert une perle. Vos personnages, bien plus que l’intrigue policière m’ont touchée au coeur. Hortense, c’est tout à fait moi, plutôt belle et malheureuse, mariée comme elle à un homme de quinze ans mon aîné, riche bien sûr, que j’ai aimé, que je n’aime plus, qui est devenu acariâtre et profondément antipathique. Que vous dire ? Que ce fut le déclic. Je suis allée me couper mes longs cheveux noirs, fait des mèches, changé de style d’habits et j’ai enfin osé dire à mon mari ses quatre vérités. Tout comme Hortense, je suis obligée de rester à ses côtés mais je ne suis plus dans son ombre alors merci. »
Que dire ? Quand on écrit un roman, on laisse les personnes se modeler sous notre plume. En aucun cas, on ne peut s’imaginer un seul instant que cela va bouleverser la vie d’une personne bien réelle. Quand l’imaginaire rencontre le réel, on se dit au final, que la vie est quelque chose de bien étrange. Parfois on voudrait pouvoir interférer sur la vie de personnes auxquelles on tient et cela s’avère impossible et au final, de parfaites inconnues vont évoluer grâce à nos mots … C’est bien. Écrire n’est donc pas tout à fait inutile.
( 6 novembre, 2015 )
Penser ne pas être aimé ou ne pas l’être vraiment, y a-t-il au final une différence ? L’important étant l’état dans lequel se trouve la personne. La puissance de l’amour peut permettre à tout un chacun de gravir des sommets. Se sentir mal aimé peut conduire à des actes déraisonnés, dramatiques. L’enfant malheureux rejeté par un nouveau compagnon de la maman, devant faire face à la violence d’un adulte, à une solitude extrême suite à une maladie ou un décès, entraînera inéluctablement des blessures profondes qui resurgiront adulte balayant tout sur son passage. L’adulte blessé se raccrochera à la puissance de l’amour comme à une bouée de sauvetage, désirant à tout prix un semblant de vie maîtrisée, équilibrée mais où il ne trouvera pas nécessairement sa vraie place, parce que l’amour ne se commande pas, n’a pas de règle ni de loi. L’amour EST par définition. Laissons le monde garder ce pouvoir et vibrer à l’unisson parce qu’au final, l’important n’est pas de ressentir de l’amour mais d’accepter cet amour même si cela peut parfois perturber nos idéaux.
( 5 novembre, 2015 )
Trop souvent nous nous illusionnons sur notre capacité à accepter les choses, à tirer un trait sur le passé. Je suis passée par cette étape, ayant cru avoir été assez forte pour supporter l’agression qui me fut infligée dans mon travail, il y a quelques années. Trop sûre de moi, je l’ai payé le prix fort avec l’apparition d’Hashimoto dans ma vie. On ne tombe pas malade au hasard. Le croire, c’est une ineptie. D’autres me chuchotent qu’ils ont surmonté une violente douleur sans séquelle. Je n’arrive pas à penser que l’on puisse se sortir indemne d’une situation qui n’est pas apaisante. Être en conflit me met mal à l’aise, triste même si je n’en suis pas la cause. Je sais que certaines personnes aiment déclencher des guerres, critiquer ou faire monter la mayonnaise juste par habitude ou plaisir. Est-ce un besoin d’exister ? De se prouver qu’il y a plus malheureux que soi ?
J’ai toujours voulu lorsque je regarde le miroir de ma vie arrondir les angles. Je me suis souvent trouvée prise au piège d’une toile d’araignée redoutable, engluée dans des situations qui ne m’appartenaient pas, où je n’avais pas ma place, ce qui m’a forcée à prendre la fuite et ouvrir une faille dans ma vie où de mauvaises personnes se sont engouffrées.
Des regrets ? Ce serait orgueilleux de ma part de dire que je n’en ai pas. L’injustice me touche au plus haut point, tout comme la médisance gratuite. On peut tous commettre des erreurs. Ne pas en faire serait être inhumain. Le tout est de les accepter et de pouvoir encore se regarder dans la glace, même si cela fait mal, même si on sait que d’autres vont essayer de nous entraîner vers un autre chemin.
Pour rester serein, je pense qu’il faut rester fidèle à ce que l’on est, ses choix, ses convictions et même par amitié, ne pas se laisser influencer par les autres.
( 4 novembre, 2015 )
Des semaines que vous avez été nombreux à me contacter. Les prémices sont en place avec le lancement de la page de l’association :
https://www.facebook.com/pages/Association-Hashimoto/438870112968804?fref=ts
Je n’ai pas la langue de bois et comme chacun de vous qui venez me rendre visite sur ce blog le sait, je ne laisse plus dire des méchancetés ou des rumeurs.
Cette association n’existe pas pour dire que cette maladie est la plus grave qui existe ou que nous singeons les malades cancéreux ou atteints du virus du Sida. Non ! Ayant moi-même, je le rappelle, perdu un petit garçon de trois ans d’un cancer destructeur, je ne me hasarderai même pas à émettre la moindre comparaison. Mais une souffrance, même infime, reste non négligeable. C’est bien pour cette raison que chaque parent va souffler sur le genou de son loulou qui s’est égratigné. Pour panser les blessures. Et parfois, celles de l’âme sont bien pires que les blessures physiques que l’on ne voit pas.
Diagnostiquer, on vit bien avec Hashimoto à tel point que l’on en oublie les premiers mois voire les premières années de souffrance. Et il existe tant d’autres maladies de l’ombre, invisibles que votre voisin, votre collègue ignore.
Cette association est née pour ébranler les mentalités, pour faire comprendre que seul, on n’est rien mais qu’ensemble, on peut remuer des montagnes, éviter que notre avenir ne se noircisse avec une médecine à double vitesse qui est déjà en route, éviter que des maladies ne soient pas diagnostiquées car effectivement invisibles et non prises au sérieux. Ensemble, on est plus forts alors osons soulever ces montagnes qui nous résistent, osons simplement écouter l’autre même si dans notre monde égoïste, ce n’est pas toujours facile.
Rejoignez-nous, mobilisons-nous.
( 3 novembre, 2015 )
Faute de temps, je laisserai juste cette citation que je trouve fort belle et qui a jalonné les différentes routes de ma vie, ces rencontres au hasard ( mais en sont-elles vraiment un ?) où je découvre des personnes dont je semble avoir déjà un jour touché l’âme … Des moments merveilleux qui m’ont ensuite prouvé que ces rencontres, que la fin fut ou non heureuse, avaient un sens dans mon futur. Que la vie me fasse encore croiser d’autres routes avant que le mot fin s’inscrive sur mon destin.
( 2 novembre, 2015 )
Dans la vie, il y a toujours un premier jour et un dernier jour. Aujourd’hui, c’est la reprise. J’ai reçu ce we de nombreux messages me parlant de mon essai, ceux qui le cherchent à la FNAC en rayon, ceux qui l’ont commandé et attendent. Mon éditrice vous répondra mieux que moi mais patience, les amis !
Sachez que les retours sont tous positifs pour le moment et cela me motive à continuer ce combat.
L’association Hashimoto sous la présidence d’Esther Marand est en bonne voie. De nombreux bénévoles nous rejoignent. C’est merveilleux !
N’hésitez pas à prendre contact avec elle sur son profil FB que vous soyez médecins, malades, familles …
Ensemble, nous pouvons nous faire entendre !
Je sais que cette semaine, mon éditrice lance l’envoi des flyers destinés à de nombreux médecins pris au hasard des pages ou proposés par des malades. L’association a besoin de membres d’honneur. Un immense travail en perspective. Je suis très touchée par cet engagement, n’ayant pas le temps moi-même de promouvoir l’association et le livre.
Comme quoi, les petites maisons d’édition ont de petits moyens mais un grand coeur et je remercie encore Felicia Doumayrenc et Esther Marand pour leurs engagements.
Sinon bilan personnel de ces quinze jours positif.
Mon polar » Aux frontières de l’âme NOIRE » est terminé et dans les mains de mes fidèles co-lectrices et correctrices : Anne-Ju, Cécilia …
Comme promis, un aperçu de son futur résumé :
» Des corps retrouvés nus en plein coeur de la Vendée obligent l’inspecteur Antoine Bourgnon à sortir de sa mise en disponibilité forcée. Bien malgré lui, entouré d’une équipe de choc, il va plonger dans l’horreur la plus complète jonglant avec les aiguilles du temps qui ne lui laisse aucun répit. »
Mon second tome de CARLA est également terminé et retravaillé. En attente de signature de contrat.
J’ai débuté mon défi écriture qui m’amuse mais s’avère peu productif. Écrire une dystopique n’est pas simple pour une personne de mon âge est tout sauf simple. Je ne suis pas certaine d’être faite pour ce genre d’écrits ! On verra si l’illumination m’envahit. Je ne renonce pas encore ! Cela ne fait pas partie de ma personnalité. Même si ce n’est qu’un défi, je vais tenter jusqu’au bout ! Toujours oser l’impossible et ne pas avoir peur de se ramasser car le plus important reste l’après, lorsque l’on se relève.
( 1 novembre, 2015 )
Je continue de m’émerveiller face à ce sentiment si doux qu’est l’amitié et je remercie par ce post mes amis d’hier et d’aujourd’hui, réels ou virtuels, ceux qui continuent à être là, à me suivre, parfois avec qui je vais avoir des prises de bec mais qui resteront toujours.
On ne choisit pas de tomber amoureux, preuve en est ce mot « tomber » qui m’a toujours amusée par contre, je pense que l’on choisit d’être ou non en amitié.
Chacun a vécu lors de périodes de vie la traversée du grand désert où on compte ses amis sur les doigts d’une main et à d’autres reprises, celle d’un océan tumultueux où de nombreuses personnalités se confondent. On y rencontrera les relations qui vont perdurer au-delà du temps et celle qui vont doucement mourir faute d’être arrosées.
Certaines amitiés laisseront des traces dans notre vie à jamais parfois même plus forte que l’amour mais aucune n’aurait été due au simple hasard.
Préservons nos douces amitiés. C’est un peu notre canne de vieillesse lorsqu’il ne restera plus rien d’autres. Sachez vous qui me lisez, si vous aimez mes humbles mots, vous avez une place au coin du feu parmi mes amis d’aujourd’hui. Venez à moi en automne et hiver, j’ai tendance à hiberner