( 9 décembre, 2015 )

L’engouement du premier roman : Remember

Il y a deux ans, je débutais en tant qu’auteure avec la parution de Rouge. Deux ans, déjà ! Hier, en fait. Le temps passe si vite. Noël 2013, je tenais mon livre dans mes bras, à la fois fière et presque anxieuse de connaitre l’avis d’autres personnes. Un collègue m’avait poussée à écrire cette histoire, connaissant les difficultés que je rencontrais depuis plusieurs mois, sachant que je restais frustrée d’avoir vu s’envoler mes premiers chapitres. Hier et pourtant cela me semble si loin. J’étais enthousiaste, emballée par cette nouvelle aventure qu’étais l’édition. Je croyais qu’il serait simple de voir mes livres pousser dans toutes les Fnacs ( mon rêve !) . Je suis tombée de haut ! Même avec une diffusion nationale pour Hashimoto, aucun roman ne s’y trouve. Et oui ! Seuls les titres connus ont ce pouvoir. Parfois il faut abandonner certains rêves pour vivre heureux. Aujourd’hui, je viens d’envoyer mon contrat pour mon sixième livre ( mon quatrième polar) et je n’ai plus cette joie intense même si j´ai adoré écrire ce livre, un de mes meilleurs romans policiers, je pense. Comme quoi, on s’habitue à tout même au meilleur. C’est un peu comme si mes pensées s’étaient déjà envolées vers un nouveau manuscrit ( ce qui est le cas), un peu comme lorsque l’on finit une histoire d’amour pour en commencer une autre et que l’on ne veut plus regarder en arrière.
J’admire mes collègues auteurs qui vont de salons en salons, de marchés de Noël en dédicaces. Je n’en ressens ni l’envie ni le besoin. Je fus comme tous les jeunes auteurs le nez rivé sur mon compteur de ventes. Aujourd’hui, je n’y vais plus qu’une fois par trimestre, toujours surprise de constater que les ventes continuent malgré mon inertie et mon absence de publicité. Seuls les retours de mes lecteurs m’importent aujourd’hui dans un souci de m’améliorer encore. J’en vois tant qui vendent un premier livre mais ne tiennent pas compte de leurs défauts et s’étonnent de ne plus vendre. Restons humble en tant qu’auteur … N’est-ce pas au final le but de la vie ? Trouver ses failles, ses défauts, ses erreurs et essayer de les effacer pour obtenir quelque chose de bien meilleur ? Pas toujours facile car les vieilles habitudes reviennent vite au galop, mais essayer doit rester une priorité.

 

2 Commentaires à “ L’engouement du premier roman : Remember ” »

  1. Jade dit :

    Admirative pour un tel parcours en juste deux ans et surtout une qualité de romans aboutis pour vos dernières parutions ( Blanc, Bleu ou Carla. Je vous lis depuis Février 2014 et j’adore votre style bien à vous. Je regrette que vos espoirs n’aient pas vus le jour lorsque j’attendais aussi Hashimoto dans les bacs Fnac ou Carrefour et il n’est nul part. Décevant sinon je l’aurai pris en ligne. J’aime ce que vous êtes car vous d$^tes ce qui est. Auteure j’ai publié avec Persier ( une horreur) puis je m’oriente vers Edilivre mais je n’ai pas votre plume ni votre honnêteté. Tant de personnes se vendent en inondant les réseaux sociaux que c’est lassant. En tous cas continuez car vous écrivez aussi bien que certains auteurs connus et c’est bête que votre édition ne mise pas plus sur vous. Mais l’important est que vous le vivez bien .

  2. albert dit :

    Je triture l’écriture depuis quinze ans alternant poèmes et prose sans oser publier. J’ai lu ce post sur un groupe de partages de blog et je découvre votre écriture. Ce que je lis me plaît. Vous n’êtes comme certains qui veulent vendre à tout prix, vous ne cassez ni l’édition ni l’autoédition. Vous ne cherchez à blesser personne. Admiratif de votre façon de penser. Je lis vos posts au hasard depuis une heure et toujours cette force incroyable. Je lis qu’on vous a fait mal, meurtri mais toujours debout. Je suis sans voix. J’ai 72 ans et vraiment madame vous m’impressionnez fortement. Je n’aime pas les romans policiers et j’en suis confus mais je vais commander de suite votre essai juste car j’aime ce que vous faites. Vous suivez une directive et des idées qui me plaisent. C’est bien. Ne lâchez surtout pas ! Jamais ! Vous pouvez encore faire beaucoup peut-être pas changer les gens vous êtes trop idéaliste mais au moins les faire réagir et les sortir de cette inertie qui tue notre monde.

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