Peut-on offrir sa confiance à tout le monde ?
Avant, j’aurai dit « oui », les yeux fermés, un sourire naïf sur les lèvres. Je croyais en la bonté humaine, convaincue que par définition, toute personne a le bien en lui. C’était Avant, il n’y a pas si longtemps. Aujourd’hui, c’est fini. Le nombre de personnes en qui j’ai vraiment confiance se fait de plus en plus rare, ce sont en général des fidèles, n’hésitant pas à m’aider sans poser des questions, les amis de longues dates, les vrais, ceux qui ne jugent pas, ceux qui sont là, simplement.
Il faut un moment accepter d’atterrir sur terre. La vie met sur notre route les intéressés, ceux pour qui on existe parce qu’on leur apporte quelque chose ( que ce soit au niveau valorisation de leur ego, soit d’un rapport ambigu avec un passé ), les hypocrites qui nous font de jolies courbettes mais n’hésitent pas au moindre coup de vent à nous faire un croche-pied en douce pour que l’on se paie une jolie gamelle, les amis qui disent l’être mais ne sont que des personnes narcissiques, centrées sur leur moi profond, personnes très seules presque pathétiques nous tournant le dos selon leur humeur.
Peut-on offrir sa confiance à tout le monde ? Si le monde était meilleur, si nous étions nous-mêmes meilleurs, nous le ferions. Mais voilà ! La norme de ce qui est bien a changé et à trop donner, on se fait du mal.
Il est donc impératif de faire le choix de s’écouter, de fuir les gens nocifs, ceux qui aiment se poser en victime. Oui, la vie est dure. C’est une réalité que l’on ne peut nier. Oui, on ne vit plus dans une époque toute rose. Mais une chose dont aujourd’hui je suis convaincue ( même si cela n’engage que moi et moi seule ) on est la victime que l’on veut bien être. Tout choix nous appartient. Et même s’il faut se botter les fesses quand on se lève le matin, que l’on se sent déjà fatigué, sans entrain, il faut vite ouvrir le rideau pour laisser passer la lumière parce qu’il suffit d’un minuscule petit rayon pour mettre un peu de rouge sur nos joues et de paillettes dans notre regard, juste un mot parfois, juste un sourire de confiance sincère et tout peut changer. Et le monde pourrait changer,
Pour tous mes amis enseignants ou ceux qui comme moi entament leur dernier jour … Bonne journée et bonnes vacances ! Vivement 15h
Oui, Bonnes vacances à tous les enseignants !
Pour tout l’avant… une certaine résonnance en moi, et cette boule au creux du ventre
Toi qui comme moi avons vécu des choses au-delà de pensable, nous sommes en quelque sorte des miraculées. Mais, il y a une phrase qui me dérange : « on est la victime qu’on veut bien être », cette phrase qui n’est pas anodine, je ne peux pas la partager parce que dans le mot victime, il y a emprisonnement, tortures, maladies, mort. Les gens ne sont pas tous égaux, suis-je responsable de mon cancer ? Es-tu responsable d’Hashimoto ? Non. Les femmes battues, violées sont-elles coupables ? Non, alors je ne pense pas que l’on choisisse d’être une victime. Pour les choses du quotidien, oui sans nul doute, mais pour le reste non.
Bien sûr Félicia. Il y a une limite au choix d’être une victime. Je parlais juste des personnes toutes simples se plaignant au quotidien pour un rien, victimes d’eux-mêmes. Mais oui, il existe de vraies victimes.
oui bonnes vacances à vous, vous les avez gagnées!
Quant à la confiance, il suffit d’un gros pépin pour comprendre que c’est une denrée fragile.
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