( 30 décembre, 2015 )

Prendre son temps.

Avant, j’étais un vrai feu follet, courant partout avec la peur d’en manquer, de ce fameux temps sacré, impatiente, ne supportant pas d’avoir ce que je voulais immédiatement. J’ai raté de belles choses par une telle attitude. C’était avant, avant Hashimoto, avant que je me découvre d’autres plaisirs, une autre façon de voir la vie. Il me reste quelques chaînes encore à envoyer valser afin de pouvoir vraiment prendre mon temps, le savourer pleinement. Pas toujours simple de repousser les liens affectives qui nous lient au passé, nous incitant à perdre de longues minutes à écouter les autres, à ne pas dire « non » à des projets ou des idées que l’on sait d’avance voués à l’échec. Et puis au final, est-ce vraiment une perte de temps à partir du moment où cela nous apporte tout de même un petit quelque chose. Chaque individu est unique, on n’appartient pas quelqu’un, on peut fusionner avec un amour, une amie mais cela n’autorise pas un droit de préférence sur ce que l’on est, sur ce que l’on fait, sur notre précieux temps.
Prendre son temps, c’est un peu comme lancer des dés en ne sachant pas à l’avance le numéro qui va sortir. Prendre son temps, c’est savoir se rapprocher de l’essentiel, savoir se préserver et surtout continuer à avancer, doucement sans reculer.

 

2 Commentaires à “ Prendre son temps. ” »

  1. Etienne Renaudon dit :

    Offrir du temps, que ce soit à ce que l’on fait, dédié à l’amour de quelque chose, de quelqu’un, ce n’est pas une perte de temps. Seulement il faut bien considérer que le temps, le nôtre, n’appartient qu’à nous. Nous nous devons d’être le ou la seule à y porter l’importance que l’on souhaite.
    Et Tant pis si’ l’on se rend compte après coup que l’on a abusé de notre libéralité. Le temps pris laisse une trace dans le temps, rayonne dans toute notre vie et parfois et c’est tant mieux aussi dans celle des autres

  2. Félicia-France Doumayrenc dit :

    Avant la maladie, j’étais comme toi. Toujours dans une espèce d’urgence. Quand j’ai du lutter contre le crabe, j’ai vu la vie autrement. Et, j’ai appliqué deux choses que mon père me répétait depuis l’enfance : carpe diem, et fatalisme. Vit-on mieux avec ces oukases ? Je le pense. Comme tu l’écris justement : « Prendre son temps, c’est savoir se rapprocher de l’essentiel, savoir se préserver et surtout continuer à avancer, doucement sans reculer. » Tu as raison. Il ne faut, jamais, reculer et toujours aller de l’avant dans un présent qui peut être porteur de métamorphoses.

    http://ffdoumaayrenc.canalblog.com/archives/2015/12/30/33136476.html

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