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( 4 décembre, 2015 )

Temps difficile.

En ces jours difficiles de tension électorale et humaine ( que de gens dépressifs ou agressifs ) fidèle à ce que je suis, je me faufile vite dans mon terrier. Trop fatiguée pour tant de violence et je vous souhaite une bonne journée ! N’oubliez jamais que nous créons cette atmosphère alors faites comme moi, prenez le recul necessaire, gardez le sourire pour donner aux autres un peu de soleil, sinon restez chez vous mais ne rajoutez pas une couche de plus ! Les temps sont durs mais notre humanité a vu bien pire. Courage !

( 3 décembre, 2015 )

Coup de coeur pour  » Le syndrome de Stockholm est-il une maladie contagieuse « ?

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Ma chronique de la semaine, ce nouveau de roman de mon éditrice Félicia-France Doumayrence venant de sortir aux éditions Ovadia.
J’ai eu le plaisir de lire ce livre en avant première, bien avant sa sortie et j’ai eu un véritable coup de coeur pour cette histoire fort bien construite, alternant entre le journal d’une femme et la narration d’un homme. Ce contraste interpelle, happe le lecteur qui oscille telle une vague entre Hannah et Patrick, ne sachant vers qui notre coeur de lecteur balance, lequel se trouve la victime ou le bourreau, lequel aime l’autre. Beaucoup de sensualité, d’originalité en particulier une fin inattendue.
Un livre à se faire offrir ou à s’offrir pour Noël !

Et pour les mauvaises langues, car il y en a toujours, on ne m’a pas payée pour écrire ce commentaire. Je suis connue pour dire ce que je pense et si je n’avais pas aimé ce roman, je me serai abstenue de vous en parler. Je vous le conseille donc vite, un clic sur le lien ci-dessous :

http://livre.fnac.com/a9175902/Felicia-France-Doumayrenc-Le-syndrome-de-Stochkolm-est-il-une-maladie-contagieuse

( 2 décembre, 2015 )

Rebondir

Pas simple dans notre société sclérosante de rebondir après un échec. Le fait même d’avoir pu trébucher nous colle une étiquette sur le front. Résultat, nombreux sont ceux qui cachent leur douleur pour ne pas laisser transpirer leur détresse. Nombreux sont ceux qui se coulent dans un moule similaire, non par peur mais simplement pour ne pas blesser ceux qu’ils aiment, ceux qui ne supportent pas qu’ils ne soient pas un roc indestructible. Se sentir en échec est épouvantable. Difficile de l’accepter et pourtant il le faut. Un gagnant n’est pas une personne qui est plus forte que les autres, c’est une personne qui sait choisir ses propres combats. C’est la vie semée d’échecs qui aide à grandir, à avancer, à être plus fort. Il n’y a pas qu’une seule route tracée mais des dizaines. Il suffit de les tester, de les trouver, d’avoir le courage ( le plus dur ) de tout effacer pour tout recommencer. Certaines rencontres nous paraissent uniques. Elles ne le sont pas. Il faut savoir s’en détacher pour foncer vers quelque chose de meilleur. Ne pas pleurer sur nos échecs, ne pas s’enterrer dans une spirale dont on ne peut plus sortir. Se libérer du doute, de la frustration, de la suspicion voire de la méchanceté à l’état pur. Accepter qui l’on est, accepter cette possibilité d’échec afin de se forger un avenir même si cet avenir, par définition, est en mutation constante et sera sans cesse renouveler. Rebondir encore et toujours.

( 1 décembre, 2015 )

le monde des mots est-il le même que le monde de l’édition ?

 

Deux ans que je surfe quotidiennement à vos côtés sur ce blog, jouant, car c’est ma passion, avec les mots. Il y a deux ans, mon premier roman policier sortait le 23 Décembre. Quel magnifique cadeau de Noël ! Ce fut certainement un des plus beaux moments de ma vie. J’étais devenue depuis plusieurs années, par obligation, transparente. Ce livre m’a redonné foi en l’humanité. J’aime à rappeler qu’au départ, je n’avais misé que sur une vente de cinquante livres en un an. J’en ai vendu dix fois plus. C’est toujours pour moi un émerveillement sachant que ce livre ne fut qu’un simple brouillon, sans aucun travail littéraire. Le monde des mots m’a happée. Les livres se sont succédés à ma grande joie. J’ai traversé des moments d’euphorie puis de doute. L’édition reste un miroir aux alouettes. Un instant, je me suis mise à rêver lorsque j’ai signé avec une « vraie » édition que j’allais pouvoir vivre de ma passion. L’enthousiasme est contagieux et le rêve facile. Aujourd’hui, cette naïveté me fait sourire mais que c’est bon de rêver.
Retournons les pieds sur terre. Les français ne lisent plus ou se tournent de plus en plus vers des livres numériques qui transitent sur des plateformes. C’est l’évolution. Il faut l’accepter avec philosophie. Je reconnais que je suis la première à lire sur ma Kobo et à ne plus pouvoir m’en passer alors qu’il y a cinq ans, je regardais avec suspicion le livre numérique.
J’ai pris beaucoup de recul par rapport au monde de l’édition. Ce n’est plus pour moi une fin en soi. J’écris parce que j’aime écrire, parce que j’ai besoin de laisser couler l’encre et de vider mon esprit. Mais je laisse mes livres vivre seuls. Ce n’est pas moi que l’on verra passer des weekend à attendre le client dans des salons vides. Mes dernières expériences de dédicaces ( même si j’ai bien vendu) ne m’ont apporté aucun plaisir et j’ai rencontré des auteurs « caricatures », prêts à donner leur âme au diable pour un livre vendu. J’en suis sortie bien plus lucide. Ne nous leurrons pas ! Seuls les Harben Cohen, Stephen King ou Musso sont attendus comme des dieux dans des salons. Que l’on publie dans une maison d’édition alternative comme Edilivre ou dans une petite maison d’édition que certains nomment à droit d’édition, c’est la même chose ! Les livres, je parle des miens, se vendent grâce au bouche à oreille, la vraie promotion médiatique n’existe que pour les best-sellers et en plus elle est orientée. Tout comme beaucoup, j’ai acheté sous les louages des médias, le dernier Millenium 4 ou le Prix Goncourt et aucun d’eux ne m’a remué les tripes. Les petits écrivains ne feront jamais le devant de la scène simplement parce que le marché de l’édition est réservé aux grandes maisons et à l’intérieur de ces enseignes à un nombre limité d’auteurs. C’est une réalité et quand on a compris cette donnée, croyez-moi, on est heureux ! Je suis heureuse.
Mais cela me fend le cœur de voir régulièrement des querelles entre auteurs sur les autoedités purs, les auteurs édités chez Edilivre ou ceux dans des maisons d’édition dites classiques. Franchement, il faut cesser ces guerres stupides ! La seule chose importante est le livre, son contenu et le reste, on s’en fiche ! Contrairement aux idées reçues, on n’a pas plus de com dans une petite édition ou dans une grosse maison si on n’est pas madame X connue ( reconnue peut être pas !).
J’ai reçu des contrats de très grandes maisons après avoir publié Carla. J’aurai été ivre de gloire, j’aurai renié ce que je suis juste pour quelques euros. Je suis quelqu’un de fidèle. J’ai fait confiance à mon éditrice et je resterai dans ses rails pour mes romans que je nomme d’amour comme Carla et en aucun cas, j’irai m’aliéner dans d’autres bras. J’ai choisi d’être libre d’écrire ce que je veux. J’ai un droit de préférence que pour ses romans et pour moi, c’est déjà un gros engagement moral que je me dois de respecter. Je ne gère pas la date de sortie de mes livres et fais donc totalement confiance.
Faire le choix de me retrouver dans une autre édition à droit d’éditeur où je serai en exclusivité totale, cela jamais ! Je veux rester libre. C’est ce choix que j’ai fait pour mes romans policiers, pour des styles nouveaux comme de la dystopie ( mon nouveau défi ) ou pour de la littérature jeunesse à laquelle je songe, sans menotte aux poignets.
Simplement parce que le plaisir que j’ai à écrire ne peut se faire sous l’obligation. La liberté n’a pas de prix ! Et le jour où Actes Sud me propose de nouveau un contrat, il faudrait que ce soit sans ces obligations extrêmes d’exclusivité, peut être alors l’accepterais-je ou peut-être pas. Au final, quelle importance. Écrire est la seule importance.

Mes polars continuent à se vendre doucement, un encore de vendu hier au bout de presque deux and, tout comme mon essai Hashimoto. Les retours sont importants, m’aidant à progresser même si je trouve encore amusant ceux qui lisent entre les lignes me reprochant de ne pas avoir écrit, pour ce dernier, un ouvrage médical. C’est un CHOiX, un VRAI choix. Je ne suis pas médecin et je n’aurai pas voulu l’être. Chacun sa destinée. Chacun sa plume.

Mes projets ? En attente de la réponse d’Edilivre pour mon prochain polar NOIR aux frontières de l’âme, en attente aussi pour le lancement de l’édition 2 de Carla en 2016 et de sa suite déjà terminée depuis des mois. Plein de nouveaux projets d’écriture en tête, seul le temps m’a manqué.
Que du bonheur, quand on sait se contenter juste des mains qui se tendent, on surfe alors sur un océan d’amitié. Le monde des mots m’a apporté de nombreux amis, des relations enrichissantes, des découvertes que je n’aurai jamais pensé un jour pouvoir être à ma portée. Je me suis aussi éloignée d’autres routes mais ce n’est pas un adieu, juste un au revoir par manque de temps, encore ce maudis temps. Ceux que je suis destinée à retrouver un jour sauront recroiser mon chemin.
Demain ? … C’est certain …

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