Ce que l’on ne dit pas nous tue.
» Ce que l’on ne dit pas ne meurt pas mais nous tue ». J’ai lu cette jolie citation résonnante de vérité. Que de mots notre éducation nous a souvent interdit de prononcer, que d’actes nous avons réprimés engendrant un sentiment de frustration, d’impuissance voire de tristesse.
J’en sais quelque chose n’ayant pas laissé mes mots sortir lors d’un violent conflit, ayant laissé des collègues, des relations dire, interpréter, rapporter, déformer ce qui n’était pas jusqu’à divulguer des absurdités, des mensonges pire jusqu’à créer de fausses informations. Je n’avais qu’une envie hurler la vérité mais les mots étaient bloqués et m’ont tuée. Ma thyroide est fichue aujourdd’hui mon système immunitaire défaillant et j’attrape tous les microbes qui passent. Je me suis jurée de ne plus jamais me taire même si cela déclenche un tsunami.
Dire s’avère à double tranchant, c’est se dévoiler, se mettre en danger face à l’autre, donner la possibilité d’être jugé. En avons-nous envie ? Pire encore, parler avec sincérité ouvre une porte impossible à refermer ensuite. N’avez-vous jamais constaté le malaise que certaines personnes vont avoir après, un jour de blues, ouvert leur âme ? Certaines vont jusqu’à la fuite de peur de croiser le regard de l’autre. Et pourtant, il serait si simple de prendre les mots comme des notes de musique juste destinés à être entendus pour permettre à chacun de respirer plus librement. Les hommes ont mis un poids sur les mots, au cours des siècles. Un simple mot d’amour devient synonyme de chaîne, un geste d’amitié devient englobé d’un sens qui n’est pas toujours celui de départ, un cri de colère n’est pas toujours destiné à celui qui le reçoit. Alors peu importe ce que les mots veulent dire, si nous avons besoin de les hurler au monde entier ou juste à une personne, il faut le faire avant qu’il ne soit trop tard et qu’il n’y ait plus de retour en arrière, avant que les regrets ne nous tuent.
Parler est encore aujourd’hui la seule liberté qui nous reste alors ne la laissons pas disparaitre.
Remarquable !
dieu! que c’est vrai! Mais la société est telle qu’elle a besoin de victimes à tuer.
Dernière publication sur le radeau du radotage : KYRIE
Bonjour Sylvie, les gens qui déforment la vérité, j’en ai fait les frais aussi. Heureusement que mes vrais amis de toujours (d’enfance, d’adolescence et de ma vie d’adulte) m’ont épaulée. Ils ont crié la vraie vérité à mon encontre. Maintenant je ne me gène plus pour répliquer aux fausses accusation. Bonne semaine.