• Accueil
  • > Archives pour février 2016
( 29 février, 2016 )

Premier retour de NOIR sur un site internet

« Cette nouvelle aventure des aventures d’Antoine est un réel plaisir. Je m’y suis plongée dès réception du livre dédicacé et j’ai même laissé mon bouquin commencé en attente. Un peu anxieuse car après la trilogie, je ne voyais pas ce que l’auteur pouvait apporter de plus. Et bien, tout ! Déjà, chapeau bas pour le style en net amélioration, d’un niveau de vrai écrivain bien au dessus d’un Marc Lévy, ensuite l’histoire toujours documentée avec adresse, sans lourdeur. Un vrai bon roman policier de très haut niveau. La barre est très haute. Sylvie Grignon arrivera-t-elle à nous surprendre ? Un livre qui devrait être devant dans les bacs et non juste sur Internet. » Isabelle M

Je dois avoir l’esprit encore enfantin malgré mes cinquante-cinq printemps parce que des retours positifs me font rougir. Mes livres sont comme mes enfants. J’y tiens comme la prunelle de mes yeux qu’ils soient bons ou mauvais. Je ne suis jamais capable de dire si j’ai fait un bon livre. Je lis régulièrement sur les groupes d’auteurs que nombreux sont ceux, convaincus d’avoir fait le livre de l’année. Ce n’est pas mon cas. Les histoires sortant de mon encre sont comme le sang qui coule de mes veines. Je ne sais pas à l’avance ce qu’il sera une fois fini et curieusement, je m’en moque complètement. À mes débuts, il y a six ans, je côtoyais un collègue, convaincu de tout savoir sur cet art, qui me rabâchait les oreilles de synopsis, de plan, qu’il fallait dans la vie tout construire à l’avance pour réussir. Mes écrits sont fidèles à ma vie, je ne planifie rien, je ne me mets pas de chaîne, lorsque j’aime, c’est totalement, lorsque je n’aime plus, c’est l’indifférence. Mais ce n’est pas moi que l’on trouvera entrain de mettre des cubes pour arriver à ce que je veux. Je l’ai toujours dit, je ne crois pas au hasard, tout a une raison même si on ne le comprend pas immédiatement. Ce premier retour m’incite à continuer de croire en mes personnages. Ils sont pour la plupart comme moi, dotés d’un sens de l’honneur, fidèles à ceux qu’ils aiment et s’ils dérapent, ils le reconnaissent tout simplement. Alors oui, il y aura un « après » NOIR et, oui, je vais tâcher de mettre la barre encore plus haute ! Parce que j’aime cela, parce que tant que j’écris, je suis en vie, parce que surtout je suis encore libre de mes mots, parce que je fais un grand pied de nez à la vie, aux jaloux, à ceux qui cherchent par tous les moyens de creuser ma tombe. Non ! Leur mesquinerie ne me touchent pas ! Je ne suis plus dans leur petit monde, seulement dans celui des mots …

Il y aura aussi d’autres livres, différents, peut-être mauvais, et alors ? Justement, je me remets dans ma dystopie aujourd’hui et croyez-moi, je galère !

Souhaitons que jamais cette liberté ne me soit enlevée, ne NOUS soit enlevée.

( 28 février, 2016 )

Absurde ? Vous avez dit absurde ?

Ah mes amis ! Ce n’est pas nouveau mais j’ai envie aujourd’hui de le crier, le monde est fou ! Soit je suis une parfaite imbécile ou une sociopathe ( peut-être après tout ) soit je ne suis plus en phase avec notre société, ayant de plus en plus de mal à comprendre les réactions dites humaines. J’ai vu sur FB un post de mon éditrice sur les livres gratuits. Je rebondis dessus car entre les petits malins qui ne cessent de m’envoyer des messages pour avoir des entrées gratuites au salon du livre ( euh, je ne suis pas éditrice ! ), ceux qui me réclament des exemplaires gratuits, ceux qui me supplient de choisir leur manuscrit, je ne peux que sourire !
Je ne suis pas l’éditrice ( et heureusement pour moi n’en ayant pas le temps !). Adorant lire, je donne juste un premier avis pour le choix des manuscrits depuis le mois dernier mais je ne suis pas responsable de la publication ou de la diffusion. Quant à mes livres, que ce soit chez Edilivre ou aux éditions de Grandhoux, je les paie le même prix que chacun d’entre vous et même si je revendique la culture pour tous, il est évident que je n’ai aucun livre à offrir. J’en suis désolée. Je n’ai qu’un salaire d’enseignante ( et croyez moi, ce n’est pas mirobolant !) et surtout des frais importants liés à ma maladie thyroïdienne et non remboursés par la sécurité sociale. ( mais c’est mon choix de me tourner vers les médecines douces pour me sentir en harmonie )
J’aimerais pouvoir vous offrir à tous NOIR, mais c’est impossible. Quant à Hashimoto, mon amour que me réclament de nombreuses chroniqueuses, je rappelle que seule mon éditrice peut accéder à cette demande.

Sinon je rebondis sur certains propos jaloux concernant ma place au concours. Euh, Je n’y suis pour rien et je sature un peu des jaloux en tous genres. Je n’écris que parce que j’aime cela et si cela plaît, j’en suis la première surprise. Ceux
qui n’adhèrent pas, passez simplement votre chemin mais ne venez pas pourrir ma vie. Je veux que l’on me laisse vivre en paix dans ma bulle, tranquille. Ce n’est pas moi qui ferai imploser une bombe ou qui planterai un couteau en plein cœur alors laissez moi vivre ma vie sereinement. C’est important pour le combat que je mène contre cette maladie. Le moindre stress démolit un peu plus mon papillon. Même si la maladie m’a apporté une grande sagesse, à pardonner, à accepteur l’erreur, je reste vulnérable aux attaques malveillantes parce que mon corps a une mémoire.

Monde de fou, monde violent, agressif, je refuse de signer pour toi. Histoires, commérages, diffamations, vous ne pourrez plus apposer mon nom aux vôtres.
Je le redis, je suis et reste une gribouilleuse de l’ombre, une âme qui glisse sur les vagues du présent.

 

( 27 février, 2016 )

Les livres qui font mal

Suite à une discussion sur les réseaux sociaux, je m’interroge sur la nécessité de certains livres autobiographiques. Je ne parle pas des simples récits « de vie » souvent fort sympathiques mais plutôt ceux qui semblent régler des comptes.
Est-il nécessaire de publier ainsi son vécu aux yeux de tous ? Peut-être est-ce mon côté un peu réservé qui me fait m’interroger mais respecter la vie privée de chacun me semble nécessaire. S’inspirer de faits réels dans un roman est évident à condition que les noms, les lieux ne soient pas implicitement nommés, que l’auteur publié sous pseudo pour ne pas mettre en évidence un lien. Mais n’est-il pas plus judicieux de dénoncer une injustice ou une douleur par exemple sous les traits d’un roman historique ou d’aventure ?
À l’inverse, publier un livre sous son propre nom pour relater un fait réel, dont on fut victime ou pire où l’on se considère comme une victime, me hérisse les poils. Pour moi c’est une démarche totalement narcissique voire égocentrique à la limite de la manipulation d’autrui.
Prenons l’exemple simple d’un employé lampda dans son entreprise qui va raconter comment il fut licencié ou comment il est tombé en dépression, accusant X ou son travail, pointant des coupables du doigt, ne met-il pas en danger en publiant sous son nom, sans pseudo, l’intégrité même de son milieu de travail, la confiance de ses collègues, l’image de sa famille ?
Comme je l’ai écrit dans Hashimoto, mon amour, nous ne tombons pas malade par hasard et nous n’avons pas à accuser les autres de notre propre faiblesse.
Ne serait-il pas plus simple d’intégrer cette douleur simplement dans un roman que de poser des mots qui peuvent faire mal à toute une institution, ébranlant l’image même du milieu professionnel, touchant des personnes qui ont certainement depuis longtemps tourné la roue de la vie ?
Un livre n’est pas destiné à sauver une personne de son mal être mais à donner du plaisir aux lecteurs. La clé n’est pas dans un alignement de mots posés au hasard mais destiné à façonner une vraie réalité, un dépassement de soi indissociable avec la notion de « faire du bien ». Quitte à choquer, je réfute les livres écrits juste pour soi qui font mal. S’il y a une justice, de tels livres ne devraient pas trouver acheteurs mais malheureusement, Lucifer est roi sur cette Terre. ( clin d’œil à un de mes derniers posts dont j’ai reçu de nombreux avis, très précieux ).

( 27 février, 2016 )

L’espoir

Le thème du concours d’Edilivre 48h était sur l’espoir. Je l’ai déjà dit, je suis arrivée à la vingt-cinquième place sur deux mille nouvelles. Toujours sous le choc et surtout ravie de constater les progrès que j’ai pu faire au niveau des mes écrits. Les premiers textes que j’ai faits étaient des nouvelles (oubliées, jamais publiées) d’un niveau bien médiocre. Peu de personnes n’en ont eu connaissance et je regrette même de les avoir fait lire. Ce fut une grossière erreur. Les gens ne comprennent que ce qu’ils veulent comprendre et certains amis ont mélangé imaginaire et réalité. Ce serait à mourir de rire si cela n’en était pas si triste. J’ai appris il y a peu de temps que ma prose fut partagée sans mon autorisation, envoyée à des personnes qui ne pouvaient qu’en faire mauvais usage. Moi, la gribouilleuse romantique qui se contentait de créer un monde où chacun pouvait se noyer, je n’ai pas eu envie de justifier mes écrits, préférant stopper l’écriture un temps pour abandonner totalement l’écriture de nouvelles au profit de mes romans. J’ai tiré un trait sur ce type d’écrits même au niveau de mes lectures. Dernièrement, devant faire un choix pour le concours Saint Valentin de ma maison d’édition, j’ai eu quelques coups de cœurs pour de sympathiques nouvelles.
Le résultat de ce concours me remplit de joie car une fois de plus, il me prouve qu’il ne faut jamais baisser les bras. Même si je ne suis pas lauréate, j’ai osé écrire en quarante-huit heures, un style que je ne maîtrisais pas du tout et pour lequel je gardais de bien mauvais souvenirs.
J’ai traité l’espoir de façon très humoristique mais au final, c’est peut-être tout simplement cela l’espoir. Être capable, malgré une porte fermée avec violence, de l’ouvrir de nouveau pour en faire sortir le meilleur.

( 26 février, 2016 )

Un Alien nommé docteur Crabe

 

 

Les écrits d’Amanda me laissent toujours sans voix et celui-ci fut un vrai coup de poing. Le sujet pour moi est délicat, ayant perdu un enfant d’un cancer localisé à l’os du rocher ( la tumeur ayant envahi les méninges). Depuis plus de vingt-sept ans, je reste réticente à lire des ouvrages sur ce thème. Pourquoi ce livre m’a-t-il fait un clin d’œil ? Certainement parce qu’il était temps que je me replonge dans un livre sur cet Alien qu’est le Crabe. J’ai donc été prudente et lu le livre par morceaux, ressortant à chaque lecture plus sereine. Ce livre est un vrai diamant. L’histoire de Georges et de Marya ne peut laisser personne indifférent. Le choix d’une médication non destructrice inspire l’admiration. Je n’ai pas eu ce courage avec mon fils et je regrette ces traitements inutiles qui ont détruit bien plus qu’une tumeur possible. Magnifique cri d’espoir !
Les parties suivantes du livre nous entraînent vers l’expérience personnelle de l’auteure.
Je ne vais pas   »spolier » ce roman mais juste dire qu’en tant que spectatrice des effets néfastes d’un cancer, je ne peux que rebondir aux écrits d’Amanda sur son  » non, je ne regrette rien. » Cette expérience lui a certainement permis de devenir la femme admirable qu’elle est aujourd’hui et d’avoir cette force pour mener son soutien auprès de malades en fin de vie.
Pour conclusion, je dirai juste que cet écrit est exceptionnel,bouleversant par la force spirituelle ( je ne sais si c’est le bon mot mais le sens est entier ) qui y règne. Bien plus qu’un livre, qu’un témoignage. Du jamais vu sur le sujet ! Un grand cru … Bravo.

http://www.amazon.fr/Un-Alien-nommé-Docteur-Crabe-ebook/dp/B01BPKEJNW

 

( 26 février, 2016 )

Lucifer

Fort amusante la nouvelle série de ce nom qui me fait me poser l’inéluctable question :
Pourquoi les femmes craquent-elles toujours pour les mauvais garçons ?
Ne nous voilons pas la face ! Le premier de la classe à lunettes, hyper intelligent, aucune fille ne va se retourner sur lui même si derrière ses grosses lunettes, il a de magnifiques yeux azur. Par contre, le bad boy roulant les mécaniques avec une cervelle de moineau et des muscles magnifiques, cela c’est vraiment autre chose !
L’interdit lié à l’éducation, le besoin d’admirer ce que l’on ne sera jamais ou une révolte face à ce que nos parents nous ont enseigné ?
En tous les cas, le Lucifer de cette série est bien sympathique même si c’est une simple série B. Il a le privilège d’éprouver des émotions et qui ne rêve pas dans ses fantasmes d’un être diabolique prêt à tout pour nous séduire et au final tombant amoureux ? J’attends vos avis pour façonner un de mes prochains personnages de roman.

 

Sinon surprise hier de voir que je suis arrivée 25 sur 2000 au concours Edilivre 48h pour écrire une nouvelle sur le thème de l’espoir. Ma « miss Catastrophe » ne fut donc pas trop mal. Preuve que plus on écrit et plus on saméliore cela fait bien plaisir !

( 25 février, 2016 )

Rester soi quoiqu’il arrive

Se déconnecter de la réalité lorsque l’on est en vacances me semble primordial. Ce n’est pas moi que l’on verra plonger dans un gros bouquin sur les méthodes éducatives. J’alterne entre mes amis, mes passions et les moments où je me vide la tête, ce que je fais ces derniers jours devant un bon livre ou des séries comme Grey’s Anatomie.
Je ne suis pourtant pas une fan des hôpitaux, refusant même sauf impératif d’y poser ne serait-ce que la pointe de ma chaussure mais j’apprécie cette série pour sa diversité, pour l’étude psychologique des personnages, ces médecins de haut niveau qui au final ne sont que des hommes, rien de plus. Ils accomplissent des miracles et pourtant, dans leur vie privée, c’est souvent un fiasco. Certains amis préfèreraient les séries plus dynamiques où les courses de voiture ou les vols se multiplient. Pas moi, j’aime cette impression de toucher l’âme des autres.
C’est également ce que j’aime créer dans mes romans, des personnages atypiques, en souffrance même si l’apparence dit souvent le contraire, des tordus qui pourtant, un jour, finissent par poser leur valise, enlever leur manteau et se dévoiler tels qu’ils sont.
Difficile de nos jours de rester soi. Je constate cette dérive dans le monde de l’édition que je survole n’ayant aucune envie de m’y enliser, surtout n’ayant aucun désir de changer qui je suis pour l’image que l’on voudrait que je sois. Les mauvaises choses arrivent toujours sans prévenir. C’est à nous de nous battre pour les surmonter. C’est à nous de tout faire pour ne pas nous laisser entraîner par la vague. Ce n’est pas facile car nous avons tous nos peurs qui nous entravent, tous nos limites, notre passé mais rester soi, ne pas céder à la tentation de faire plaisir, de changer pour être aimée , me semble très important.
C’était juste mon mot du jour car une belle journée bien entourée m’attend.

( 24 février, 2016 )

Les nouveaux rythmes scolaires

 

Rares sont les fois où je me hasarde sur ce blog à donner un avis sur le monde de l’éducation et pourtant ces nouveaux rythmes scolaires me laissent perplexes. Qu’en est-il de vous, parents ? Vos enfants sont-ils meilleurs, plus épanouis, moins fatigués ?
Chez nous, le rythme change d’une année sur l’autre ( beaucoup d’écoles ) résultat cette année, nous finissons à 15h le mardi et vendredi. L’an prochain ce sera l’autre moitié de la ville. Le résultat me semble aléatoire. Des enfants épuisés, endormis le mercredi matin, des enseignants sur les nerfs car n’ayant plus un seul moment de récupération. Je reste vraiment perplexe. Des discussions sont même en cours pour rallonger la pause méridienne, faire débuter les élèves plus tôt. Qui vient vraiment voir dans les classes bondées de trente élèves si ces mesures leur conviennent ? Un temps de midi rallongé ne me gênerait nullement puisque je rentre chez moi quotidiennement mais pour mes collègues qui habitent loin ? Pour les enfants qui ne pourront déjeuner chez eux et se verront parqués avec plus de trois cent cinquante autres dans le bruit ?
Tant de choses sont merveilleuses sur le papier mais qui se soucie vraiment de la réalité ? Pourquoi ne pas s’attaquer plutôt au sur-effectif dans les classes, aux locaux non insonorisés, aux collègues dépressifs qui n’en peuvent plus, aux parents de plus en plus agressifs ?
Je plains la génération des jeunes enseignants qui arrive et qui doit faire face à la violence. Honnêtement, je n’ai plus que six ans à faire et moi, qui ai tant adoré ce métier, je partirai sans un regard en arrière. Je continuerai malgré tout, jusqu’au bout’ à bien faire mon travail, le mieux que je le peux parce que je suis ainsi mais ce sera , chose de plus en plus difficile. Souhaitons que nos politiques prennent conscience de leur erreur à temps. Apres tout, seuls les cons ne changent pas d’avis, non ? Malheureusement l’orgueil restant le plus grand handicap dans notre société, je doute qu’un courageux ose défier le politiquement correct. Dommage, car on ne parle pas de vulgaires objets, mais d´enfants.

( 23 février, 2016 )

Fantasmes ou réalité

Enfant, il tomba amoureux d’une fille qui devint son idéal, son fantasme. Puis à vingt ans, lorsqu’enfin il osa lui avouer son amour, il s’aperçoit qu’il avait juste inventé l’amour.
A-t-il eu tord de perdre tant de temps à croire en un amour impossible ?
Honnêtement, je pense que toute personne bien dans ses basquettes s’est construite à partir de fantasmes avant de passer à la réalité. Un univers où règne le rêve, les possibilités, un monde où l’on peut faire et défaire les histoires à sa convenance.
Où s’arrête par contre la limite ? J’aurai tendance à dire au virtuel. Le fantasme envers un profil inconnu sur un réseau social ou en direction d’une star, un mannequin ou personnages publics me semble dangereux, mettant l’individu en retrait de la réalité.
Ensuite, les fantasmes liés à des rencontres sans issues me paraissent problematiques pouvant interférer dans un présent qui était stable.
Il n’y a pas d’âge pour fantasmer, pas d’âge pour désirer. Pour certains, le fantasme n’existe que parce qu’il ne peut être qu’imaginaire et le passage à l’acte détruirait même l’essence même du désir et pour d’autres, il amènerait tristesse et frustration. Nous ne sommes pas égaux face au fantasme. C’est ce qui complique les relations entre les hommes. Nous pouvons désirer quelqu’un, fantasmer sur cette personne jusqu’à en créer une obsession qui poussera l’autre dans un retranchement voire un rejet qui nous fera nous sentir honteux de nos propres désirs. De graves conséquences, incluant violence ou haine, peuvent apparaître pour palier à cet état.
Le fait d’être humain est la cause de notre capacité à fantasmer. Un animal n’a pas ce pouvoir.
Après, tous les fantasmes ne sont pas bons à dire, ni à divulguer. Autant l’amour pour une personne n’est pas condamnable ( sauf de l’avis de personnes ayant de gros soucis relationnels ) autant certains fantasmes ne doivent cohabiter qu’avec l’accord du partenaire : sadomasochisme, libertinage etc.
On ne doit jamais réaliser le fantasme d’une personne pour lui faire plaisir, toujours garder son libre arbitre et ne le faire que si c’est notre choix.
Que ce soit des fantasmes de désir doux ou violent, tous sont intimement liés à notre petite enfance. Il ne faut pas oublier qu’un enfant possède une mémoire qui stocke même ce qu’il ne comprend pas et un jour, ces fantasmes peuvent refaire surface.
Tout le monde a des fantasmes. Tout le monde fantasme. Mais tout le monde ne s’en sert pas de la mêle manière. Certains vont voir surgir leur barrière judeo chrétienne qui va leur interdire d’oser même y penser, d’autres seront bloqués par la peur.
Mieux vaut casser un fantasme avant qu’il ne devienne une obsession dont ensuite on ne peut plus se défaire comme le héros du film qui m’a inspirée cet article. Le face à face reste le meilleur moyen de constater que notre Apollon n’a au final qu’une mauvaise haleine, des dents jaunes ou un ricanement anti-érotisme.
Lorsque malgré tout, ces défauts font battre nos cœurs un peu plus vite, peut-être sommes-nous simplement tombés amoureux ?

( 22 février, 2016 )

À l’écoute des autres

Nous sommes le fruit de nos expériences et le produit de notre vécu, souvent douloureux car la vie n’est pas un long fleuve tranquille même si elle nous pousse à toujours croire que le meilleur à venir. J’en suis persuadée, naviguant depuis deux ans dans des eaux calmes où je me ressource et active ma créativité.
Avec Hashimoto, mon amour, j’ai pu mettre ma plume au service des autres malades et j’en suis pleinement heureuse. Les retours ont montré que ce ne fut pas un livre inutile puisqu’il a servi et aidé. Rebondir sur chaque expérience de vie me semble indispensable. Depuis plus de cinq ans, je vis par procuration la déchéance lente de ma maman, Parkinson associée à une démence du Corps de Lévy et dernièrement une aide soignante, qui avait eu entre les mains mon recueil, me disait : » Parlez de nous, parlez d’eux, parlez de ces familles qui sont démunies. Alors, l’idée fait son chemin …
Tout comme pour Hashimoto, je vais me lancer dans six mois de récolte de témoignages, de douleurs, de joie concernant nos anciens, leur famille, vous médecins, soignants. J’ai confiance en la vie et confiance en vous tous. Une aide aussi minime soit-elle n’est jamais anodine. Alors si je peux aider à alléger un peu de souffrance, pourquoi ne pas tenter ?

1234
Page Suivante »
|