( 18 février, 2016 )

Les affinités

Dernièrement, j’ai lu un fort joli article sur un blog concernant les affinités entre les personnes, ces attirances qui poussent ou repoussent les uns ou les autres. Les relations ne sont pas linéaires tout comme la vie, et comme ce serait chose ennuyeuse. Par contre, nos expériences nous incitent à croiser des routes. Avec le recul, on peut s’interroger sur le temps que nous avons perdu ( voire passé) avec certaines personnes. Pourquoi avons-nous eu ce besoin ( car il ne peut en être autrement ) de rester de longues heures au téléphone à remonter le moral d’une ou à apprendre le tricot à une autre ? Des personnes qui souvent ne font plus partie de nos vies et n’ont laissé qu’un pâle souvenir.
Pourquoi à l’inverse des rencontres, anodines, surréalistes restent-elles présentes, nous englobant encore de regrets, de tristesse même. Ces affinités-là nous aimerions les attraper telles des étoiles afin de les déposer pour toujours dans notre ciel car elles nous font du bien.
Et puis, il y a les autres, les affinités qui n’en sont pas, liées à une obligation : travail, voisinage … Des relations qui se sont imposées parce que l’on n’avait pas d’autres options, où l’on se sent manipulée, dévalorisée.
L’article faisait résonance pour moi mettant l’accent sur ces liens tordus où inconsciemment on se retrouve prendre la place de la femme défunte ou la maman morte trop jeune. Situation oppressante, aliénante où le choix n’existe plus, où la réalité n’est plus conduisant à des réactions pathologiques.
Il y a les affinités qui ne sont pas au final que du vent, presque invisibles, celles qui survivent aux bourrasques aux tempêtes, celles qui flanchent car nous n’évoluons pas au même rythme et celles qui sont gravées à jamais dans notre âme, présente au quotidien, telle une cicatrice dans notre âme, celles que nous sommes prêtes à attendre, comme mon héroïne Carla, parce qu’elles ont eu un jour le mérite d’être et que garder ce souvenir intact reste un espoir magique.
On ne choisit pas ses affinités mais on choisit de rester aliénée.

1 Commentaire à “ Les affinités ” »

  1. Etienne Renaudon dit Tienou dit :

    La relation à l’autre se forge selon la place que notre inconscient laisse libre au-devant d’eux. A tel moment nous sommes avenants ou séduisants ou l’âme en peine que nous affichons inspire l’empathie. Ce sont à ces moments là que les autres s’avancent.
    Quand notre âme n’est pas disponible, quand notre tête s’élève comme un scénario de film d’horreur, les gens ne s’offrent pas nous, quand bien même nous aspirons à mieux les connaître.
    C’est ainsi, la vie nous porte ou pas à l’autre.
    Mais il arrive parfois qu’une deuxième chance se profile et une histoire s’engage, à notre grande surprise même. C’est que la vie croit en nous au-delà des apparences, ce n’est plus nous qui aspirons à l’autre mais la vie elle même qui le demande

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