Se cacher derrière l’anonymat.
Depuis la sortie de NOIR, je constate que de nombreux membres inscrits sur Linkedin consultent en mode caché ou privé. Pourquoi ? Je n’arrive pas à comprendre. J’ai l’impression d’avoir à faire à des gamins qui regardent par le trou de la serrure derrière le dos des parents. Qu’est-ce que cela apporte de se dissimuler ainsi ? Même chose sur Facebook avec les faux profils qui pullulent. Pourquoi chercher à être une autre personne ? Ce n’est-il déjà pas assez difficile d’être soi ? J’ai un peu de mal avec ce défaut récurrent qui inonde notre société. La vie m’a fait découvrir que sous des masques bien huilés se cachent parfois d’étranges personnalités. Il faut une époque, heureusement révolue, où je recevais des livres avec juste un petit mot à l’ordinateur : » Trouvez ce qui n’est pas dit ». Amusant au début, même addictif puis franchement insupportable à la fin surtout lorsque les envois se terminaient par des rebondissements absurdes et plus du tout risibles. Au jour d’aujourd’hui, je ne saurai jamais qui se cachait derrière ces envois. Longtemps, j’ai cru qu’il s’agissait d’un geste sincère. Je n’en suis plus si sûre. Là aussi, j’ai juste envie de dire pourquoi ? Pourquoi faire plaisir ou offrir une note d’espoir pour la retirer ensuite ? Pourquoi laisser les autres se complaire dans le doute ? Profil privé, faux profils, faux mails, faux destinataire. Mais où va notre monde ? Pourquoi ne pas avoir simplement le courage de dire à l’autre : oui, je consulte ton profil car j’ai entendu parler de ton livre, parce que je ne t’aime pas et veux voir ce que tu deviens, parce qu’à l’inverse, je n’arrive pas à t’oublier, parce que … Peu importe ! Pourquoi les gens n’assument-ils pas ce qu’ils veulent, ce qu’ils désirent ou ne désirent pas, ce qu’ils sont ?
Cette recrudescence arrive à chaque parution d’un de mes ouvrages. Jalousie me disent mes collègues auteurs. Certainement mais pourquoi ? Je ne recherche pas la gloire, tout le monde le sait, je ne souhaite que rester dans l’ombre afin de juste pouvoir écrire ce qui me passe par la tête. Justement, ce sont les vacances qui débutent et je sens déjà ma plume me démanger. Les premiers retours de NOIR me poussent à continuer ! Beaucoup de compliments sur mon style qui s’est affiné. Comblée car l’écriture est comme la vie. Progresser mais ne jamais reculer.
Ma chère Sylvie,
S’il est une chose qui démange le monde, c’est bien de voir des individus qui ont la particularité singulière de n’être pas comme tout le monde. Dès lors, il suffit d’un rien pour animer les cerveaux malades, malades souvent de manque de considération.
On ne peut, bien sûr, pas toujours ignorer de tels agissement,ils en viennent à trop nous piquer. Pourtant c’est bien seul l’oubli et l’ignorance qu’ils méritent. Nous ne sommes pas des thérapeutes.
l’écriture nous est comme un remède, alors autant que la lecture puisse en être un autre… à défaut dans leur cas d’y trouver quelque jouissance