Fantasmes ou réalité
Enfant, il tomba amoureux d’une fille qui devint son idéal, son fantasme. Puis à vingt ans, lorsqu’enfin il osa lui avouer son amour, il s’aperçoit qu’il avait juste inventé l’amour.
A-t-il eu tord de perdre tant de temps à croire en un amour impossible ?
Honnêtement, je pense que toute personne bien dans ses basquettes s’est construite à partir de fantasmes avant de passer à la réalité. Un univers où règne le rêve, les possibilités, un monde où l’on peut faire et défaire les histoires à sa convenance.
Où s’arrête par contre la limite ? J’aurai tendance à dire au virtuel. Le fantasme envers un profil inconnu sur un réseau social ou en direction d’une star, un mannequin ou personnages publics me semble dangereux, mettant l’individu en retrait de la réalité.
Ensuite, les fantasmes liés à des rencontres sans issues me paraissent problematiques pouvant interférer dans un présent qui était stable.
Il n’y a pas d’âge pour fantasmer, pas d’âge pour désirer. Pour certains, le fantasme n’existe que parce qu’il ne peut être qu’imaginaire et le passage à l’acte détruirait même l’essence même du désir et pour d’autres, il amènerait tristesse et frustration. Nous ne sommes pas égaux face au fantasme. C’est ce qui complique les relations entre les hommes. Nous pouvons désirer quelqu’un, fantasmer sur cette personne jusqu’à en créer une obsession qui poussera l’autre dans un retranchement voire un rejet qui nous fera nous sentir honteux de nos propres désirs. De graves conséquences, incluant violence ou haine, peuvent apparaître pour palier à cet état.
Le fait d’être humain est la cause de notre capacité à fantasmer. Un animal n’a pas ce pouvoir.
Après, tous les fantasmes ne sont pas bons à dire, ni à divulguer. Autant l’amour pour une personne n’est pas condamnable ( sauf de l’avis de personnes ayant de gros soucis relationnels ) autant certains fantasmes ne doivent cohabiter qu’avec l’accord du partenaire : sadomasochisme, libertinage etc.
On ne doit jamais réaliser le fantasme d’une personne pour lui faire plaisir, toujours garder son libre arbitre et ne le faire que si c’est notre choix.
Que ce soit des fantasmes de désir doux ou violent, tous sont intimement liés à notre petite enfance. Il ne faut pas oublier qu’un enfant possède une mémoire qui stocke même ce qu’il ne comprend pas et un jour, ces fantasmes peuvent refaire surface.
Tout le monde a des fantasmes. Tout le monde fantasme. Mais tout le monde ne s’en sert pas de la mêle manière. Certains vont voir surgir leur barrière judeo chrétienne qui va leur interdire d’oser même y penser, d’autres seront bloqués par la peur.
Mieux vaut casser un fantasme avant qu’il ne devienne une obsession dont ensuite on ne peut plus se défaire comme le héros du film qui m’a inspirée cet article. Le face à face reste le meilleur moyen de constater que notre Apollon n’a au final qu’une mauvaise haleine, des dents jaunes ou un ricanement anti-érotisme.
Lorsque malgré tout, ces défauts font battre nos cœurs un peu plus vite, peut-être sommes-nous simplement tombés amoureux ?
le fantasme est une pépite merveilleuse. Parfois elle brille d’un éclat particulier, parfois elle devient terne, comme en attente que quelque chose se produise.
Une petit remarque dans ce que tu affirmes. Les animaux ont peut-être des fantasme. Nous ne le savons pas parce qu’ils n’ont pas les mêmes moyens que nous de les exprimer. Dans l’absence de vérification possible, je ne l’affirmerai pas, ni ce que tu avances, ni ce que je soumets.
Pour le reste un fantasme doit avant tout être éminemment respectable et son éventuelle réalisation doit rester votive.
Je l’ai lu sur internet mais effectivement il faudrait qu’un scientifique nous confirme ou infirme
C’est un grand débat. Mais l’homme a tellement magnifié l’homme qu’il interdit à tout autre être vivant d’avoir des sensations des ressentiments proches des siens. Tout cela affirmé sur le simple constat que l’autre ne le manifeste pas de la façon que l’on peut entendre, percevoir…