( 18 avril, 2016 )

Tourner la page et fermer le livre.

Parfois il est nécessaire de se poser, de faire un bilan. Si vous êtes comme moi, fidèle à vos promesses, à vos engagements, renoncer à l’un d’eux n’est pas toujours chose facile. Dernièrement, je me suis heurtée au temps, prise de conscience terrible, découvrir que les jours pouvaient m’être comptés, stoppés, d’un coup, sans prévenir. Bien sûr, je le savais, comme vous, mais en prendre conscience  est différent. J’ai donc décidé de lister mes priorités de vie, mes rêves, mes choix futurs. La confiance que j’ai pu offrir à certaines personnes à une période de ma vie est-elle toujours d’actualité ? Les encagements que j’ai pu prendre ? Les choix que j’ai pu faire ? Certaines amies me semblent des étrangères alors que d’autres sont presque des moitiés.

Il faut être deux pour continuer et une promesse ne peut fonctionner à sens unique. Je suis fidèle en sentiment, en choix de vie mais n’est-ce pas aussi une stupidité d’attendre sans jamais recevoir en retour ? La vie est comme une grosse figue bien mûre qu’il faut croquer à pleines dents parce que c’est bon, parce que cela fait du bien, parce que le plaisir, c’est magique.
Comme tout écrivain, je ne vis pas sans difficulté, une page tournée, un chapitre qui se ferme. On espère toujours que le livre restera éternellement ouvert, permettant de l’enrichir avec franchise et honnêteté. Parfois, l’attente est trop longue, l’inspiration tarde. C’est une question de survie de stopper plutôt que de persister à s’enliser. Il aurait suffi pourtant de presque rien pour qu’une nouvelle page s’écrive mais tout se trouve dans ce presque rien.
Parfois il faut renoncer. C’est ce que Je décide de faire avec ma dystopie. Un défi raté que je n’arrive pas à réaliser. J’ai beau tenter, la tourner dans tous les sens. C’est un échec. Je ne suis simplement pas faite pour ce style. Dommage ! L’écrire m’amusait. Et tans pis, j’ai eu le mérite d’essayer et certaines idées me seront très utiles pour mon troisième manuscrit de Carla.

Je n’aime pas l’échec et effacer mes chapitres écrits s’avère douloureux mais m’obstiner, croire en une possible réussite alors que je ne fais que du sur place, que je suis coincée dans une ruelle sans fin,  m’empêche de savourer mon présent, me coupe de nouvelles idées. Je me devais de faire un choix, même si ce n’est pas le bon. Comme le chantait  JJG  » Il suffira d’un signe … ». Si l’inspiration revient, rien n’est jamais définitif, si le livre ne doit pas se fermer, un signe se dessinera. J’espère juste ne pas le rater.

2 Commentaires à “ Tourner la page et fermer le livre. ” »

  1. Etienne Renaudon dit Tienou dit :

    tes derniers mots sont ce que j’allais de suggérer…

  2. Félicia-France Doumayrenc dit :

    Moque toi de moi, je ne sais toujours pas ce qu’est une dystopie. Il va falloir que je regarde dans le dictionnaire. Très juste ce que tu viens d’écrire. La confrontation à la mort (la sienne) nous fait remettre les choses dans une autre perspective. Ne prends pas cette aventure comme un échec mais comme un moment du présent où tu n’étais pas prête. Peut-être n’est-ce pas un genre qui te convient. On ne peut pas tout écrire (ou dans une autre perspective, si on peut tout écrire mais à quel prix et surtout si ce n’est pas bon quel en est l’intérêt ?).

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