( 31 mai, 2016 )
L’inspiration, c’est une douce vague qui nous submerge par moment, nous prenant presque par surprise, nous tenant parfois éveillée où nous incitant à cesser toute activité parce que lorsque les mots sont là, prêt à sortir telle une fleur qui va éclore, on ne peut s’échapper sous peine de perdre à jamais l’idée. Parfois l’inspiration n’est pas au rendez-vous nous laissant comme paralysie face à la fameuse page blanche. Notre plume habituée à travailler va remplir du vide sans sens juste pour ne pas perdre sa raison d’exister, papier que l’on finira un jour par déchirer pour mieux recommencer. L’inspiration c’est aussi quelqu’un, un homme, un enfant, un événement qui nous poussera à nous surpasser simplement parce que les mots doivent émerger pour ne pas nous étouffer. L’inspiration tout comme les sentiments ne se commande pas, ne se provoque pas, elle est tout simplement.
( 30 mai, 2016 )
Pourquoi est-ce que je n’opte pas pour un travail à domicile me demandez-vous ? Pour une raison toute simple, j’aime mon travail et surtout j’ai besoin de ce contact récurrent avec les autres. L’an dernier, j’aspirais au calme, Hashimoto ayant levé son bouclier et des élèves abominables à gérer. J’ai repris goût à enseigner cette année, appréciant de nouveau mon métier tout en ayant tiré les leçons. Heureuse ? Oui. Il m’a fallu presque trois ans pour effacer les dégâts des préjudices subis par une malveillance extérieure m’ayant insidieusement écœurée de mon job, mais je n’ai plus aucune rancune aujourd’hui. Je sors de cette épreuve bien meilleure, plus efficace aussi. Travailler à domicile ou ne plus travailler fut un de mes rêves, pouvoir créer une maison d’édition ou des ateliers d’écriture. Tout cela, c’est du passé. Je continuerai à écrire jusqu’à ce que l’inspiration s’efface mais j’ai pris conscience que je ne suis pas faite pour ce milieu pour m’y plonger 24h sur 24. Mon monde, ce sont les enfants même si je désapprouve certains points de la nouvelle orientation prise par le gouvernement. J’ai plein de nouveaux projets pédagogiques pour l’an prochain même si les conditions seront difficiles avec des effectifs surchargés. Rester chez moi, ce ne serait plus une option. J’ai besoin de contacts intellectuels. Je suis restée trop longtemps dans mon terrier mais la vision de certains sombrant dans des dépressions sans fin, dormant toute la journée, faisant semblant de travailler, cela m’a refroidie. Le temps est limité et stagner n’est pas une solution. Servons-nous de nos erreurs pour avancer encore plus loin. La reconstruction passe par ces erreurs, par des essais, des ébauches mais l’important reste la finalité. Faire de sa vie ce à quoi on croit vraiment.
( 29 mai, 2016 )
Une lectrice m’a écrit ces mots : » J’aime beaucoup votre roman Les Secrets de Carla même si je préfère vos policiers, plus mon style mais ce que j’aime vraiment dans votre roman c’est votre personnage Lui, et cet amour unique que Carla a encore pour ce type des années après. Vous écrivez un rayon d’espoir pour moi. »
Malheureusement, ai-je envie de répondre, ce n’est qu’une histoire. La vie nous montre souvent l’inverse dans notre société où les gens veulent tout immédiatement, où le désir de posséder se mélange avec l’amour. Pourtant, malgré le temps qui passe, certaines absences qu’elles soient amoureuses, familiales ou parentales continuent à faire mal. Peut-on comme Carla continuer à aimer sans véritable retour ? Peut-on continuer à croire en un Lui pourtant si égoïste ? C’est un peu l’histoire de Pierrot amoureux de la Lune. Certaines attirances amoureuses sont si fortes, si proches de ce que l’on juge « la perfection », semblable à notre idéal que l’on n’arrive pas à sortir de la toile d’araignée où l’on s’est englués, inventant, dessinant une histoire proche d’un rêve, simplement parce que renoncer à ce rêve reviendrait à prendre conscience que l’on s’est trompé, que l’on a perdu des mois voire des années, que l’on attendu l’autre pour rien. On se sent alors si bête d’avoir gardé au fond de son coeur une promesse juste soufflée entre les lignes mais à laquelle on s’est accroché parce que cet amour là n’a pas de nom.
Pourtant il me semble important de voir les choses sous un angle différent. L’amour transcende, l’amour donne des ailes, l’amour est créateur. Aimer permet simplement de se sentir bien. Se détester d’y avoir cru n’est pas la solution. Et même si cela reste rare, certains amours subsistent au temps qui passe, hiberne parfois pou, un jour, se retrouver sous des cieux meilleurs. Donc oui, peut-être que Carla a eu raison de continuer à aimer Lui, de le garder dans son coeur et surtout de ne pas cesser d’y croire et de vivre.
( 28 mai, 2016 )
« Dans la vie fais confiance à ceux qui peuvent voir ces trois choses,
Ta peine derrière ton sourire,
ton amour derrière la colère
et la raison de ton silence. »
Bien rares ceux en qui on peut faire vraiment une confiance aveugle de nos jours. Les gens manient avec verve la séduction des mots sans y croire, on assiste alors à des promesses non tenues, des engagements incertains. On ne sait plus sur qui compter ni vers qui se tourner. Je fais partie de la génération qui n’a qu’une parole ne revenant jamais dessus sauf si le temps s’interfère ou l’issue impossible. Je fais aussi partie de celles qui ne s’imposeront pas, laissant la vie tracer sa route, me protégeant des émotions trop fortes. Ma propre route fut jalonnée de ronces et je me suis beaucoup égratignée mais les plaies cessent avec le temps de saigner ne laissant qu’une pâle cicatrice. Il m’est arrivée de me perdre à trop aimer, à trop croire en l’autre. Aujourd’hui, après plus d’un demi siècle de vie, je dessine ma vie sous des angles plus arrondis qu’avant, recentrant mes priorités, distribuant ma confiance qu’à ceux qui en valent vraiment la peine. Il m’est arrivé de glisser vers des miroirs aux alouettes, ce fut le cas lorsque j’ai commencé à être reconnue dans ma passion d’auteur, puis ce monde m’a vite fatiguée, trop artificiel, trop peu sincère, trop égocentrique. Aujourd’hui, j’ai repris mes priorités tout en continuant de laisser tremper ma plume pour dire les mots emprisonnés dans la cage où je les ai logés, pour murmurer encore et encore que la vie a un vrai sens, qu’il faut juste l’écouter et que derrière mon silence, parfois, il n’y a pas du vide mais plein de mots que j’aimerais avoir le temps de dire …
( 28 mai, 2016 )
« Dans la vie fais confiance à ceux qui peuvent voir ces trois choses,
Ta peine derrière ton sourire,
ton amour derrière la colère
et la raison de ton silence. »
Bien rares ceux en qui on peut faire vraiment une confiance aveugle de nos jours. Les gens manient avec verve la séduction des mots sans y croire, on assiste alors à des promesses non tenues, des engagements incertains. On ne sait plus sur qui compter ni vers qui se tourner. Je fais partie de la génération qui n’a qu’une parole ne revenant jamais dessus sauf si le temps s’interfère ou l’issue impossible. Je fais aussi partie de celles qui ne s’imposeront pas, laissant la vie tracer sa route, me protégeant des émotions trop fortes. Ma propre route fut jalonnée de ronces et je me suis beaucoup égratignée mais les plaies cessent avec le temps de saigner ne laissant qu’une pâle cicatrice. Il m’est arrivée de me perdre à trop aimer, à trop croire en l’autre. Aujourd’hui, après plus d’un demi siècle de vie, je dessine ma vie sous des angles plus arrondis qu’avant, recentrant mes priorités, distribuant ma confiance qu’à ceux qui en valent vraiment la peine. Il m’est arrivé de glisser vers des miroirs aux alouettes, ce fut le cas lorsque j’ai commencé à être reconnue dans ma passion d’auteur, puis ce monde m’a vite fatiguée, trop artificiel, trop peu sincère, trop égocentrique. Aujourd’hui, j’ai repris mes priorités tout en continuant de laisser tremper ma plume pour dire les mots emprisonnés dans la cage où je les ai logés, pour murmurer encore et encore que la vie a un vrai sens, qu’il faut juste l’écouter et que derrière mon silence, parfois, il n’y a pas du vide mais plein de mots que j’aimerais avoir le temps de dire …
( 27 mai, 2016 )
Par un hasard, je suis tombée sur une série Orphan Back.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19540041&cserie=11450.html
Le premier épisode étant un peu étrange, j’ai hésité à poursuivre et en suis devenue accro. Le sujet clé, le clonage. Fascinant ce désir qu’ont les hommes de vouloir créer la vie jouant les apprentis sorciers au risque de se perdre parfois. Qui ne souhaiterait pas avoir un petit clone pour se réparer ? Moi, j’avoue que je cracherais pas sur une jolie thyroïde toute neuve. D’un autre côté, savoir qu’un autre moi existe, un peu dérangeant tout de même. Et puis on ne peut effacer un sentiment de jalousie. Et si ce clone s’avérait mieux que nous, l’original, et si il finissait par prendre notre place nous reléguant au registre des rebuts ou des vieux objets ? Un bon sujet de roman, ne croyez-vous pas ? En tous les cas, Orphan Back est une bonne série pour les amateurs du genre.
( 26 mai, 2016 )
Dinosaure dans l’âme et fière de l’être, j’ai une certaine inquiétude justifiée face aux outils numériques d’aujourd’hui. Pas tous, je me suis faite aussi bien à la tablette pour écrire qu’à la liseuse pour lire mais j’émets une réserve face aux futures ouvertures telles que le paiement via un smartphone ou le stockage de tous nos fichiers via un serveur centralisé. N’est-ce pas un peu donner ses clés à l’inconnu ? Et que l’on ne me parle pas de protection des PC, je fus un jour naïve mais « c’était avant « ! Aujourd’hui, je sais que personne ne peut jurer que ses données sont sécurisées ( même sur des serveurs de pointe !). Lors d’une animation pédagogique, on nous a même avoué que nos mails dits hyper protégés par l’institution avaient déjà été piratés ! Aucune surprise, mon adresse mail ac-xxxx avait subi ce triste sort il y a six ans mais par ma faute ( mon mot de passe était d’une facilité écoeurante )
Tout cela pour dire que j’appréhende le moment où tout un chacun devra régler ses factures via son téléphone portable voire comme je l’ai vu dernièrement payer son ticket de bus ! Ne sommes-nous pas entrain de nous perdre face à ce numérique qui nous dévore ? Un clic et tout est perdu, tout nous est repris. Comment ensuite se battre contre les dommages collatéraux d’un tel acte de malveillance ? Il ne reste que notre bonne foi dont tout le monde se moque ou notre sincérité qui ne touchera que ceux qui ont un coeur. En attendant, je ne changerai pas d’avis, ces avancées me font super peur !
( 25 mai, 2016 )
J’adore mes lecteurs lorsqu’ils s’insurgent sur des événements dont je n’avais pas connaissance, le salon de dédicaces dans un centre commercial près de chez moi. Pourquoi n’y suis-je pas ? Tout d’abord pour une simple raison, je n’ai pas été conviée par l’organisatrice, auteure dont l’édition est un peu en conflit avec la mienne. Triste réalité ! Ensuite, parce qu’effectivement c’est un salon que j’ai fait l’an dernier, où j’ai vendu une dizaine de livres mais où j’ai perdu beaucoup d’argent ! Le centre commercial n’ayant pas acheté mes livres, j’ai dû les apporter achetés à prix fort et sur le chèque final, j’ai perdu 30%. Franchement ? Je n’aime pas les dédicaces et me vendre pour en plus perdre de l’argent ne présente aucun intérêt pour moi. J’ai un métier, un vrai qui n’est pas de publier des livres, un boulot fatigant qui me demande de l’énergie et je ne peux me ressourcer que le week-end ( et encore ! J’ai du travail )
Alors non, les salons ce n’est pas pour moi. Je vends régulièrement sans avoir à me prostituer et surtout sans écraser les autres. Je ne changerais pas même si cela peut choquer certains. Écrire est une passion. Être assise sur une chaise, un sourire niais sur lèvres est une corvée. Je n’ai nul besoin de la reconnaissance visuelle. Pour certaines personnes, c’est important, un vrai besoin. Tans mieux ! Je sortirai de ma tanière le jour où je dépasserai les 3000 ventes ! Pas avant … Cela me laisse de la marge !
( 24 mai, 2016 )
Avec le cœur ou avec une pointe d’intérêt ? Avec une attente ou juste comme un don de soi ? Sont-ce juste des mots ou sont-ils porteurs d’une signification bien particulière, de demandes ou d’attention ? Dire « je t’aime » n’incite-t-il pas à mettre des menottes à l’autre, l’obligeant à répondre le « moi aussi » tant attendu ?
Lorsque je modèle mes personnages, j’aime façonner des relations intenses, passionnelles où leur conscience se heurte aux mots. Pour certaines personnes, dire des mots d’amour est facile voire presque habituel, mais ressentir de l’amour s’avère une autre paire de manches. Jouer avec les mots reste doux à l’oreille et bien préférable que jouer avec les cœurs ou avec les personnes.
Quant à moi, j’écris mes mots avec le coeur car ma plume reste vibrante de vie et c’est vrai que naïvement, j’ai toujours pensé que dans ma vie les autres avaient le même comportement. Malheureusement certains n’écriront jamais de vrais mots d’amour. Triste non ?
( 23 mai, 2016 )
Je devrais m’en moquer ou simplement les zapper d’un coup de chiffon et pourtant, inconsciemment, je me prête avec amabilité à leur litanie pour en sortir à chaque fois écœurée. Le « moi » est-il si ancré dans certains systèmes de pensées que ces individus n’arrivent plus à écouter l’autre, à répondre sans rebondir sur ce « moi » ? Vous en connaissez tous, le « comment vas-tu ? » , » Je suis fatiguée … » » Mais moi, c’est pire et bla et bla … »
Je trouve que ce fonctionnement comportemental devient de plus en plus omniprésent en particulier dans des professions où on aime avoir la lumière sur soi, où on est prêt à tout pour l’obtenir, quitte à dénigrer publiquement l’autre, quitte à se mettre la couronne de lauriers sans la mériter.
Je vais me répéter une fois de plus mais je ne suis qu’une fille de l’ombre et j’aime cette petite place douillette où peu de gens peuvent m’atteindre, où je suis en paix.
Pourquoi des personnes se sentent-elles automatiquement en danger face à moi ? Je ne vais nullement leur voler la vedette ni le mérite de leur dur labeur ( même si parfois ce mot me semble usurpé). Leur attitude, ridicule, me fait doucement sourire. Quelle tragédie a bien pu traverser leur vie pour avoir besoin de se mettre en avant, de jongler avec les mêmes discours pour cacher leurs failles ou leurs faiblesses devrais-je dire ? Ma plus grande question reste, en ont-elles conscience ou sont-elles tellement investies de ce manteau qu’elles n’ont plus la capacité de le retirer ?
Rassurez-vous, jamais je ne tomberai dans cette marmite et si un jour, pour une raison inconnue, cela m’arrive, si je ne suis plus là pour vous écouter, n’hésitez pas à me le dire franchement. Je n’aimerais pas faire un faux pas et me trouver ébouillantée dans cette marmite.