L’envie d’écrire est-elle constante ?
Question une fois encore récurrente que j’ai déjà débattue sur ce blog. J’ai l’impression d’être née dans un encrier, eh oui, je suis d’un autre siècle comme dirait mon dernier fils, celui où on apprenait à écrire avec une plume. J’ai toujours aimé écrire et lorsque je plonge dans mes souvenirs, je constate que j’ai toujours eu une véritable passion pour l’échange écrit avec les autres. J’ai eu mes premières correspondantes à douze ans et n’ai cessé d’écrire durant des années. L’arrivée d’Internet et des mails a remplacé les lettres, ce que je regrette. Aujourd’hui, l’envoi d’un courrier, autre que facture, reste exceptionnel, faute de temps, mauvais prétexte, faute d’envie peut-être. Pourtant, il nous arrive à tous, même aux accros à l’écrit d’avoir des jours avec « moins d’envie ». Le nier serait mesquin, des jours où la page reste blanche sans savoir pourquoi. Alors, on glisse des phrases, au hasard, juste pour se dire que ce n’est pas grave, que l’on est fatigué, que ce ne peut qu’être la vraie raison, mais au fond, on a juste une peur violente qui se dessine, celle que l’on n’osera jamais avouer, et si, et si, je ne pouvais plus écrire, que se passerait-il ? Alors on crache l’encre à tout va, sans but, juste pour se dire que l’on écrit car ne plus pouvoir un jour trouver l’inspiration serait pire que mourir à petit feu.
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