( 22 mai, 2016 )

Atteindre ses objectifs

Il y a trois ans presque jour pour jour, je mettais le mot fin à mon premier manuscrit Rouge, simple esquisse, brouillon sans prétention. Je n’avais pas imaginé même dans mes rêves les plus fous qu’une porte venait de s’ouvrir. La vie est tout de même curieuse. Pour écrire ce polar, j’ai dû me faire violence et fermer une boîte où de douloureux souvenirs étaient entreposés. Aujourd’hui, je viens de terminer il y a quatre semaines mon huitième roman en trois ans, de nouvelles aventures de Carla.
Ai-je atteint mes objectifs me demandez-vous souvent ? Bien au-delà ! N’étant pas anxiogène, je n’ai que peu d’appréhension quant à la qualité de mes romans, non par orgueil mais simplement parce que seul m’importe le plaisir égocentrique que je prends à les écrire. Ensuite et bien je me réjouis s’ils plaisent et si ce n’est pas le cas, je me dis juste que je ferai mieux la prochaine fois.
Le seul livre pour lequel j’avais vraiment une mission était mon essai « Hashimoto, mon amour » qui continue à se vendre doucement mais sûrement.
Et après ? Qu’est-ce qu’un après pour quelqu’un comme moi qui ne vis que le présent. Je ne me projette pas. Je me contente de me laisser porter par ma plume et mes idées. Je ne pense pas qu’il y aura un quatrième Carla, tout du moins au jour d’aujourd’hui, je n’en ai pas envie ce qui est normal vu que je sors juste de cet encrier. Ce type d’écrits me demande beaucoup d’énergie devant puiser au fin fond de mes émotions pour faire vivre ce personnage qui reste unique car représentant LA femme.
Pour mes polars, c’est différent. Je m’amuse énormément, adorant faire des recherches poussées, créant des mises en scène. Antoine Bourgnon n’est pas prêt de retourner à la retraite !
Des envies ? Oui, envie d’écrire soit une saga historique avec justement des mois de recherches ou un livre pour l’âge de mes élèves, tout cela dans les six ans à venir …
Ma plume n’est pas encore essoufflée, fort heureusement, et même si mes objectifs de départ sont atteints, j’en ai toujours plein mon chapeau. Rien de tel pour se sentir des ailes, être heureux et surtout libre !

( 21 mai, 2016 )

L’importance de la parole

N’exagère-t-on pas dans notre société l’importance de la parole au détriment de l’importance du silence ? Certains mots devraient être tus. Je sais, je me contredis avec certains posts prônant la liberté d’expression à tout va et surtout le pouvoir de tout oser dire mais ne rien dire est parfois lourd de sens. Qui n’a pas vécu cette situation lève le doigt ? Celui qui se cache derrière un silence parlant plus fort que les mots ? Ou à l’inverse, le moulin à paroles s’entortillant dans des phrases si longues et si compliquées que l’on se retrouve vite à ne plus en saisir le contenu. Et puis le dicton ne clame-t-il pas que le silence est d’or ?
Je dirais simplement au final que certaines paroles passent par le silence tout comme certaines déclarations n’ont nul besoin de mots, le regard à lui seul suffit.

( 20 mai, 2016 )

Enseigner autrement

J’aurais voulu être professeur de vie, je ne suis qu’une simple enseignante coincée, menottée depuis quelques années par des réformes empêchant les enfants de s’exprimer et d’être créatifs, formant de bons futurs citoyens maîtrisant français et math mais n’arrivant pas à réfléchir. Ceux qui me connaissent vont discrètement sourire car bien sûr, je sors des chemins tracés depuis plus de vingt-cinq ans, essayant d’emporter mes élèves vers une classe bienfaisante où culture et projets sont au rendez-vous. Me faire brûler sur un bûcher ? Il y en a qui ont essayé sous de faux prétextes, inventant des scénarios dignes d’un roman ou des objets comme une certaine télé fantôme. Le pire ? J’eusse été mise au rebut dans un poste de bureau que je les aurais embrassés ! Et bien non, au lieu de cela, je continue mon dur labeur dans des classes de plus en plus chargées, avec des enfants de plus en plus difficiles et de moins en moins respectueux ! Malgré cet handicap, associé à celui de mon état de santé qui m’enlève mon tonus d’antan ( merci les gens qui m’ont bousillée gratuitement ), je continue à peindre des rêves pour ces petits monstres, à leur lancer des défis, à simplement enseigner autrement et celui à qui cela ne plait pas, je le redis, finir mes six prochaines années dans un bureau ne me gênerait pas ! Peut-être serait-ce juste aux enfants que cela manquerait ?

( 19 mai, 2016 )

La difficulté de communiquer

L’homme est formaté pour n’être qu’une pâle copie de ce qu’il est vraiment au fond de lui. Il devra être tel que la société le veut, bien pensant, sage, raisonnable, sans trop de disgression et dépourvu d’imagination, un bon petit robot. Modelé ainsi depuis sa tendre enfance, il va se retrouver face à l’impossibilité de communiquer avec sincérité, se cachant soit derrière des mensonges pour se faire valoir ou pour simplement être ce que l’on veut qu’il soit, ou derrière un mal-être. Il va également se trouver piéger entre sa propre pensée, ses propres désirs et les autres, eux, qui sont là, lui renvoyant une image tel un miroir qu’il préférerait ignorer. Il se retrouve alors à dire des choses qu’il ne pense pas, à penser des choses qu’il ne va pas oser dire et au final à se retrouver bloquer dans une sorte de spirale d’où il ne pourra jamais sortir et surtout où l’amour ne pourra jamais rentrer, simplement parce que les mots, collés au bout de sa langue, n’arriveront pas à s’envoler.
Laissons les mots sortir, brisons les miroirs et n’ayons pas peur des mots qui brûlent. Ils seront si doux une fois dits mais surtout refusons de dire oui lorsque nous pensons non !

 

( 18 mai, 2016 )

Il suffit parfois d’une rencontre …

Il suffit parfois d’une rencontre pour changer une vie. Une simple et banale rencontre, hasardeuse, imprévisible, surgissant à l’improviste pour qu’une vie calme et sereine se transforme que ce soit en moments de pur bonheur ou en cauchemar. Notre vie est jalonnée de ces rencontres inattendues, celles où pour un instant insignifiant nos âmes se croisent, semblant presque se reconnaître sans s’être pourtant déjà connues. Il suffit de presque rien pour changer son destin. Ce peut-être la phrase entendue entre deux portes qui va nous ouvrir un avenir professionnel auquel nous n’aurions pas songé, le message mal interprété qui nous fera prendre une autre direction, le regard que l’on ne comprend plus qui nous fera douter. Il suffit parfois pourtant juste d’une petite étincelle, minuscule, pour raviver le feu qui s’était éteint, le sourire sur ce que nous sommes et comme par magie, ce petit rien qui avait disparu, ce petit rien unique que l’on pensait avoir perdu, ce petit rien nous tend de nouveau la main, ce petit rien de rien du tout et qui pourtant est tout, l’espoir …

( 17 mai, 2016 )

L’oubli

L’oubli

Quand dit-on que l’on a oublié ? Est-ce la même chose que tourner définitivement la page ? Je pense que chaque personne aura sa propre réponse mais l’une d’elles me semble convenir. On sait que l’on a fermé le livre lorsque l’on est capable de ressentir une empathie pour nos ennemis, lorsque l’on ne pense plus au pourquoi, aux questions, lorsque l’on ne cherche plus d’excuses ni à soi, ni à l’autre, lorsque l’image gravée dans notre mémoire s’efface doucement ne laissant même plus de traces visibles sur nos joues.
Je suis convaincue que l’on n’oublie jamais totalement, que nos souvenirs sont stockés dans un petit tiroir et que volontairement, on finit par en oublier la clé simplement parce que c’est sécurisant.
Pour moi, il y a donc une grande différence entre passer à autre chose et oublier. Je pense que passer à autre chose nécessite une grande force morale, un choix qui nous est propre, une nécessité. Oublier n’est par contre qu’un processus de pensées infligé par notre cerveau. Par définition, à part si on brûle un livre, même si la dernière page est fermée, un miracle peut toujours l’ouvrir de nouveau, c’est ce que l’on appelle l’espoir.
Dans l’oubli, il n’y a plus d’espoir, il n’y a plus rien.
Vaut-il mieux passer dans la vie d’autrui comme un espoir ou disparaitre sans laisser de trace ?
Une chose est sûre, un jour, on se réveille sans douleur et c’est cela l’oubli et ce jour-là, tout change ….

( 16 mai, 2016 )

Les médecines alternatives et la maladie d’Hashimoto.

Quand on a fait le tour et surtout observer la limite de la médecine traditionnelle, on se tourne rapidement vers les médecines dites « douces », non pour fuir les médicaments ( certains comme pour moi le L_Thyroxine reste primordial et à vie) mais pour fuir tout simplement l’oppression de l’univers pharmaceutique, de ses génériques qui ne cessent de sortir ( avec pour tous un rajout de sulfate de magnesium, bien ennuyeux pour une allergique à cet excipient !).
Personnellement, j’ai opté depuis des années pour l’homéopathie, ayant la chance d’avoir découvert un des meilleurs médecins homéopathes de ma région. Avant, je l’utilisais en complément d’un traitement allopathique mais aujourd’hui, l’homéopathie représente plus de 80% de mon mode de thérapie. Je ne me soigne plus depuis deux ans que de cette façon et évite ainsi les anti-inflammatoires, les antibiotiques etc.
Donc pour les crédules, eh bien oui, cela marche ! À cela, j’ai rajouté une séance par moi d’auriculothérapie, technique fabuleuse qui me remet sur pied en un tour de bras.
L’idéal serait d’avoir un médecin sous la main à la moindre baisse de l’organisme !
Comme je crois fermement à la vertus des plantes, n’est-ce pas ainsi que se sont soignés les hommes depuis toujours ? Je vais tenter pour rebooster mon organisme une nouvelle méthode naturelle.
Je ne cesse de le dire, Hashimoto est une maladie épuisante car non linéaire contre laquelle la médecine traditionnelle n’offre aucune issue en dehors de la Thyroxine. Pourtant nos défenses immunitaires sont faibles, notre corps se ralentir et l’important reste de le garder en vie le plus longtemps possible !
Je glane toutes les informations pouvant nous aider, nous les malades, à tenir debout la tête haute ! N’hésitez pas à partager vos idées ! Malades ou non, tout aide vers un mieux vivre ne sera pas inutile.

( 15 mai, 2016 )

Les loisirs

Hier, je lisais sur un groupe cette remarque : » Bientôt le we et je vais m’ennuyer. » Comment peut-on s’ennuyer dans notre société ? J’ai souvent tendance à dire que plus personne n’a le temps de s’ennuyer ce qui nuit à la créativité et aux rêves.
Vous ne savez pas quoi faire ? Si vous êtes du genre super actif, visez le sport !
Si vous êtes du genre plutôt casanier, optez pour un bon livre ( au hasard, les miens !), des coloriages d’Art Thérapie ou de la peinture, écrivez, créez, inventez. Encore plus pantoufles ? Internet regorge de séries plus ou moins bonnes, c’est vrai à découvrir.
Si vous habitez une grande ville, arpentez les musées, les parcs et jardins.
Si vous rêvez devant le Festival de Cannes, choisissez le septième art. ( les diffusions via le petit écran évitent aux paresseux comme moi de se vautrer dans les salles de cinéma ). Après, il y a l’option ménage ( oui, oui, certains le considère comme un loisir … ce n’est pas mon cas !), repassage ( pire !), jardinage ( pas mieux !)
Et puis il y a les loisirs passion qu’il ne faut pas négliger, ceux qui aiment faire des photos, des albums de scraps, du bricolage, et pour les gourmands, le loisir-cuisine voire restaurant.
Et puis, c’est le printemps, ces messieurs vont vaquer à leur loisir préféré, qui ne durera en général que quelques mois, la drague des gentes dames. Ai-je oublié quelque chose ? Le monde des jeux même si c’est un univers auquel je n’adhère pas du tout mais qui prend, selon les sondages, la place de maîtres dans le coeur des français.
Vous ennuyez ce we ? Impossible ! Faites votre choix, mettez-y un soupçon de poésie, d’amour et vous verrez tout d’un coup votre vie prendre des airs de fête avec presque rien …

( 14 mai, 2016 )

Vivre sans thyroide, un enfer

Hashimoto et Tchernobyl
Tchernobyl, un des gros scandales de notre vingtième siècle, ce nuage passé au dessus de nos têtes qu’on nous a volontairement caché. Mon petit bonhomme avait deux ans lorsque cette saloperie son cancer s’est déclaré. L’hôpital spécialisé était bondé. Tous ces enfants et on voulait continuer à nous faire avaler des couleuvres ?
Un an après son décès, un médecin, décédé aujourd’hui, est venu me dire sous le sceau du secret, que son cancer embryonnaire était lié à cette catastrophe nucléaire. Il aurait suffi d’une petite pastille d’iode pour que rien n’arrive ! Et moi ? Allergique à l’iode, je n’aurais pas échappé à ma situation actuelle. Un autre spécialiste me disait dernièrement que les maladies de la thyroïde avaient augmenté de plus de 50% depuis Tchernobyl, que si mon fils avait été touché de plein fouet par ce nuage ignoré alors moi aussi. Hashimoto était certainement latent, attendant de se déclencher. Ce spécialiste convaincu, et convaincant, m’a affirmé que j’ai dû subir un choc si violent que mon corps a mis un stop définitif. Il n’aurait su mieux dire ! Ils m’ont tuée. Leurs mots furent pire qu’un poignard. J’aurais préféré au final une agression physique. J’aurais pu me défendre. J’ai dû subir, sans rien dire. Aujourd’hui, trois ans après, je vis avec cette fichue maladie. Peu importe au final d’où elle vient ! Est-ce si important ? Elle est là, bien présente. Aucune personne ne réagit pareil face à Hashimoto. Certains auront l’immense chance de n’avoir qu’une petite fatigue ( et oui ! Il y en a !) et ceux-là iront casser le moral des autres avec leurs leçons de morale. D’autres, comme moi, subiront cette destruction avec violence. Ma thyroïde s’est volatilisée en trois mois ne laissant que 30% ! Allez faire repartir un organisme avec si peu ! Même si les médicaments sont efficaces ( et heureusement !), rien ne remplace une thyroïde intacte. Vivre avec Hashimoto, c’est vivre avec un couperet au dessus de la tête en permanence. Tout va bien et d’un coup, sans prévenir, on s’écroule durant quelques jours. Rassurez-vous, si on est comme moi une battante, on s’y fait, le monde extérieur n’en sait rien. On assume même son travail en seront les dents. C’est ce que j’ai fait cette semaine et pourtant j’étais une loque. Personne ne l’a vu à mon travail parce qu’au fond, tout le monde s’en moque. Notre monde est ainsi. Terriblement égoïste ! Pourtant, il faut que cela change, il faut que des combats soient menés, que ces maladies soient reconnues, que nos 80% thérapeutiques soient acceptés pour nous éviter de continuer une destruction de notre corps. Car Hashimoto, on le sait tous, n’est qu’une première étape.
Et vous qui n’êtes pas Hashimoto, qui avez peut-être un jour appuyé sur le bouton, la diabolisation mise dans vos actes détruit. N’en soyez pas si fier car ce n’est pas bien joli. Tchernobyl n’est pas le seul responsable. Vous l’êtes aussi.

Afin de soutenir cette cause, n’hésitez plus à vous procurer ce petit recueil.

http://livre.fnac.com/a9389468/Sylvie-Grignon-Hashimoto-mon-amour

 

( 13 mai, 2016 )

L’envie d’écrire est-elle constante ?

Question une fois encore récurrente que j’ai déjà débattue sur ce blog. J’ai l’impression d’être née dans un encrier, eh oui, je suis d’un autre siècle comme dirait mon dernier fils, celui où on apprenait à écrire avec une plume. J’ai toujours aimé écrire et lorsque je plonge dans mes souvenirs, je constate que j’ai toujours eu une véritable passion pour l’échange écrit avec les autres. J’ai eu mes premières correspondantes à douze ans et n’ai cessé d’écrire durant des années. L’arrivée d’Internet et des mails a remplacé les lettres, ce que je regrette. Aujourd’hui, l’envoi d’un courrier, autre que facture, reste exceptionnel, faute de temps, mauvais prétexte, faute d’envie peut-être. Pourtant, il nous arrive à tous, même aux accros à l’écrit d’avoir des jours avec « moins d’envie ». Le nier serait mesquin, des jours où la page reste blanche sans savoir pourquoi. Alors, on glisse des phrases, au hasard, juste pour se dire que ce n’est pas grave, que l’on est fatigué, que ce ne peut qu’être la vraie raison, mais au fond, on a juste une peur violente qui se dessine, celle que l’on n’osera jamais avouer, et si, et si, je ne pouvais plus écrire, que se passerait-il ? Alors on crache l’encre à tout va, sans but, juste pour se dire que l’on écrit car ne plus pouvoir un jour trouver l’inspiration serait pire que mourir à petit feu.

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