( 30 juin, 2016 )

Les mythos

Un peu d’humour aujourd’hui pointe sur mon stylo, une envie irrésistible de parler des mythos. Il fut une époque de ma vie où je ne savais même pas que ce type de personnes existait, tellement prise par mon franc parler, je ne pouvais soupçonner un autre genre d’individus. Et puis, un jour, ma route croisa celle des mythos. Je suis certaine que vous avez connu les mêmes, elles se ressemblent toutes, se cachant bien pourtant sous des apparences trompeuses. Ça y est, je pense que cela vous revient. Vous savez, c’est votre super collègue vachement sympa qui a tout vu, tout connu, qui sait tout, qui a voyagé partout, qui est toujours prête à vous aider … Oui mais le jour où, il n’y a plus personne ! Et en creusant et bien elle n’a pas fait tant de choses que cela, la belle dame ! Ou bien celle-ci, plus futée, drapée d’une auréole fabriquée avec doigté, légèrement médiatisée, la victime parfaite à qui une histoire lui tombe dessus et pas n’importe quelle histoire , à croire qu’elle les attire toutes comme de la glu : se fait plaquer, pactise avec le Diable, on lui en veut, elle est malade pour un oui, un non, tout le monde l’aime, le lendemain c’est l’inverse. Tous les jours, une catastrophe. Emphatique, vous fondez jusqu’au jour où … le lièvre était trop visible. Alors, vous ne compatissez plus avec sincérité retenant même un sourire de pitié.
Qui se cachent derrière ces mythos ? Des personnes qui ont un sacré souci dans leur tête avec une vie affective terriblement triste. Pourtant ces mythos en connaissent du monde, ils ont même des amis sur Facebook à revendre, ne cessent de dire qu’on les aime mais au fond, les aime-t-on vraiment ? Une chose est sûre c’est un sujet de roman idéal ! Des vraies caricatures de notre siècle.
J’ai lu un article dernièrement ( qui m’a poussée à réfléchir à ce post) comme quoi les mythos, hommes ou femmes, se pensaient séduisants, irrésistibles avec un parent ne les ayant pas valorisés. Ces mythos ne sont pas bien méchants même s’ils sont prêts à vous faire avaler des couleuvres. Ils se contentent de combler leurs manques par de fausses informations, souvent tellement énormes que les imbéciles y croient.
Les mythos, avec l’âge, je les repère à cent mètres, je les écoute car ils restent des êtres humains mais je ne ressens plus pour eux qu’une immense pitié. Si vous faites partie de cette catégorie, ne croyez pas que vous m’aurez bluffée, que j’ai cru en vos mensonges, non, je n’ai rien dit pour ne pas vous peiner. Je ne serai jamais comme vous restant une casse-pied pour qui seule la vérité importe même si elle est moins jolie, une fille de l’ombre vous laissant la lumière dont vous avez ta besoin. Ne me prenez pas juste pour une quiche et sachez juste que je sais ! Nul besoin cette fois de faire appel à mon cher Antoine Bourgnon qui au passage revient bientôt sous ma plume.

( 29 juin, 2016 )

L’homme n’est-il pas sensé évoluer ?

Réflexion enfantine : pour qu’il y ait une évolution positive, il faut qu’il y ait eu avant une évolution négative. La vérité de monsieur Lapalisse me diriez-vous, et pourtant ! Le bien n’existe-t-il pas que par rapport au mal ? Le bonheur que par rapport à la douleur ? En cela les actions de l’homme sont dictées par notre fameux libre arbitre, c’est à dire tout simplement notre choix.
Il m’a toujours semblé évident que nous devions évoluer non pour satisfaire une quelconque divinité mais pour nous permettre de nous servir de nos erreurs. C’est un peu une forme d’intelligence. Recommencer en boucle les mêmes âneries me fait sourire. Quelle perte de temps ! Certaines personnes pourtant s’enferment par obligation ou volonté dans des spirales sans fin, reproduisant toujours les mêmes histoires d’amour, les mêmes rengaines. Je trouve cela terriblement triste ! Le monde est en mouvance, nos désirs, notre pensée aussi. D’où l’importance de savoir mettre un coup d’éponge sur les sentiments de haine, de peur, d’angoisse. Ils ne font que nous plonger dans ces spirales. Même si c’est trop dur de s’excuser, il arrive que la vie nous offre une seconde chance, celle simplement de reprendre un chemin délaissé, une orientation de vie ou de travail mis de côté. Il est primordial de ne pas rater cette chance qui sera de courte durée comme tous les choix qui s’offrent à nous. Le plus dur sera de faire ce pas en avant, celui qui va nous peser comme si notre chaussure était en plomb mais dont le second  sera aussi léger qu’un coussin de plumes.
L’homme est sensé évoluer, j’en suis convaincue sinon triste serait sa destiné ! J’encourage chacun d’entre vous à faire au seuil de cet été, ce pas, lourd, difficile mais plein de lumière et de soleil, ce pas qui peut tout changer, ce pas qui peut vous mettre des milliers d’étoiles dans le regard, ce pas qui vous fera passer un joli été …

( 28 juin, 2016 )

La stigmatisation des jeunes de banlieue.

Outrée lors de ma sortie scolaire sur la plage de Trouville de constater le mépris de certains locaux pour nos élèves de banlieue comme si ces derniers venaient d’un monde à part. Serions-nous des extra terrestres parce que nous ne sommes pas des nantis, nés avec une cuillère dorée dans la bouche ? Certains gamins se sont vus insultés par des adultes, d’un âge pourtant qui ne devrait prodiguer que respect et tolérance. Regrettable rencontre qui met un peu de grisaille dans une sortie bien agréable. Comment l’être humain peut-il s’avérer aussi vil ? Aussi dénué de sentiment ? Réduisant un enfant à juste une chose, « un morceau de banlieue ».
Comme est venu me dire un élève : » Qu’est-ce qu’ils ont de plus que nous ? ». Les mots qui me brûlaient la langue étaient juste « Une belle couche de connerie! »
Honte à ces individus qui se croient supérieurs parce qu’ils résident dans de belles maisons en bord de mer. Bien triste et misérable au final leur vie pour s’en prendre juste à des gosses ! Comme quoi l’argent, cela ne rend pas le coeur des gens très joli ! Je suis de banlieue et fière d’y enseigner. J’ai certainement quelque chose que ces personnes n’ont pas un respect de tous les hommes sur cette terre, quoique je n’en ai plus pour ce type de personnes bien « petites », des mythos en puissance, convaincues que nos jeunes allaient leur voler, quoi ? leur ville !!!!!

( 27 juin, 2016 )

Pour changer, petite découverte d’une série

Toujours à la recherche d’une série sortant de l’ordinaire, le hasard m’a fait tomber sur Wayward Pines.

Le synopsis
Ethan Burke, l’un des meilleurs agents des Services Secrets du Bureau de Seattle, est envoyé en mission dans la charmante petite ville de Wayward Pines. Il doit enquêter sur la mystérieuse disparition de deux agents fédéraux : l’Agent Bill Evans et l’Agent Kate Hewson, son ancienne partenaire et surtout la femme qui a failli détruire son mariage. Alors qu’il s’approche de la ville, Ethan a un accident. A son réveil, ses souvenirs sont intacts mais il réalise qu’il n’a plus aucun moyen d’entrer en contact avec le monde extérieur. Son téléphone, son portefeuille, son argent et sa carte d’identité ont disparu et il commence à prendre conscience que la petite ville de Wayward Pines n’est pas aussi lisse et parfaite qu’il n’y paraît…
J’ai eu du mal à rentrer dans le premier épisode et n’ai vu le second qu’un mois plus tard. Ce fut alors un vrai coup de coeur me trouvant projetée dans une histoire énigmatique qui m’a incitée à me poser mille questions sur cette ville mystérieuse. J’ai beaucoup aimé cette série même si j’aurais pour ma part évité le côté trop fantastique pour y mettre une notion plus actuelle. Je n’en dis pas plus pour ne pas spolier l’histoire.
Une série que je vous conseille si vous aimez les histoires bien tordues, dont le thème vous ferà réfléchir sur ce que seraient nos vies si nous nous retrouvions du jour au lendemain obligés de changer de vie, d’endroit, sur cette notion de choix qui n’en est peut-être pas un.

( 26 juin, 2016 )

Peut-on oublier ceux que l’on a un jour aimé ?

Hommes, femmes, mentors, je pense qu’inconsciemment on n’oublie jamais ceux que l’on a aimés. Qui n’a pas adoré ou admiré un jour un prof n’hésitant pas à bosser jusqu’à la fatigue une matière rébarbative pour entrevoir un sourire sur ses lèvres ? Je me souviens avec nostalgie de Monsieur B, mon prof de math pour qui j’ai obtenu un 19/20 en math en troisième, moi qui détestais cette matière ! Je n’étais pas la seule et que de bons résultats avait cet enseignant pourtant un vrai despote côté pédagogie. Mais voilà, il avait un charme bien à lui, un charisme …
Une fois encore je vais peut-être me fourvoyer dans un discours sexiste, mais je constate que les femmes gardent plus longtemps ces émotions en leurs seins. Un ami me disait que c’était lié à la survie de l’humanité et donc à la reproduction.
Peu importe ! Je pense que chaque individu est différent. Il y aura ceux qui ne cesseront de vivre dans le passé, fantasmant sur celle qu’ils ont perdue, sur la photo jaunie relatant une vie heureuse, en apparence. Il y aura ceux à l’inverse qui détruiront les lettres, les souvenirs pour avoir l’impression de pouvoir rayer l’autre de leur vie.
J’ai tendance à penser que rien n’est plus sage que le juste milieu. Un vrai amour ne s’oublie pas ( ce qui ne veut pas dire que l’on aime toujours) et il est hypocrite de dire que l’on a tout oublié. Une passion laisse des traces que ce soit au travers d’une chanson, celle du premier slow, d’un spectacle, d’un film ou d’un livre. Une personne qui sort d’une vie sans laisser même une fine poudre de souvenirs, c’est bien triste. C’est un peu comme si elle n’avait pas existé. On existe si ceux qui nous ont un jour aimés pensent, de temps à autre,  à nous, avec un petit sourire, sans animosité, sans rancoeur. Faisons en sorte de ne jamais être totalement oublié sinon à quoi nous servirait d’avoir vécu ?

( 25 juin, 2016 )

Le plagiat

Musique, littérature, voire même idées, sites, certaines personnes ont si peu d’imagination qu’ils ne peuvent s’empêcher de copier les autres. On a tous lus des ouvrages composés de phrases provenant d’autres auteurs ( sans leur référence bien sûr !). Il y a plus de deux mois, une personne sur FB m’avait signalé qu’un extrait de mon prochain livre, un extrait d’une lettre d’amour écrite par Carla, se trouvait sur plusieurs sites ou plateformes en consultation. Ces courts extraits depuis ont pris la clé des champs ce qui montre que le petit malin savait burn son acte illégal.  Je fus très choquée en le découvrant   n’osant trop rien dire, persuadée que c’était un coup promotionnel organisé par ma maison d’édition.  Je tombe sur les fesses en apprenant très récemment qu’il n’en était rien et qu’elle avait certainement été victime d’un acte de malveillance, piratage à la source comme on dit.
Pour rendre à César ce qui est à César, tous mes textes sont protégés par Copyright, et si j’en pose un extrait, j’indique cette mention et le titre du livre ( ce qui n’était pas le cas dans ces dépôts de tiers ) et surtout si cela se reproduit,  je n’hésiterais pas à déposer plainte.
Plagier un texte est condamnable.

Article L335-2
Modifié par Loi n°2007-1544 du 29 octobre 2007 – art. 41 JORF 30 octobre 2007

Toute édition d’écrits, de composition musicale, de dessin, de peinture ou de toute autre production, imprimée ou gravée en entier ou en partie, au mépris des lois et règlements relatifs à la propriété des auteurs, est une contrefaçon et toute contrefaçon est un délit.

La contrefaçon en France d’ouvrages publiés en France ou à l’étranger est punie de trois ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende.

En clair, n’essayez pas de vous amuser à prendre des morceaux de mes textes, des idées ou des extraits de mes manuscrits, à vous les approprié car je suis redoutable si on touche « à mes bébés ». Mes écrits sont des morceaux de moi, un peu de mon âme et leur diffusion est interdite, sauf autorisation légale et signée de ma part. Je ne suis ni Hogo, ni Zola alors pourquoi moi ???

Je vous invite donc à me rapporter toutes anomalies que vous pouvez constater. D’avance merci …

 

( 24 juin, 2016 )

Le désir est-il par nature illimité ?

Un des choix du bac philo 2016, même si j’ai passé cet examen il y a des années, j’ai toujours autant de plaisir à réfléchir sur de tels sujets. Et vous ? Qu’en pensez-vous ?
Apposer le mot « illimité » au mot désir ne peut que faire réagir, induisant à mots couverts que le désir ne pourra jamais être satisfait, synonyme d’excès ne pouvant jamais être contenté. Qu’en est-il réellement ?
Le désir est pour moi un sentiment merveilleux qui nous pousse à évoluer, à rêver, à aller toujours plus loin. C’est une émotion qui rend possible, l’impossible.
J’aime désirer quelque chose ou quelqu’un. Je suis pleinement satisfaite d’avoir ressenti si souvent ce bonheur dans ma vie, un peu comme le coup de pinceau qui met de la couleur sur une toile grise. Désirer jusqu’à la folie ? J’ai toujours gardé les pieds sur terre sachant que tout excès peut conduire l’homme à faire des bêtises, à aller trop loin pour obtenir satisfaction de son désir. Je préfère associer désir au mot rêve.
Apprendre à désirer, à ne pas obtenir ce que l’on veut immédiatement, me semble important à apprendre dès le plus jeune âge. Aujourd’hui, trop d’enfants demandent et ont de suite sans avoir ressenti la frustration, élément oh délicieux du désir. Apprendre à désirer ce qui est bon pour nous, c’est se donner les moyens voire le temps de projeter son désir dans une réalité et non dans un simple instant, tellement artificiel. Alors le vrai désir, le vrai, le seul,  montrera son visage et ne sera pas juste une réalité façonnée mais quelque chose que l’on va imaginer des jours, des mois au fond de soi, un rêve qui lui sera donc peut être illimité, jusqu’à sa réalisation et le passage au prochain désir :)

( 23 juin, 2016 )

Le téléchargement illégal des petits auteurs

Récurrente la mise en ligne des ouvrages des petits auteurs sur des sites illicites. Hier mon éditrice a signalé le téléchargement illégal d’Hashimoto, mon amour. Ceux qui font cela, ce n’est vraiment pas sympa ! J’ai passé des mois à faire cet essai, à le travailler ensuite puis à le finaliser avec l’équipe d’édition. C’est un travail comme un autre qui mérite un minimum de respect. Une petite maison d’édition n’a aucune marge bénéficiaire durant les premières années, et un auteur touche une somme dérisoire. Stop à la facilité ! Pompez les gros auteurs si vous le voulez ! Quand je vois que j’ai acheté le dernier Thilliez  à plus de 15€ sur ma Kobo, et que ce monsieur vend des milliers de livres, j’ai juste envie de dire, un de moins ne lui fera pas défaut ! Mais pour un auteur inconnu, c’est totalement différent. On sait tous qu’aujourd’hui seules les grandes enseignes ont les moyens financiers de mettre en dépôt leurs romans, sachant qu’au bout de moins de six semaines, le stock sera détruit. Un petit éditeur ne peut le faire. Chacun de nos livres est donc très important ! Soyez citoyens, achetez Hashimoto ! En numérique, il est le prix d’un paquet de cigarettes ou d’un pack de bière ! Et il vous fera beaucoup de bien :)

( 22 juin, 2016 )

Faire face à ses erreurs

Comme il est difficile à l’homme de reconnaître ses erreurs que ce soit par orgueil, pudeur ou simplement désinvolture.
Commettre une erreur, c’est se planter, se trouver face à la pire chose, un échec et pour certaines personnes, cette situation est insoutenable. Il va en résulter un sentiment de rage ou de colère conduisant la personne la plus douce à des réactions violentes voire incompréhensibles. Je pense qu’il serait temps que chacun de nous prenne conscience que l’on a le droit de se tromper, que l’on a le droit d’avoir fait fausse route, d’avoir pris une mauvaise direction et que l’échec n’est pas éternel, ne s’inscrivant juste que dans un instant T. Tout le monde peut avoir commis un jour une erreur de jugement ou d’appréciation.
Les hommes ont du mal à dire ce mot si simple « pardon », simplement parce qu’ils détestent perdre la face. Une femme, elle, va réagir plus vite, au quart de tour, criant, faisant une scène mais crevant l’abcès, se servant souvent des larmes pour obtenir ce qu’elle veut mais au final s’excusant, ce qui va tout à fait convenir à sa moitié qui n’aura plus utilité de s’excuser. Et pourtant, j’admire les hommes qui font preuve de franchises, ravalant leurs rancunes pour s’excuser, pour reconnaître qu’ils ont pu effectivement un jour se tromper, j’admire de tels gestes rarissimes car la majorité restent, par fierté, sur les mots de départs souvent dits trop vite, trop forts ou juste destinés à blesser. Pour moi, une personne qui va s’excuser même des années après, est une personne honnête et fiable, quelqu’un qui malgré sa peur, malgré ses doutes, aura été capables de franchir des montagnes pour simplement faire face à ce qu’il y a de plus profond en lui. Faire face à ses erreurs est une manière toute simple de se sentir plus léger, de ne plus porter le poids du monde sur ses épaules une fois le mot « pardonnez-moi » écrit sur les lèvres. Il faut certainement que beaucoup d’eau coulent sous les ponts mais au final, l’important n’est-il pas ce sentiment de bonheur retrouvé, cette sensation de se sentir libéré ? Et si un simple pardon pouvait au final, presque tout effacé ? Allez, messieurs, mesdames, un petit effort et ravalez un peu votre fierté !

( 21 juin, 2016 )

Hashimoto encore et toujours , vos questions

Vous avez été nombreux à me répondre à mon post sur les idées reçues en me posant de nouvelles questions. Je rappelle que vous trouverez une grande partie des réponses à vos questions dans le petit essai, Hashimoto, mon amour, en vente sur le site Fnac.

En attendant, j’ai conservé quelques questions pertinentes.

Sommes-nous prédestinés à être Hashimoto ?
J’ai beaucoup aimé cette question que je me suis moi-même posée au début de ma maladie. Ayant discuté avec de nombreux médecins, je n’ai pas réussi à avoir une seule réponse. Je vais donc juste prendre mon exemple, allergique à l’iode depuis l’âge de dix ans, ma thyroïde était certainement à risque. Tchernobyl ayant vu son joli petit nuage contourné notre beau pays, mon cadet de l’époque s’est tout de même retrouvé avec un cancer embryonnaire du à cette catastrophe début 1987 ( vilain le nuage !) et je doute avoir été épargnée. Pourtant, curieusement ma thyroïde n’a pas cessé de fonctionner durant plus de vingt-cinq ans. Un spécialiste m’expliquait que cette petite glande était celle des émotions, des mots qui restaient coincés. 2013 fut une année bien difficile à vivre, où je ne fus pas autorisée à me défendre face à une malveillance extérieure, où certains mots que je devais dire furent restés coincés dans ma gorge, où l’envie d’exploser fut contenue. Le corps a parlé à ma place. Je ne saurais jamais si cette maladie se serait déclenchée tout de même sans Tchernobyl, sans ce terrain héréditaire et aujourd’hui, je m’en moque. Je ne cherche ni des pourquoi, ni des coupables. Le monde est rempli de personnes jalouses et c’est à nous et nous seules de nous en protéger.

Levothyroxine ou L_Thyroxine
La molécule est presque identique, une hormone de synthèse indispensable à la survie des malades Hashimoto. Allergique au magnesium ( pas gâtée !), les laboratoires français saupoudrent tel du sucre leur médoc de sulfate de magnesium impossible pour moi surtout au quotidien à ingurgiter. J’ai donc opté pour les gouttes dès les départ et j’en suis ravie. Aucun effet secondaire, aucune intolérance. Un inconvénient, il en faut bien un, ce petit flacon doit se conserver au frais. Gros souci donc lorsqu’un frigidaire tombe en panne sur mon lieu de vacances ! ( du vécu !) ou problème complexe pour voyager … Mais on trouve une solution à tout même si je suis actuellement en pleine recherche, comment véhiculer ma Thyroxine pour faire un voyage aux States ? ( mon rêve !) … Mais je vais finir par trouver !

Aucun médecin ne connaît Hashimoto.
Je rectifie cette erreur. Ils connaissent tous cette maladie, l’ont tous étudié durant leurs études mais la majorité la juge insignifiante. Pourquoi ? Parce que la thyroïde est une hormone et que comme toutes les hormones, elle interagit de manières différentes selon les individus. Ce qui vaut pour l’un, ne vaut pas nécessairement pour l’autre. De plus, on sait qu’en France il y a bien de plus de médecins hommes que femmes et qui a déjà vu un homme se soucier des fluctuations d’humeur d’une femme ? Soit elle sera vite cataloguée dans la case  » folle ou dépressive  » , soit « ce sera dans sa tête ! » Je crois que l’on a toutes vécues cela une fois dans notre vie !
Il existe des médecins fabuleux, j’en ai rencontré, malheureusement ils sont rares, ils sont souvent en fin de carrière. Mais je suis convaincue que les jeunes médecins peuvent nous écouter. Il faut juste leur parler, leur expliquer. Une bonne cinquantaine de retours de professionnels de santé ayant lu Hashimoto, découvrant, soutenant. C’est énorme pour moi. Un seul appel négatif d’un médecin m’a transmis mon éditrice et selon elle, c’était un monsieur pas bien dans sa tête. Il y en a certainement d’autres qui n’en pensent pas moins mais je ne vis que pour le positif alors peu importe ! Des mentalités commencent à changer, des malades ont obtenu un traitement, enfin alors qu’elles souffraient de symptômes depuis des mois grâce à cet essai. Un premier pas, petit, mais un pas !

Hashimoto, un combat ?
Toujours, oui ! Comme pour toutes ces maladies invisibles qui bouffent notre société.
La dépression est reconnue comme maladie professionnelle, pas Hashimoto. Pourquoi ? On est tous différents mais certaines personnes vivent une vraie souffrance rendant leur travail impossible. Notre société, foncièrement égoïste et juste centrée sur elle ne s’intéresse pas à cette maladie. Vous êtes nombreuses à me demander où en est l’association crée par l’éditrice d’Hashimoto. Il faut voir avec elle. Mon combat reste celui de mes petits moyens, les mots. J’ai déjà écrit au ministère, envoyé mon essai mais pour l’instant aucun retour ! Mais j’ai confiance et un jour, le calvaire de certains malades n’en sera plus un ! J’en suis convaincue !

N’hésitez pas à continuer à envoyer vos questions et à vous procurer cet essai sur le site de la Fnac
Merci à tous !

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