Fantasmes quand tu nous tiens.
Ah, doit-on céder à ses fantasmes ? Question difficile à répondre. Se contenter d’en rêver n’est pourtant pas la solution mais y céder n’a pas toujours l’effet désiré. Prenons l’exemple du beau mâle sur lequel va se poser notre dévolu, s’ensuit des échanges ambigus plein de promesses, de sensualité. Un jour, la réalité s’impose comme une évidence. On est sous le charme, amoureuse. C’est le bonheur, enfin on le croit jusqu’au jour fatidique où l’on se retrouve soit dans le même lit et là, c’est la douche glacée, le mâle ne présente aucun intérêt, vu de si près il n’est pas si attrayant, à bien y regarder même on pâlit face à tous ces poils blancs partout. Nous aurait-il dupé sur son âge ? Téméraires, certaines persévèreront pour ne plus supporter au bout d’un mois les chaussettes sales, les slips traînant sur le sol. Bien sûr, l’inverse est vrai ! Une jolie poupée cache parfois un intérieur bien moisi. En clair, regardons le contenu et non le contenant et laissons un peu les fantasmes illusoires, à trop rêver on peut s’éloigner de la réalité.
Après il y a l’amour, le vrai, celui qui nous vrille le coeur, celui qui nous fait rougir devant un homme insignifiant, celui qui nous fait ressentir des milliers de papillons dans le ventre juste en entendant sa voix pourtant sans intérêt, celui qui va nous laisser toute tremblante rien qu’à croiser son regard, celui surtout qui nous fera nous sacrifier pour son bonheur. On se retrouve alors bien loin du simple fantasme, on est juste projeté dans l’autre, ce qu’il est, ce qu’il sera. Le fantasme est souvent là pour panser des blessures, l’amour est là quand on s’y attend le moins, quand on est heureux. Le fantasme disait un auteur célèbre est la panacée des frustrés. J’aime bien cette idée car effectivement, mieux vaut vivre l’amour sous toutes ses formes que de s’user les nuits à en rêver.
j’aime bien le » l’intérieur bien moisi »