La médisance
Radio médisance est une mode de notre siècle ( quoique je suis certaine qu’au siècle dernier, on rencontrait aussi des adeptes). Elle pullule dans les foyers bien pensant où madame s’ennuie à mourir et où monsieur s’adonne à son sport favori devant sa télé ou dehors à courir la minette. Il est tellement agréable pour certaines personnes à la vie sociale totalement insignifiante de médire sur les autres. Vous les trouverez parmi des profils qui se disent trop trop sympas, positifs et qui pourtant ne cessent de critiquer, parmi ceux qui ne cessent d’observer dans le moindre détail votre vie, interprétant, déformant pour en faire leur propre vérité. Pourquoi ? Je pense que certains en dehors de ceux qui s’ennuient, ont besoin d’appartenir à un groupe, celui où l’on cancane ( on voit fréquemment ce type de personnes aux sorties des écoles, les nounous attroupées commentant les derniers ragots sur l’école et les enseignants, aux anniversaires des loupiots où pour garder bonne figure on tombe dans le piège, aux soirées dites branchées où c’est de bon goût de critiquer l’autre, voire ( le pire !) d’inventer si on n’a rien en magasin.
Impardonnable pour moi sont ceux qui vont justifier leurs actes en les ponctuant de mots mielleux sous le couvert de bonnes intentions « C’est pour ton bien ! Je t’évite ainsi d’être en danger ! Je fais tout cela pour toi et tu vois comment tu me remercies. » On a tous vécu un jour ce type de chantage.
La médisance est une des pires malveillances. Elle permet de se dédouaner de nos propres fautes, nous incitant à nous projeter dans ce que nous ne pouvons accepter chez nous. Je vais même plus loin, la malveillance gratuite renvoie à la personne qui la propage un manque, un besoin non comblé, un désir non assouvi, une crainte ou une angoisse. L’avilissement permet une illusion de puissance. Minables sont pour moi ces individus prêts à réduire les autres en miettes. Ils n’ont que mon mépris et sont vraiment « petits » tout comme certainement leur pauvre vie.
j’ai été élevé par une médisante. Pas franchement cancanière, mais délibérément actrice sur l’opinion des autres, ou celle qu’elle voulait que les autres aient.
C’est terrible, surtout lorsqu’on est son enfant. Il faut des années pour s’en rendre compte et longtemps aussi pour se défaire de son emprise
Tout a été dit ! Les personnes qui ont pour passion les ragots et le rabaissement d’autrui on un réel manque de vie sociale ou de vie tout court et surtout un triste manque à comblée. Très triste !