Que serions-nous si le temps n’existait pas ?
En cette fin d’année scolaire, épuisée aussi bien physiquement que moralement, je cours après le temps jusqu’à me demander, et si ce dernier n’existait pas ? Ne serais-je pas plus heureuse ? Je ne suis pas une scientifique, je déteste les maths et la théorie quantique est pour moi du pur charabia donc je ne vais me poser cette question que par rapport à mon propre ressenti. Qu’est-ce que le temps si ce n’est une donnée qui nous permet de nous situer dans une finalité, un passé, un présent et un futur avec une fin possible. Le temps, c’est la pendule qui rythme nos journées, sans laquelle les heures de cours seraient élastiques, donc une façon de se limiter. J’ai lu un jour un excellent ouvrage qui expliquait que le temps en lui-même pourrait bien être immobile et que l’on pourrait le concevoir « comme un grand livre dont le lecteur, qui tournerait les pages une à une, serait la conscience: les pages passées n’ont pas cessé d’exister et les pages futures existent déjà. » De la science fiction ? Pas sûr … Une évidence, quoique nous fassions le temps ne nous épargne pas et nous sentons malgré nous les années s’inscrire aussi bien à travers les rides sur notre visage que les cicatrices sur notre âme. Si le temps n’existait pas, peut-être n’aurions nous pas cette fougue qui consiste à nous battre pour survivre, à nous relever, à surtout toujours vouloir aller plus loin pour justement faire un joli pied de nez à la vie. On en manque vite et un jour, il s’arrête net. Alors, vive le temps !
Le temps!
Il est bien peu de choses, tout juste un repère et lui accorder trop d’importance revient à se scarifier. Il y a eu le temps…
J’aime bien l’idée des pages. Il n’y a que le peu d’assurance qu’elles existent quoiqu’il advienne.
Le temps d’écrire un mot et il m’échappe!