Quand le mensonge ronge.
» Le mensonge et la tromperie ont une date de péremption et à la fin tout refait surface et en même temps la confiance meurt, pour toujours. «
Si vous êtes comme moi, trop gentil, vous tombez facilement dans les pièges des menteurs, croyant leurs belles paroles, leurs promesses flatteuses, leurs compliments doux à l’oreille. Contrairement à ces vils individus, si je m’avise à mentir, à renoncer à une promesse faite, je me sens mal comme si je me trahissais moi-même. C’est pour cela que sauf nécessité absolue, j’évite d’énoncer un fait erroné, je reste fidèle à mes amis même si certains engagements sont parfois lourds à porter. J’essaie de ne pas faire aux autres ce qui me révolte. Et si vraiment, je me trouve un jour au bord du précipice, en équilibre, qu’il me faut énoncer un fait, je vais choisir de dire l’entière vérité même si elle fait mal plutôt que de me cacher derrière un pieu mensonge. Une personne que je connais m’a dit un jour que c’était hypocrite, un moyen de justement ne pas avoir mauvaise conscience, une façon de garder un certain pouvoir car faire le choix de dire ce qui est, ce qui fut, avec sincérité met l’autre en position d’accepter cette vérité qu’il n’était peut-être pas disposé à entendre. La vérité est la sabre qui fend les illusions, qui déséquilibre une vie organisée, qui peut réduire en cendre les espoirs. La vérité reste pourtant pour moi la seule option pour vivre une vie sereine et équilibrée. Mieux vaut pourtant que les coups donnés soient un peu cuisants que des cicatrices indélébiles annulant toute confiance et perdurant des années.
Le mensonge vole à l’âme de l’être vrai tout bien fondé à être. Le mensonge vole et fait s’enchaîner les mensonges.
La vérité est un outils précieux, qui nécessite parfois un écrin. Mais c’est pour la rendre plus belle, garder son sceau originel