Faire face à ses erreurs
Comme il est difficile à l’homme de reconnaître ses erreurs que ce soit par orgueil, pudeur ou simplement désinvolture.
Commettre une erreur, c’est se planter, se trouver face à la pire chose, un échec et pour certaines personnes, cette situation est insoutenable. Il va en résulter un sentiment de rage ou de colère conduisant la personne la plus douce à des réactions violentes voire incompréhensibles. Je pense qu’il serait temps que chacun de nous prenne conscience que l’on a le droit de se tromper, que l’on a le droit d’avoir fait fausse route, d’avoir pris une mauvaise direction et que l’échec n’est pas éternel, ne s’inscrivant juste que dans un instant T. Tout le monde peut avoir commis un jour une erreur de jugement ou d’appréciation.
Les hommes ont du mal à dire ce mot si simple « pardon », simplement parce qu’ils détestent perdre la face. Une femme, elle, va réagir plus vite, au quart de tour, criant, faisant une scène mais crevant l’abcès, se servant souvent des larmes pour obtenir ce qu’elle veut mais au final s’excusant, ce qui va tout à fait convenir à sa moitié qui n’aura plus utilité de s’excuser. Et pourtant, j’admire les hommes qui font preuve de franchises, ravalant leurs rancunes pour s’excuser, pour reconnaître qu’ils ont pu effectivement un jour se tromper, j’admire de tels gestes rarissimes car la majorité restent, par fierté, sur les mots de départs souvent dits trop vite, trop forts ou juste destinés à blesser. Pour moi, une personne qui va s’excuser même des années après, est une personne honnête et fiable, quelqu’un qui malgré sa peur, malgré ses doutes, aura été capables de franchir des montagnes pour simplement faire face à ce qu’il y a de plus profond en lui. Faire face à ses erreurs est une manière toute simple de se sentir plus léger, de ne plus porter le poids du monde sur ses épaules une fois le mot « pardonnez-moi » écrit sur les lèvres. Il faut certainement que beaucoup d’eau coulent sous les ponts mais au final, l’important n’est-il pas ce sentiment de bonheur retrouvé, cette sensation de se sentir libéré ? Et si un simple pardon pouvait au final, presque tout effacé ? Allez, messieurs, mesdames, un petit effort et ravalez un peu votre fierté !
D’une façon générale, se tromper, être dans l’erreur, c’est une chance sur deux.
Ce n’est pas parce que l’on connaît l’autre que l’on a moins de risque, c’est uniquement qu’on sait mieux apprécier la suite des choses.
C’est donc bien naturel–eh oui, j’ai bien dit naturel–d’avoir à l’esprit, à la bouche les mots d’excuses, l’expression du pardon. mais on a désappris, justement comme tu dis en raison de cette culture de l’échec interdit.
Mais en retour, il faut bien admettre qu’on a guère pérennisé la valeur d’absolution. Ce doit être que c’est une notion trop connotée, et que l’être ne croit plus guère en la rédemption
Très joliment écrit et parlant à tout le monde. Il faut une sagesse intérieure, que chacun acquiert à son rythme. Toutefois, peu de personnes se sentent capables, et non incapables, de se remettre en question mais quelle satisfaction de ne pas se croire au dessus des autres. Quand c’est de la fierté, la personnalité peut être le résultat mais quant à la désinvolture, je ne comprends pas bien, où cela peut profiter à une remise en question de soi, de son attitude, prendre du recul…