Le désir est-il par nature illimité ?
Un des choix du bac philo 2016, même si j’ai passé cet examen il y a des années, j’ai toujours autant de plaisir à réfléchir sur de tels sujets. Et vous ? Qu’en pensez-vous ?
Apposer le mot « illimité » au mot désir ne peut que faire réagir, induisant à mots couverts que le désir ne pourra jamais être satisfait, synonyme d’excès ne pouvant jamais être contenté. Qu’en est-il réellement ?
Le désir est pour moi un sentiment merveilleux qui nous pousse à évoluer, à rêver, à aller toujours plus loin. C’est une émotion qui rend possible, l’impossible.
J’aime désirer quelque chose ou quelqu’un. Je suis pleinement satisfaite d’avoir ressenti si souvent ce bonheur dans ma vie, un peu comme le coup de pinceau qui met de la couleur sur une toile grise. Désirer jusqu’à la folie ? J’ai toujours gardé les pieds sur terre sachant que tout excès peut conduire l’homme à faire des bêtises, à aller trop loin pour obtenir satisfaction de son désir. Je préfère associer désir au mot rêve.
Apprendre à désirer, à ne pas obtenir ce que l’on veut immédiatement, me semble important à apprendre dès le plus jeune âge. Aujourd’hui, trop d’enfants demandent et ont de suite sans avoir ressenti la frustration, élément oh délicieux du désir. Apprendre à désirer ce qui est bon pour nous, c’est se donner les moyens voire le temps de projeter son désir dans une réalité et non dans un simple instant, tellement artificiel. Alors le vrai désir, le vrai, le seul, montrera son visage et ne sera pas juste une réalité façonnée mais quelque chose que l’on va imaginer des jours, des mois au fond de soi, un rêve qui lui sera donc peut être illimité, jusqu’à sa réalisation et le passage au prochain désir
le désir est efflorescence de l’esprit… avec un peu de prise « aux trippes ».
Jamais il ne peut être interrompu, a contrario de l’envie.
C’est lui qui pousse le monde aux confins de la folie quand l’envie se contente d’avilir l’être ou d’écraser autrui.
Le désir est la quintessence de la pensée, c’est l’expression même de la jouissance morale dès qu’il commence à s’exprimer.