( 31 juillet, 2016 )
Surfant toujours sur des idées pour mes romans, mes heures de plage se passent divinement bien mais une fois encore, mon ouïe très fine se retrouve attirée par un groupe de vacanciers dans la trentaine occupé à élaborer une stratégie de jeux de rôle. Je l’ai déjà dit, les jeux et moi, ce n’est pas ma tasse de thé ( en dehors des jeux coquins) . J’ai pourtant essayé dans ma vie allant même jusqu’à accepter un projet scolaire avec un collègue addict et réaliser un jeu de société pour mes êleves, et n’y ayant trouvé aucun plaisir. Mais au moins, j’ai essayé ! Chacun son truc, moi j’aime juste les mots.
J’ai écrit plusieurs fois sur le thème du jeu et un chapitre dans un de mes Carlas lui est consacré. Je ne crois pas au vrai danger des jeux de rôle mais à leurs dérives. Je rappelle ce qu’est un jeu de rôle. C’est un jeu où les participants créent sur le papier des personnages imaginaires d’une histoire dirigée par le « maître de jeu » qui arbitre de ce jeu imaginaire et purement verbal. Seulement il existe des dérives lorsque le groupe sort « du papier. » J’en avais déjà entendu parler par une personne que je côtoie dans mon travail mais là, sur la plage, je me trouve face à de vrais joueurs. Ils sont six et j’assiste au départ du jeu, une semaine pour que M sorte avec T qui est pourtant sur le point de se marier avec J. Un grand gaillard qui semble-t-il être le Maitre du jeu explique en détails le rôle de chacun. J’avais l’impression d’être plongée dans un roman. Moi, l’écrivaine, je restais sans voix. Ce petit groupe, au demeurant qui semblait si sympathique, avait bel et bien décidé de détruire pour s’amuser le couple T-J.
Je sais, la vie des autres ne me regarde pas et nul ne doit juger les autres seulement mon coeur s’est serré en écoutant ces jeunes. Le monde serait-il devenu fou ou est-ce moi qui ne suis plus dans le coup ? Aucun d’eux ne se rendent-ils compte des dommages collatéraux ? De ce que leur jeu va provoquer ? Bien sûr que chacun est libre de ses choix mais a-t-on le droit d’interférer sur le choix des autres ?
Une personne m’a dit un jour en parlant de ce type d’activités que si l’issue du jeu aboutissait à des ruptures ou autres, c’était que la relation n’était pas vraie. Je ne suis toujours pas d’accord aujourd’hui. La vie est déjà un parcours semé d’embûches et rajouter un ver dans la pomme ne prouve rien, juste que quelqu’un rajoute un obstacle et que parfois, le temps manque pour tous les sauter.
Et vous ? Les jeux de rôle sont-ils un bienfait ou … ?
( 30 juillet, 2016 )
Société bruyante où nul n’échappe aux téléphones qui sonnent ( je me répète, je sais, mais quelle plaie ! Ils sont partout !), où le bruit est roi. Qui prend vraiment le temps de nos jours de se poser cinq secondes, de regarder une rose qui pousse au milieu des mauvaises herbes, qui juste écoute vraiment. Qui n’a pas assisté à une réunion de travail ou de famille où tout le monde parlait à la fois, où personne n’écoute personne. À tel point que la dérive rapidement faite, même avec les proches, je constate que l’homme parle sans écouter la réponse. Il parle pour parler, pour faire du bruit, pour se sentir exister.
Rares les personnes qui écoutent vraiment. J’en sais quelque chose, étant une grande bavarde mais je sais aussi écouter ce qui fait de moi un interlocuteur souvent apprécié. Il me semble tellement important d’entendre ce qui n’est pas dit, de sentir les émotions qui vibrent dans un regard, de panser les larmes que les mots ne prononcent pas. Les personnes qui m’ont le plus touchée dans ma vie sont celles qui apprivoisaient le silence. C’était comme des mots qui n’étaient pas prononcés mais qui vibraient.
Écouter les autres est le secret d’une société équilibrée, d’une relation saine. Seuls les gens trop sûrs d’eux refusent de communiquer, se basant juste ce qu’ils pensent juste. Ils entendent mais n’écoutent pas. Nul besoin d’entendre pour écouter, il faut juste sentir et être là. Dire juste à l’autre : »Quoi que tu penses, quoi que tu aies pensé, quoi que tu aies fait, sache que je suis là pour toi, pour t’écouter parce que tout le monde mérite d’être entendu. Sache que j’écouterai moi aussi tes silences parce que tu es important. »
Écoutons-nous.
( 29 juillet, 2016 )
S’accrocher à une illusion n’est jamais bénéfique surtout en amour. Pourquoi me demandait mon fils y a-t-il tant de séparations aujourd’hui alors qu’au siècle dernier, c’était chose rare. L’éducation était certes pour beaucoup mais je pense aussi que les personnes étaient beaucoup plus lucides. Aujourd’hui, le virtuel est roi, on gagne, on perd peu importe au final, on se relève toujours mais dans la vie, on peut prendre de sacrés claques qui nous mettent ko. Je parle souvent du sentiment amoureux parce qu’il est magique, plongeant une personne qui ne s’y attendait pas dans un état second. Le problème reste l’autre, celui pour lequel notre coeur bat si fort, cet homme venu de nul part qui est là, correspondant à tout ce que nous avons rêvé, un peu comme cet avatar sur notre jeu vidéo. Seulement voilà, au bout d’un an voire cinq, l’avatar n’est plus aussi rigolo. On sature de ses chaussettes sales, de ses ronflements, même le fougueux étalon s’endort sur son canapé ou bâcle notre nuit d’amour. Statistiquement, il est prouvé que les femmes vont faire beaucoup plus d’efforts que ces messieurs pour rester en séduction. Mais le résultat est identique.
Quelle différence avec nos aïeux ? Aujourd’hui, les femmes refusent les chaînes et vont donc faire leur valise lorsque la relation déraille. Hier, elles se contentaient de prendre un amant ( mais oui ! Cessons de nous leurrer sur la fidélité de nos ancêtres ) tout en continuant à être une épouse modèle.
Aujourd’hui, elles divorcent puis dépriment durant des mois mais sont heureuses de dire qu’elles sont libres.
Hier ? Aujourd’hui ? Demain ? Peu importe au final. La vie est si courte. Il faut simplement être prêt à fermer une porte et éviter d’aller sans cesse l’ouvrir de nouveau. Une amie me disait dernièrement en parlant d’un ancien amour : » Je n’arrive pas à tourner la page. Ce manque fait si mal. » Nous ne sommes pas égaux face à cette émotion. Certaines personnes, une fois la rupture annoncée, perdent définitivement la clé, effacent même comme si l’autre n’avait jamais existé. D’autres, plus sensibles, plus emphatiques, iront jusqu’à se noyer dans leur chagrin rebondissant en se servant des souvenirs comme d’une illusion. « Je t’aime donc puisque je t’aime toujours, c’est que toi aussi quelque part, tu penses à moi et que tu m’aimes encore. » Croyez-moi, laissez ces portes se refermer doucement car si il vous aimait encore, il vous aurait donné un signe, même infime pour que vous le sachiez. N’attendez pas pour rien même si vous continuez à espérer. La vie est bien trop courte pour la perdre à pleurer. Et vous messieurs, cessez de ruminer et osez ce signe qu’elles attendent. Le bonheur est derrière cette nouvelle porte qu’il vous reste à ouvrir.
( 28 juillet, 2016 )
Il y a une vingtaine d’années, j’avais un ami qui ne cessait de me répéter en boucle que l’on ne pouvait trouver le bonheur que dans une relation secrète. Naïve, je trouvais cela exagéré. Comment être heureux en restant loin des autres ? Une relation amoureuse ainsi construite ne serait-elle pas vouée à l’échec ? Une vie ne serait-elle pas terne ?
Des années plus tard, j’ai reconsidéré cette phrase et lui ai offert un nouveau sens, pour vivre heureux, préservons-nous des autres, fuyons les personnes nocives qui nous entraînent dans un sillon négatif. Cela peut, à priori sembler facile et pourtant rien n’est plus complexe. Lorsque l’on est de nature enjouée et positive, on a tendance à vouloir communiquer avec toutes les personnes qui nous semblent sympathiques, ouvrant ainsi des portes fermées, se confiant sans pudeur. Malheureusement, des serpents se cachent parfois derrière de doux sourires. J’en parle par expérience ayant du faire un grand ménage ces deux dernières années, ne gardant que les « vrais » fidèles, autant dans ma vie privée que professionnelle. J’y ai certainement perdu en spontanéité, portant plus fréquemment l’étiquette « sauvage » que sociable mais j’y ai gagné en sérénité.
Le monde de l’édition est difficile et il faut avoir plongé dans la marmite pour comprendre. Celui de l’enseignement n’était déjà pas facile mais j’ai réussi à trouver pire ! On y fait beaucoup de rencontres mais nombreuses sont basées juste sur l’intérêt, la main tendue pour promouvoir un livre. J’ai vu tant de personnes démolir mes romans sous de fausses identités, de relations usant de mon nom pour obtenir
un contrat auprès de ma maison d’édition et j’en passe des meilleurs.
Et je ne parle pas de la recherche perverse s’octroyant des moyens pas très catholiques de certains afin de connaître mes petits secrets convaincue que mes personnages et moi sont une seule et même personne.
Cela m’amuse parce que cela montre que mes livres sont intéressants mais je tiens une fois encore à être claire, ma vie, elle, ne vous intéresse pas. Je la préserve tout comme je préserve mes sentiments, mes émotions, mes coups de cœurs. J’écris des mots mais je vis une vie et j’aime la vie donc je la savoure, je la déguste. Dans dix ans, je serai certainement une relique alors oui, cet ami avait raison » Pour vivre heureux, vivons cachés. »
Et comme le dit ma Carla lorsqu’elle parle de Lui : « Si j’avais un nuage, j’irai m’y installer pour une heure ou deux, loin de tout, loin du monde, juste avec Lui, qui est, qui sera à jamais ce que j’ai de plus beau, de plus cher, Lui que j’attends, Lui qui n’est que Lui. »
Mes amis, vivez cachés, mais n’oubliez pas de venir tout de même me faire un petit coucou car peut-être que je vous emmènerais aussi sur mon nuage, pour une heure, pour discuter, si vous êtes sages, si vous savez garder les secrets, si vous êtes « vrais ».
( 27 juillet, 2016 )
La société, l’éducation, tant de choses brident nos émotions à tel point que beaucoup s’interdisent le droit au bonheur. Voyant le bonheur arriver, certains vont même chercher des sujets qui vont fâcher afin de stopper ce sentiment de bonheur, l’allumette de ma Carla en est un exemple. Nombreuses personnes selon les statistiques se sentent honteux d’être heureux simplement parce que d’autres souffrent. La pression médiatique de nos jours est énorme. Le monde est en crise, des attentats fréquents menacent l’équilibre positif et invitent à trouver irrespectueux le sentiment de bonheur.
Je dis immédiatement stop ! On doit s’autoriser à être heureux. Ce n’est pas pathologique, au contraire. Il y a quelques années, une personne a cherché à me culpabiliser parce que ma philosophie de vie m’incitait à savourer chaque instant, me poussant à croire en la vie, elle ne cessait de me dire que c’était anormal que je sois si peu dépressive alors que j’avais perdu un enfant. Cette personne vivait toujours dans la perte d’une personne chère et n’arrivait pas à avancer. Comment pouvais-je lui expliquer que continuer de vivre étant le plus beau cadeau que je pouvais faire à mon fils qui s’était battu contre le crabe en vain ? Pourquoi surtout me suis-je autant sentie coupable d’avoir envie d’aimer et d’être heureuse ?
Aujourd’hui, avec le recul, j’ai compris que nous ne sommes pas égaux ni devant la douleur ni face aux situations. Certaines souffrances restent parfois tellement cachées qu’elles sont insurmontables conduisant certains à se bourrer de petites pilules de toutes les couleurs pour se sentir mieux ou à se tourner vers des addictions parfois perverses. Je sais aujourd’hui que pour les pessimistes, on ne peut rien faire pour les aider car notre propre bonheur les conduit à nous détester, nous qui aimons vivre. Ils ne trouvent ni plaisir ni sens à leur propre vie et nous en veulent de réussir là où au final ils échouent. Pas tous, heureusement mais beaucoup.
Alors que je le redis, tout le monde a droit au bonheur. Pour y arriver, il faut ne garder que les jolies choses et effacer toutes les erreurs, toutes les larmes écrites sur le tableau noir de notre vie.
Tu n’es pas heureux ? J’en suis triste mais ce n’est pas mon problème. Tu dois mettre du tien pour forger ton avenir et accepter le mien, mon bonheur à moi comme une petite lumière qui brille. Donc ne vous sentez pas coupable de mettre fin à une union, cessez cette culpabilité parce que votre coeur se met soudainement à aimer de nouveau. Ne peignez plus vos tableaux en noir et blanc, mettez plein de jolies couleurs, offrez vous du rêve. Vous avez droit à ce bonheur. C’est lui qui fait avancer, rebondir, exister. Le bonheur est à la portée de tous alors cessez d’avoir pitié de ceux qui ne l’ont pas. Ils ont juste fait contrairement à vous les mauvais choix. Fuyez ces jaloux car ils risquent juste de vous emporter sur leur rivage. Croquez la vie , justement parce qu’elle est difficile mais ce bonheur qui vous remplira, il est un véritable parapluie contre la pluie et les larmes. Ouvrez- le !
( 26 juillet, 2016 )
Mon aversion pour cet outil est connu par mes intimes qui ne me contactent qu’en cas de nécessité absolue préférant les SMS. Il n’empêche que lorsque je flâne sur ma plage de bon matin, pourtant vide de monde, je me trouve poursuivie par ce joujou, en voilà un qui se met à sonner. Et une brave dame assise sur un petit fauteuil ras le sable sort l’objet du délit de son cabas et se met à s’égosiller, racontant sa vie dans les moindres détails. Je suis ravie que son chouchou ait bien dormi cette nuit, que les voisins aient apporté une bonne bouteille et que » l’amour est dans le pré » fut vraiment génial. Ma ballade se trouve pourtant un peu gâchée, moi qui aime tant juste écouter le bruit des vagues pour m’évader jusqu’à la porte de mes rêves.
Téléphones qui amorcent aussi la douce folie des Pokemons go. Ils sont arrivés même sur nos plages, non, sans blague, vous y croyez vous ? Simple, juste un clic qui grâce à l’Apple Store va installer votre logiciel et soudain, en moins de vingt-quatre heures, vous voyez des dizaines de personnes leur smarthphone à la main, déambuler dans les rues les yeux rivés sur leur écran. Ma progéniture n’y a pas échappé.
Amusant en vacances mais qu’en est-il dans les grandes villes ? Ce jeu anodin ne peut-il engendrer une recrudescence des vols à l’arraché ? Des accidents ? Les jeunes ne privilégieront-ils pas d’attraper leur pokemon plutôt que de faire attention aux voitures voire aux personnes âgées ? D’un autre côté, ne voyons que le positif. La jeunesse ne bouge plus, souvent avachie devant son PC, rechignant même à aller marcher sur le sable chaud. Que de monde sur mon bord de mer, que de Pokémons devrais je dire ! Ce jeu oblige les enfants donc par logique les parents à prendre l’air, à sortir et avec l’été, c’est un concept vraiment astucieux. Et moi, cela me met le sourire aux lèvres de voir tout ce monde bouger dans tous les sens. Peut-être que je vais devoir tester pour ne pas être ridicule face à mes élèves à la rentrée ! Et si j’y prenais goût ?
Car je hurle après le téléphone mais avouons-le, si il nous agace tant cet ustensile, n’est-ce pas parce qu’au final, il ne sonne jamais quand on l’attend ? Quand on pense aux appels ratés, pire non identifiés, ceux qui nous ont fait un jour nous poser mille questions, ces appels lancés tels des bouteilles à la mer, ces mains tendues que l’on n’a pas vues ou pas voulues voir. Cela nous agace un peu, non ? Et puis il y a tous les appels possibles à venir qui rejoignent nos rêves, ceux que l’on écrit mais qui n’arrive pas parce que ce n’est pas plus facile de composer un numéro que de parler face à face à quelqu’un. Soyons franc, il n’existe pas que ces coups de fil annonçant un drame. Alors rendons hommage au téléphone car peut-être qu’au final, je l’aime bien …
Gaston, y a le telephon qui sonne mais y a jamais personne qui y répond.
( 25 juillet, 2016 )
Encore un peu de masturbation intellectuelle. Demain, on fera plus drôle, promis ! Terminant un roman gentillet où prédominait l’illusion de l’amour, je me suis posée cette question et surtout quelle est la clé. Tombons-nous en passion ou en illusion ? J’ai toujours pensé que l’illusion était de l’ordre du rationnel, telles ces illusions d’optique que je présente chaque année à mes élèves, notre cerveau jugeant trop rapidement un fait visuel. En amour, je peux donc percevoir intellectuellement une personne qui au final est telle que mon cerveau la perçoit mais est-elle vraiment ce que « je vois » ou n’est-ce pas moi qui construit cette illusion pour me rapprocher de mon propre désir ?
La passion quant à elle est liée à l’affect, irraisonnable, sensitive. Elle n’existe pour moi que dans une relation vraie. Le virtuel où se noient tant de personnes aujourd’hui brouille les cartes menant la passion vers une réflexion intellectuelle alors que cette dernière n’est qu affective. Je ne crois pas à la théorie que l’amour est aveugle. Il est juste ce que nous ressentons, nous et nous seul, pas l’autre, nous.
L’illusion sera de penser que ce désir que nous avons de valoriser cette personne ou cet objet sera une réalité. Le lien avec la passion est donc mince et n’est-ce pas plutôt la passion qui génère l’illusion ? Ce plaisir lié à cette passion est-il réel où illusoire ?
Au final, la passion rend-elle aveugle ?
La passion amoureuse est un rêve éveillé, illusoire car souvent impossible quoique … Ne dit-on pas que les plus grandes passions sont celles qui sont interdites et que c’est justement cet interdit qui en fait une passion ? La passion naissante crée une sublimation des sentiments. L’attirance nous pousse vers une personne, physiquement, intellectuellement, ou pour mille autres raisons. Nous tombons rarement en amour pour le beau mec musclé sur la plage. Ce ne sera que du désir rapide et vite consommé si le feeling passe. L’amour passion va nous faire gommer tout ce qui ne nous plaît pas chez l’autre, l’occultant, l’effaçant, pour ne garder que ce qui nous convient, cette merveilleuse illusion. Cette passion va être parfois si forte qu’elle ne va plus se soucier du reste d’où les adultères trop fréquents liés à une passion éphémère dont heureusement certaines plongent dans l’amour et sont durables.
Je suis une passionnée autant de la vie que de l’amour et je le revendique ce qui ne veut pas dire que je cède pour autant à toutes les passions. Je fus jugée » pathologique » pour mon envie de croquer la vie à pleine dents. Stupidité ! Les gens ne jugent que par rapport à leur propre frustration. Je pense même que ces personnes, avec le recul, m’enviaient car vivre avec passion c’est exister. N’avez-vous pas remarqué comme sont ternes ceux qui n’ont aucune autre passion que leur travail ? Aucun amour vrai ? Ceux qui vivent dans « la norme bien pensante »?
Nous, écrivains, nous dansons en permanence sur la passion, cette émotion que nous ne cherchons pas à éprouver mais qui « est », plus forte que nous, laissant jaillir l’encre de nos plumes à grands flots. « La passion n’est « pas un feu de paille », toute l’âme est enflammée par un feu qui perdure » alors au lieu d’en souffrir, de vivre dans l’illusion, que nos passions nous servent, soit source de création. La passion permet de soulever des montagnes, on se sent fort, invincible et c’est un pouvoir fabuleux. Il n’y a pour moi pas de génie sans passion. Ne lâchez pas l’étendard de la passion, ne crachez pas dessus même si au départ cela vous aveugle. Même si au final, tout ne fut qu’une illusion, servez-vous en pour aller encore plus loin. La passion ne dure jamais donc pourquoi pas ne pas la regarder bien en face en mettant juste des lunettes teintées pour éviter l’aveuglement ?
( 24 juillet, 2016 )
Amusée en lisant sur un post des échanges vifs à propos de cette célèbre phrase de Lacan » L’amour est toujours réciproque » prononcé le 21 novembre 1972 lors d’un séminaire. Rendons à César ce qui lui appartient, la phrase exacte était : »L’amour, certes, fait signe, et il est toujours réciproque. » Prendre une phrase hors contexte induit inexorablement un désir de montrer aux autres ou à une personne ce que l’on voudrait qu’il soit. La déduction faite ensuite rapidement conclut que l’amour est réciproque et donc toi, qui me lis et que j’aime, tu ne peux que m’aimer. Ah si c’était si simple !
S’il suffisait d’aimer pour être aimé en retour, le monde se conjuguerait en un arc en ciel de bonheur. Malheureusement l’amour reste un acte narcissique dans lequel trop de personnes se perdent, incluant l’autre dans leur propre sentiment. » Je t’aime donc puisque je t’aime cela devient ton affaire, tu es responsable de cet état puisqu’il y a quelque chose en toi qui fait que je t’aime. » J’ai envie de dire » Et alors ? C’est ton problème, pas le mien. »
J’aime beaucoup plus une autre phrase de Lacan : » Aimer c’est donner ce que l’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas. »
Trop fréquentes les relations de notre époque favorisées par les messageries ou les textos, permettant à chacun de se construire un amour qui au final n’existe pas. Rapidement les personnes y apposent le mot « aimer » ou le « nous » révélateur d’une vraie relation qui au final répond juste à un manque des deux individus. Pour l’un ce sera un brasier de fantasmes permettant de mettre du pigment dans une vie devenue terne, pour l’autre ce sera un pansement sur des plaies, un moyen de remplacer un amour perdu.
Réciproque ? J’ai beau tourner ce mot dans tous les sens, je ne pense pas que l’amour soit toujours réciproque voire pire je pense qu’il y a toujours un des deux qui aiment plus que l’autre. Tomber amoureux, c’est se donner des ailes, s’envoler toujours plus loin. C’est une façon d’exister de nouveau, mais trop nombreux ceux qui tombent dans le piège de cette chute, ne tombant pas amoureux de la dite personne mais simplement de l’amour, car il faut bien se l’avouer, l’amour c’est si bon ! On en redemande …
L’amour est ce que l’on va chercher à réaliser, ce que l’on veut chercher à réaliser, cette union que nous voulons rendre réelle alors que l’on sait au fond de nous que sauf miracle, elle est irréalisable. J’ai lu un commentaire disant que l’amour cherche à suppléer l’absence de rapport sexuel. Pour moi, c’est totalement utopique et peut conduire à de grosses dérives et là je m’oppose totalement à Lacan qui dit que l’amour est totalement asexué. On n’est pas au Moyen-Âge et faire l’amour reste la plus jolie communion amoureuse qui existe. Comme je l’ai écrit souvent dans mes romans, ma phrase fétiche, on ne choisit pas de tomber amoureux mais on ne peut pas non plus forcer une personne à nous aimer voire à nous désirer. Il n’existe pas de programmation de l’amour, juste des signes, des choix à faire et alors, seulement alors, parfois avec du temps, beaucoup de temps, l’amour sera réciproque.
Disons plutôt à l’autre : « Si tu veux un jour tomber amoureux de moi, sache que je t’aime tout simplement. «
( 23 juillet, 2016 )
Suite à mon article sur l’édition, vous avez été nombreux à me demander comment réaliser un roman de qualité. Je n’ai aucune solution miracle à proposer juste quelques petits conseils.
Tout d’abord, trouver l’idée, celle que personne n’a eue. Pas si simple lorsque l’on voit le nombre de livres publiés.
Ensuite laisser couler l’encre, quand l’imagination se présente.
Une fois le manuscrit écrit, se dire que ce n’est que le premier pas. Le plus difficile reste à faire. Ne pas oublier que tout le monde peut écrire mais qu’être écrivain n’est pas si facile. Nous sommes à une époque où publier son livre est aisé grâce au secteur de l’autoédition ou des éditions alternatives ce qui ne garantit pas pour autant un succès.
Pour mettre toutes les chances de son côté, il faut impérativement travailler ce manuscrit. L’avoir écrit ne suffit pas. Il faut le relire, le reprendre, ne pas hésiter à l’imprimer pour surligner les répétitions, bien regarder la chronologie, la cohérence.
Ensuite passer à l’orthographe. Pas de honte à se servir de correcteur comme Antidote à condition de garder en mémoire que rien ne remplace le regard de l’homme, veiller également aux erreurs fréquentes de style ( ponctuation à outrance, phrases débutants par des conjonctions de coordinations etc)
Fini ? Pour moi, non ! Un auteur fait tellement corps avec son livre qu’il n’en voit plus les défauts. Choisir des co-lecteurs fiables ( éviter vos copains qui vous lècheront les bottes et laisseront d’énormes coquilles pour ne pas vous vexer .
Écrire est un véritable travail nécessitant de mettre en œuvre beaucoup d’énergie. Un livre ne se fait pas en un jour. Il faut du temps, prendre du recul afin de mieux sentir les personnages.
Tout est fait ? Relire encore et encore afin d’évincer les passages trop lourds, les morceaux inutiles. C’est un défaut récurrent de débutant cette manie de délayer des situations qui n’ont en fait aucun intérêt.
Écrire un bon manuscrit, c’est accepter de tout recommencer, de se débarrasser de l’inutile.
Les erreurs à éviter.
Mettre votre manuscrit dans un genre qui ne lui convient pas. Vous êtes certain d’avoir écrit un thriller et au final, c’est juste un roman sans grande intrigue. Fatale pour la quatrième ensuite.
Oublier un peu les autobiographies. Tout le monde veut raconter sa vie mais vous êtes-vous déjà demandé si elle va intéresser les autres ?
Oublier les livres à la Valérie T destiné à vous venger d’un ex. C’est mal vu, cela peut vous attirer de gros ennuis si vous laissez les noms ou une localisation et une fois encore, cela n’intéressera personne.
Même chose pour les autobiographies sous votre nom de baptême où vous parlez d’un collègue. « La personne du bureau d’à côté ». Il ne faut pas être stupide pour que cette personne sache que vous parlez d’elle et montre les dents. C’est important car vous encourez également un risque de refus de nombreux éditeurs sauf si votre vie est un scoop public à la Nabila.
Attention également au style dit « moderne » alternant entre mots familiers, phrases courtes, mal dites. Certains romans ont été un best sellers mais il ne faut pas se leurrer. Ce n’est pas fréquent et souvent ces auteurs n’ont percé que pour un seul livre.
Et vous lecteurs, des conseils à rajouter ?
En tous les cas, écrivez ! Nous avons l’immense chance de pouvoir être lus même si vous vendez peu et c’est le plus important. N’oubliez pas que l’on ne vit plus de sa plume de nos jours mais qu’elle peut aider à se payer des extras bien sympas en vacances ( c’est mon cas !) . Profitons-en …
Nul ne sait ce que sera la liberté d’expression demain.
( En mode vacances sans correcteur … Indulgence … Merci )
( 22 juillet, 2016 )
On continue dans l’humour et dans des anecdotes plage en mode Carla. Aujourd’hui, ce sera l’érotisme à la plage.
Les gros titres des magasines féminins me font rire, la plage serait le lieu érotique par excellence. Peut-être est-ce mon jeune âge ( ahahah ) mais honnêtement, je n’arrive pas à comprendre le côté érotique du sable chaud. Reluquer les énergumènes qui peuplent « mon sable », ces gros ventres étalés, rouges comme des viandes grillées. Franchement ? Cela vous fait fantasmer, vous ? Et je ne parle pas de ces femmes encore plus dodues que moi, seins nues, ballotant leur popotin dans un string minuscule, ces autres si maigres que mon fils me demande si ce sont les os que l’on voit. Autant je m’incline face aux bimbos ou beaux muscles mais plus les années passent et plus la « malbouffe » fait des ravages.
Second point très érotique selon le dernier xxxx , la crème solaire mettrait les couples en extase. On ne doit pas avoir la même crème car la mienne colle aux doigts et le massage dit érotique au milieu d’une plage pleine, proche d’enfants faisant des pâtes de sable, ne me pousse pas à l’orgasme.
L’amour dans la mer ? Ah celui-là atteint le fantasme de plus de 80% des français. Euh, il faudrait peut-être que les gens le gardent comme fantasme. Comme beaucoup, j’ai testé les galipettes sous les Tropiques. Romantisme assuré mais l’eau de mer, franchement, cela pique ! Et si en plus par un malheureux hasard, un peu de sable se colle … Érotisme à l’eau.
Je sais, j’exagère ! Pour beaucoup d’hommes frustrés, les bouts de chair à porter sont une aubaine. Ah ces messieurs matant derrière leurs lunettes de soleil, la langue pendante. Preuve en est cette anecdote du jour, un couple proche de ma serviette. Moi, plongée dans un livre, je lève les yeux et croise celui du gentlemen occupé à reluquer mes formes grassouillettes par dessus ses lunettes tout en jetant un coup d’œil régulier vers sa compagne pour voir si elle dormait toujours à poing fermé. J’éclate de rire tellement la situation est caricaturale digne de ma Carla car le coupable lisait son journal, à l’envers !
L’érotisme, gardons-le pour notre intimité