Les ficelles d’un manuscrit réussi
Suite à mon article sur l’édition, vous avez été nombreux à me demander comment réaliser un roman de qualité. Je n’ai aucune solution miracle à proposer juste quelques petits conseils.
Tout d’abord, trouver l’idée, celle que personne n’a eue. Pas si simple lorsque l’on voit le nombre de livres publiés.
Ensuite laisser couler l’encre, quand l’imagination se présente.
Une fois le manuscrit écrit, se dire que ce n’est que le premier pas. Le plus difficile reste à faire. Ne pas oublier que tout le monde peut écrire mais qu’être écrivain n’est pas si facile. Nous sommes à une époque où publier son livre est aisé grâce au secteur de l’autoédition ou des éditions alternatives ce qui ne garantit pas pour autant un succès.
Pour mettre toutes les chances de son côté, il faut impérativement travailler ce manuscrit. L’avoir écrit ne suffit pas. Il faut le relire, le reprendre, ne pas hésiter à l’imprimer pour surligner les répétitions, bien regarder la chronologie, la cohérence.
Ensuite passer à l’orthographe. Pas de honte à se servir de correcteur comme Antidote à condition de garder en mémoire que rien ne remplace le regard de l’homme, veiller également aux erreurs fréquentes de style ( ponctuation à outrance, phrases débutants par des conjonctions de coordinations etc)
Fini ? Pour moi, non ! Un auteur fait tellement corps avec son livre qu’il n’en voit plus les défauts. Choisir des co-lecteurs fiables ( éviter vos copains qui vous lècheront les bottes et laisseront d’énormes coquilles pour ne pas vous vexer .
Écrire est un véritable travail nécessitant de mettre en œuvre beaucoup d’énergie. Un livre ne se fait pas en un jour. Il faut du temps, prendre du recul afin de mieux sentir les personnages.
Tout est fait ? Relire encore et encore afin d’évincer les passages trop lourds, les morceaux inutiles. C’est un défaut récurrent de débutant cette manie de délayer des situations qui n’ont en fait aucun intérêt.
Écrire un bon manuscrit, c’est accepter de tout recommencer, de se débarrasser de l’inutile.
Les erreurs à éviter.
Mettre votre manuscrit dans un genre qui ne lui convient pas. Vous êtes certain d’avoir écrit un thriller et au final, c’est juste un roman sans grande intrigue. Fatale pour la quatrième ensuite.
Oublier un peu les autobiographies. Tout le monde veut raconter sa vie mais vous êtes-vous déjà demandé si elle va intéresser les autres ?
Oublier les livres à la Valérie T destiné à vous venger d’un ex. C’est mal vu, cela peut vous attirer de gros ennuis si vous laissez les noms ou une localisation et une fois encore, cela n’intéressera personne.
Même chose pour les autobiographies sous votre nom de baptême où vous parlez d’un collègue. « La personne du bureau d’à côté ». Il ne faut pas être stupide pour que cette personne sache que vous parlez d’elle et montre les dents. C’est important car vous encourez également un risque de refus de nombreux éditeurs sauf si votre vie est un scoop public à la Nabila.
Attention également au style dit « moderne » alternant entre mots familiers, phrases courtes, mal dites. Certains romans ont été un best sellers mais il ne faut pas se leurrer. Ce n’est pas fréquent et souvent ces auteurs n’ont percé que pour un seul livre.
Et vous lecteurs, des conseils à rajouter ?
En tous les cas, écrivez ! Nous avons l’immense chance de pouvoir être lus même si vous vendez peu et c’est le plus important. N’oubliez pas que l’on ne vit plus de sa plume de nos jours mais qu’elle peut aider à se payer des extras bien sympas en vacances ( c’est mon cas !) . Profitons-en …
Nul ne sait ce que sera la liberté d’expression demain.
( En mode vacances sans correcteur … Indulgence … Merci )
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.