Il faut accepter de laisser des portes se fermer.
S’accrocher à une illusion n’est jamais bénéfique surtout en amour. Pourquoi me demandait mon fils y a-t-il tant de séparations aujourd’hui alors qu’au siècle dernier, c’était chose rare. L’éducation était certes pour beaucoup mais je pense aussi que les personnes étaient beaucoup plus lucides. Aujourd’hui, le virtuel est roi, on gagne, on perd peu importe au final, on se relève toujours mais dans la vie, on peut prendre de sacrés claques qui nous mettent ko. Je parle souvent du sentiment amoureux parce qu’il est magique, plongeant une personne qui ne s’y attendait pas dans un état second. Le problème reste l’autre, celui pour lequel notre coeur bat si fort, cet homme venu de nul part qui est là, correspondant à tout ce que nous avons rêvé, un peu comme cet avatar sur notre jeu vidéo. Seulement voilà, au bout d’un an voire cinq, l’avatar n’est plus aussi rigolo. On sature de ses chaussettes sales, de ses ronflements, même le fougueux étalon s’endort sur son canapé ou bâcle notre nuit d’amour. Statistiquement, il est prouvé que les femmes vont faire beaucoup plus d’efforts que ces messieurs pour rester en séduction. Mais le résultat est identique.
Quelle différence avec nos aïeux ? Aujourd’hui, les femmes refusent les chaînes et vont donc faire leur valise lorsque la relation déraille. Hier, elles se contentaient de prendre un amant ( mais oui ! Cessons de nous leurrer sur la fidélité de nos ancêtres ) tout en continuant à être une épouse modèle.
Aujourd’hui, elles divorcent puis dépriment durant des mois mais sont heureuses de dire qu’elles sont libres.
Hier ? Aujourd’hui ? Demain ? Peu importe au final. La vie est si courte. Il faut simplement être prêt à fermer une porte et éviter d’aller sans cesse l’ouvrir de nouveau. Une amie me disait dernièrement en parlant d’un ancien amour : » Je n’arrive pas à tourner la page. Ce manque fait si mal. » Nous ne sommes pas égaux face à cette émotion. Certaines personnes, une fois la rupture annoncée, perdent définitivement la clé, effacent même comme si l’autre n’avait jamais existé. D’autres, plus sensibles, plus emphatiques, iront jusqu’à se noyer dans leur chagrin rebondissant en se servant des souvenirs comme d’une illusion. « Je t’aime donc puisque je t’aime toujours, c’est que toi aussi quelque part, tu penses à moi et que tu m’aimes encore. » Croyez-moi, laissez ces portes se refermer doucement car si il vous aimait encore, il vous aurait donné un signe, même infime pour que vous le sachiez. N’attendez pas pour rien même si vous continuez à espérer. La vie est bien trop courte pour la perdre à pleurer. Et vous messieurs, cessez de ruminer et osez ce signe qu’elles attendent. Le bonheur est derrière cette nouvelle porte qu’il vous reste à ouvrir.
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