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( 21 juillet, 2016 )

Nos actes manqués

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Merci à vous d’avoir été si nombreux à me souhaiter mon anniversaire. C’est le côté magique des réseaux sociaux, là où il y a quinze ans, seuls les intimes avaient ce privilège. Prendre un an nous oblige toujours à un petit clin d’œil en arrière.
À nos actes manqués. Qui peut dire n’en avoir pas un petit en souvenir ? Ces actes qui pèsent parfois bien lourds les nuits où notre esprit cogite. Ces petits riens qui ont fait des tout.
Les actes que l’on n’a pas faits, les mots que l’on n’a pas osés dire, les silences que l’on n’a pas entendus, les regrets qui sont là, terrés dans un coin de notre cerveau.
L’appel que nous n’avons pas décroché, la lettre que nous avons déchirée, la dispute que nous avons par orgueil ignorée, les signes évidents que nous n’avons pas vus.
Tristes sont ces actes manqués, ces choses qui ne se réaliseront jamais par notre unique faute.
En tant que grande rêveuse, que d’actes manqués je n’ai commis. Hormis dans mon travail où je fonctionne à 200% les pieds sur terre, une fois passé la grille, je replonge dans mes pensées oubliant ce qui m’entoure. Effet pervers puisqu’ainsi j’ai fréquemment raté des personnes, passant trop vite ou ne les reconnaissant que trop tard.
Avec les mots, c’est la même chose. Certains moments, mon esprit se trouve embrasé, plein de scénarios de futurs manuscrits mais sans crayon à disposition, ils s’envolent laissant juste une vague impression d’actes manqués.
Ce serait triste à pleurer s’il n’y avait pas ces actes réussis, ceux pour lesquels on se bat même si ce ne sont que des chimères, même si la chance est mince. Ces actes qui vont nous faire aller au bout de nos rêves.
Image trouvée sur http://club-judo-sedanais.e-monsite.com/blog/merci.html. Que je remercie.

 

 

( 20 juillet, 2016 )

Hashimoto et la mémoire

Nombreux spécialistes considèrent la maladie d’Hashimoto comme bénigne et pourtant les malades atteints en souffre. Outre la fatigue, un des points les plus handicapants reste la mémoire. La thyroïde, en hypo, va ralentir le système endocrinien, s’attaquant à notre mémoire en générant des troubles divers et variés.
Dernièrement, une relation travaillant dans un institut spécialisé pour malades de la mémoire m’a raconté s’être occupée d’une résidente de soixante-deux ans diagnostiquée atteinte de sénilité précoce. La brave dame était toujours fatiguée avec d’énormes trous de mémoire. Au bout de six mois, son état s’aggravait, perte de cheveux, jaunisse etc. L’aide soignante, que je connais, osa, discrètement demander si la dame ne pourrait pas avoir un bilan TSH. On lui répliqua avec mépris que ce bilan avait déjà été fait et que la patiente était dans les normes avec 4,25. Ne lâchant pas le morceau, elle-même atteinte d’Hashimoto, elle insista et demanda la prescription des tpo, faits avec réticence. Bingo ! La malade était bien Hashimoto et fut immédiatement transférée dans un centre de soin. Un an après, elle a pu retourner vivre chez elle ! Que dire ? Qu’elle sera peut-être un jour Alzeihmer ou autre mais qu’il serait temps de ne pas laisser de côté les autres signes.
Tout médecin ayant fait la fac de médecine sait que un dérèglement de la thyroïde induit des soucis de mémoire, des dépressions, des sautes d’humeur. Pourquoi se contentent-ils donc de ne chercher que cette fichue TSH ?
Perdre la mémoire est une chose terrible, buter sur ses mots, se sentir confus est une vraie souffrance pour un malade pouvant justement le conduire à une dépression. Il faut agir avant les signes ! Je pense que chaque personne ayant une TSH un peu haute , recherche qui devrait être aussi systématique qu’un frottis, devrait automatiquement avoir une recherche d’anticorps.
On ne badine pas avec notre équilibre et je suis convaincue qu’un bon diagnostic éviterait même des dépenses sécurité sociale inutiles.
Ne pas minimiser la souffrance d’une personne qui oublie, cherche, n’arrive plus à réfléchir. C’est dur ! On croit devenir fou surtout lorsque l’on n’est pas encore en âge d’être bonne à la casse.
J’ai eu l’immense chance de rencontrer un médecin compétent lorsque je fus diagnostiquée. J’aime le redire car ce fut pour moi un choc terrible. Hormis les troubles de mémoire, la difficulté parfois à trouver mes mots, je me suis mise à inverser sans en avoir conscience les syllabes. Croyez-moi, c’est très angoissant, même si cela faisait beaucoup rire mes élèves à l’époque. Si j’étais tombée sur un incompétent, je suis certaine qu’il m’aurait mis en arrêt pour dépression ou troubles psychiatriques. Certains jugent si vite un comportement sur le paraître sans l’analyser. J’ai eu un bon toubib qui m’a immédiatement fait une rechercher de la TSH et des anticorps. Le diagnostic fut posé vite et le traitement bénéfique même s’il me fallut plus de dix-huit mois pour stabiliser mes hormones thyroïdiennes.
Mon combat reste donc toujours le même trois ans après, une reconnaissance de cette maladie car nous ne sommes pas égaux, chacun ressentant des symptômes différents plus ou moins invalidants, un dépistage systématique d’Hashimoto, un recul face aux normes de labo, un nouveau regard du milieu médical qui pense trop souvent que cette maladie est « psy », jusqu’à ce qu’eux-mêmes ou un de leurs proches en soit atteint.
Non, personne ne doit baisser les bras ! Il ne devrait plus y avoir de malades dépistés trop tardivement et se retrouvant sans travail.
La vie est belle. Il faut s’y accrocher et ensemble, on fera évoluer les traitements, la relation à la maladie.

 

( 19 juillet, 2016 )

« C’est moi qui ai la plus grosse. »

Les vacances faute de me faire surfer sur les vagues, je surfe un peu sur l’humour, amusée, allongée sur le sable chaud, en écoutant parler des groupes de jeunes hommes, musclés, ventres plats, obnubilés par leur anatomie. J’en oublie mon roman pourtant passionnant, avide de connaitre la fin de leurs comparaisons. Celui qui a le pouvoir sur ce petit groupe se vante d’en avoir une tellement grosse qu’il fait jouir toutes les filles qu’il veut. J’ai failli intervenir et lui tapoter l’épaule pour lui chuchoter  » Ce n’est pas ce qui se trouve dans le pantalon qui fait l’homme ! » Ne dit-on pas que l’appendice de Napoléon 1er ne dépassait pas 2 cm en érection ?
Rendons à César ce qui est à César, la grosseur d’un sexe n’intervient nullement dans les capacités sexuelles d’un homme mais ce qui est désolant, c’est que tant de messieurs en sont convaincus.
Pour l’anecdote, il fut une période de ma vie où je me trouvais prise sous les foudres d’une femme jalouse qui commençait à me prendre la tête. Une relation masculine me conseilla d’utiliser l’argument du petit pénis pour la faire taire définitivement. Je prie ma plus belle plume et lui expliqua avec une once d’agressivité vu mon état d’énervement que le petit pénis de son compagnon ne m’intéressait pas ! Résultat, je me suis débarrassée de la dame mais pas des ennuis. Avec du recul, je pense avoir fait un très mauvais choix et écouté de bien mauvais conseils. Cela m’a appris à ne plus demander l’avis à un abruti. L’épouse bafouée s’est certainement retournée contre son mari dont le pénis était peut-être de petite taille créant un doute dans le couple. En clair, j’ai fait une sacré bourde ayant certainement vexé le monsieur qui m’en veut depuis à mort. Un acte manqué qui aurait pu être évité si j’avais chopé la dame et lui avais dit ses quatre vérités en face. Je n’aurais eu nul besoin d’utiliser un argument tronqué et stupide.
Le pouvoir des mots est terrible et j’en suis consciente aujourd’hui. En voulant arranger une situation, je n’ai fait que l’aggraver. Tans pis pour moi ! Je n’avais qu’à être plus courageuse. Mais revenons à nos moutons, que tout homme se rassure, la taille du pénis n’a aucune importance si les préliminaires sont au top et si monsieur sait bien utiliser son engin. N’oublions pas que le « dit point G » fonctionne admirablement dans les orgasmes vaginaux se trouvant très proche de l’entrée du vagin et n’a nul besoin d’un gros joujou. Je trouve regrettable que des femmes s’arrêtent à ce détail lorsqu’elles rencontrent un homme. L’acte sexuel ne se résumant pas juste à un échange de fluide mais à une communion de goûts, de fantasmes, de désirs partagés.
En résumé, trouvez la bonne partenaire avec qui vous pourrez vous amuser et, petits ou gros, donnez lui du plaisir car au final, c’est tout ce qu’elle retiendra et faites comme moi, ouvrez vos oreilles sur la plage. Quelle source d’inspiration !

 

 

( 18 juillet, 2016 )

Hashimoto et le milieu médical

Ayant reçu récemment un fort joli bracelet avec des petits papillons, symbole de notre thyroïde, d’un médecin de la région toulousaine, je voulais rendre un hommage à ce médecin pour son geste. « Hashimoto, mon amour » l’a ému, m’a-t-il dit, non parce qu’il a découvert cette maladie mais parce qu’il a découvert que certains de ses collègues ne la prenaient pas au sérieux. Tout est dit ! Depuis presque un an que ce recueil est sorti, qu’il continue à se vendre avec régularité, nous assistons à des témoignages extrêmes. Celui d’un médecin méprisant autant le recueil que la malade qui lui avait prêté, continuant d’insinuer que cette pauvre femme au bout du rouleau était bonne à être internée (quand je lis cela, j’ai les poils qui se dressent sur mes bras), d’autres qui ont un sourire compatissant sans pourtant prendre vraiment au sérieux, les derniers qui comprennent enfin.
Lorsque j’ai écrit ce recueil, je m’étais dit que si je pouvais juste aider une seule personne, ma propre maladie s’inscrirait dans un sens et ne serait pas totalement inutile. Je suis heureuse aujourd’hui de tous ces retours positifs, de cette prise de conscience, nous ne sommes pas égaux face à la maladie, nous sommes différents face à la souffrance. Cette prise de conscience est une bien jolie chose et ouvre un avenir moins noir qu’on aurait pu le penser.

Je voudrais par ce post, redire mon admiration pour les médecins qui nous ont rejoints ou qui respectent notre cause. J’ai toujours beaucoup admiré cette profession certainement parmi les plus difficiles de notre pays, nécessitant des années de labeur, côtoyant le négativisme chaque jour, flirtant sans cesse avec la mort.
Trop de médecins ne comprennent pas les malades de la thyroïde ou les maladies auto-immunes simplement parce qu’elles sortent des grands cas cliniques appris durant leurs études et qu’ils ne sont au fond que des humains devant se protéger pour ne pas sombrer eux-mêmes.
Un médecin rencontré dernièrement pour me parler de mon livre me disait que de nombreux collègues frôlaient la déprime en fin de journée, n’arrivant plus à faire la différence entre leur vie, leur travail. Et on s’étonne qu’il y ait une pénurie de médecins dans nos grandes villes !

Peut-être vais-je être une fois encore purement utopique mais si milieu médical et malades se donnaient la main, n’arriverions- nous pas à créer une jolie chaîne pleine de pensées positives et qui sait, peut-être curieusement certaines souffrances sembleraient moins lourdes ?

 

( 17 juillet, 2016 )

Pourquoi tous les livres édités ne sont-ils pas vendus en rayon Fnac ou Cultura ?

Question récurrente à laquelle je vais essayer de répondre en espérant ne pas faire d’erreurs. Comme tout auteur, mon rêve serait de voir mon livre dans les Fnacs de France et de Navarre. Je savais que dans une édition alternative comme Edilivre ce serait difficile, que les portes seraient fermées. L’autoédition n’est pas bien vue en France contrairement aux States. Lorsque j’ai signé avec la maison d’édition pour mes Carla et pour Hashimoto, mon amour, j’avais toujours ce même rêve mais mon éditrice s’est heurtée à une autre réalité, les pièges de la production et de la diffusion. Inégalités entre les petites éditions et les grosses maisons qui elles sont de véritables usines avec un capital leur ouvrant de nombreuses portes.
J’ai donc découvert que seules les grosses maisons d’édition avait le pouvoir, car c’en est un, d’investir dans la mise en vente dans les Fnac françaises, pour ne prendre que cet enseigne. Pourquoi ? Question de gros sous. Pour mettre un livre dans tous les rayons, il faut que la Fnac « optionne » ces livres, que l’éditeur commande donc à l’imprimeur une quantité de romans, de l’ordre de mille dirions-nous. Sachant qu’en moyenne le coût d’achat du livre sera de minimum 3€, on voit déjà qu’il faut un capital à investir, capital qui ne sera amorti que lorsque les livres seront vendus sinon le lot ira directement à la poubelle.
Triste réalité que celui du pouvoir de l’argent !
Et je ne parle pas des diffuseurs comme Sobook avec lequel travaille mon éditrice qui demande plus de 55% du prix d’un livre pour diffuser ce livre, en faire sa promotion, sa mise en relation et les démarches d’envois, un résultat bien souvent décevant à en juger le nombre de lecteurs attendent toujours leurs commandes pour les Secrets de Carla et pouf Hashimoto.
La différence avec les grosses maisons comme Grasset, Actes Sud etc ? Elles possèdent le plus souvent leur propre diffuseur voire leur imprimeur, pouvant recycler sans perte les invendus.
L’inégalité du système me choque surtout lorsque je lis certains livres sortant de ces presses, avec une écriture bâclée, un style haché, une histoire insipide. Encore une fois, notre société ne repose que sur du paraître, du facile. Des petites éditions même pleines de bonne volonté ne pourront malheureusement jamais rivaliser avec les grosses devantures et nos livres, même s’ils sont géniaux car ils le sont n’est-ce pas ? :) ne seront jamais distribués dans les grandes distributions sauf un miracle.
Mais moi, je crois aux miracles et à la positive attitude alors pourquoi pas un jour Carla ou Hashimoto dans votre ville ?

 

Désolée s’il reste des coquilles dans mon texte. Pas de correcteur d’orthographe en vacances :)

( 16 juillet, 2016 )

L’irrespect sur les réseaux sociaux

Je vais certainement une fois encore attirer les foudres de l’enfer mais je reste médusée régulièrement face au manque de respect sur les réseaux sociaux. Sous le couvert d’un écran, les comportements les plus vils ressortent. La nana super sympa va sortir son vocabulaire le plus ordurier pour descendre en flèche un livre ou une personne qu’elle a dans le nez. Le gentil petit contact toujours souriant va déverser son venin pour arriver à ses fins. Ce faux anonymat autorise de nombreuses choses que personne ne se permettrait de faire dans sa réalité. Dans le milieu de la promotion, c’est encore pire. Certains sont prêts à tout même à laisser leur fierté pour vendre ne serait-ce qu’un simple livre. J’ai honte lorsque je vois toute cette dérive. Vous allez me dire que je n’ai qu’à ne pas lire ces échanges et vous aurez raison mais un écrivain puise l’essence de ses personnages dans cette sombre réalité, caricaturale, extrémiste où tout est autorisé car la censure n’est pas toujours mise où il faut. Le dinosaure que je suis va donc simplement rappeler que le vivre ensemble ne se fait pas à coup d’insultes. La colère est un sentiment humain. Nul n’est parfait et nos actes, nos mots peuvent avoir froissés une personne. C’est difficile ensuite d’apaiser cette haine mais indispensable. On ne vit pas dans une société Peace and Love, la violence est à nos portes, alors soyons intelligents et n’en rajoutons pas. Vous n’aimez pas une personne que ce soit sur un groupe FB ou sur le réseau pro Linkedln, bloquez-là mais ne lui pourrissez pas la vie avec vos propos sarcastiques. Ces réseaux sont majoritairement publiques, autorisant donc le commun des mortels à voir votre prose. Si elle vous dérange, passez votre route.

Respectons notre voisin. Notre monde sombre dans la violence. Ne le laissons pas prendre notre âme.
Personnellement, la vie m’a appris que tout le monde peut apporter une pierre à l’édifice de notre vie et il n’y a pas de personnes négligeables. Les seules qui me poussent à l’exaspération sont les jaloux jugeant juste sur la couverture mais comme je le dis souvent, vous voulez ma vie, prenez aussi mes soucis de santé, mes peines et mes galères, sinon ne jugez pas et passez juste votre route .

( 15 juillet, 2016 )

Parce que je t’aime

Ah l’amour ! Notre plus belle muse à nous joueurs des mots, amour des humains, des idées, désir de combattre les injustices, passion, l’amour sous toutes ses formes reste la plus puissante source d’inspiration avec son opposé la haine.
Cette dernière est si proche de l’amour que je reste souvent sans voix en lisant certaines proses ou entendant certains individus hurler leur haine.
Se rendent-ils compte qu’ils conjuguent au final le même sentiment en alternant simplement entre le négatif et le positif.
Qui n’a pas entendu un jour un homme ou une femme prononcer ces mots : « Je le hais. Je voudrais qu’il soit mort. » Si on force un peu l’analyse, pourquoi vouloir la mort d’une personne qu’au final, on n’aime pas ou plus. N’est-ce pas parce que l’on attend au fond quelque chose, une explication, un retour ou simplement une excuse qui ne viendra jamais, une façon de se pardonner inconsciemment à soi-même d’être tombé amoureux de la mauvaise personne.
La jalousie est un excellent exemple. Discourant sur le domaine amoureux, je ne m’attarderai pas sur celui de la jalousie trop fréquente dans le milieu des mots, comme si une personne pouvait faire de l’ombre à une autre dans une société où l’écrit disparaît au profit de l’image. En amour, je trouve pathétiques ces femmes, souvent des maîtresses, prêtes à tout pour sauver leur « amour », n’hésitant pas à détruire l’autre, les autres sur son passage. C’est ce que j’appelle le SOS de dernier recours, quand il ne reste plus d’espoir. Pourquoi alors cette haine pousse-t-elle à de tels extrêmes ? Mélange d’amour, de haine …
La haine est un sentiment trop violent pour moi, que j’ai fuie toute ma vie refusant les conflits, réfutant les attaques jusqu’à parfois tel le crabe que je suis, m’enfonçant dans le sable pour panser mes blessures. Impulsive, jalouse lorsque j’aime, il m’arrive d’avoir des coups de gueule bien sanglants ce qui ne signifie pas pour autant que je suis en guerre contre l’être aimé juste que je sollicite son écoute.
L’envie quant à elle n’a jamais fait partie de mon vocabulaire. Je suis convaincue au plus profond de moi que c’est un sentiment inutile. Si on veut quelque chose, on doit se donner les moyens de l’obtenir. Cela s’arrête aux sentiments puisque l’on ne peut forcer quelqu’un à nous aimer.
Il est temps que notre société baignant dans la jalousie, l’envie, l’intolérance sorte du moule officiel, cesse de voir la femme comme une pauvre petite chose bien sage, disciplinée, toujours bien maquillée, bien coiffée, mais comme une tête pensante. Ne serait-on pas entrain de faire un savoureux mélange entre les stéréotypes télévisés et la vraie réalité ? L’habit ne fait pas le moine et il me semble primordial si notre société ne veut pas sombrer dans le chaos de voir les autres tels qu’ils sont et non comme on veut nous les montrer. C’est une démarche difficile. Comme tout le monde, je suis un jour tombée dans ce piège de la facilité et j’y ai perdu beaucoup, j’ai aussi énormément appris.
Changer notre façon d’agir et se dire simplement, je vous accepte tel que vous êtes parce que je t’aime …

 

( 14 juillet, 2016 )

Le désir amoureux

Suite à mon post sur la frustration, j’ai reçu de nombreuses réactions toutes aussi imprévisibles. L’une d’elles m’a touchée : »Tout comme votre personnage Carla, vous êtes portée par un désir fabuleux de vivre, de toujours espérer et je vous admire. »

Le monde d’aujourd’hui est loin d’être facile, nos routes croisent souvent des personnes complexes qui nous poussent au doute, pourtant je suis convaincue qu’il faut se laisser porter par le désir. Pourquoi l’ai-je décrite ainsi ? Parce qu’elle est une vraie femme, tout simplement, une femme qui n’a pas honte d’être.

Le désir est en chacun de nous, prêt à être sollicité, prêt à éclore. Il suffit de presque rien pour qu’il arrive sur le devant de la scène, souvent mis en veilleuse durant des années, caché par la routine ou l’habitude, il pointe son nez activé par le soleil, le repos et la cassure du quotidien. Beaucoup de couples en font leur sujet de vacances favorise, se retrouvant durant quelques semaines, se redécouvrant.
Le verbe aimer va alors se conjuguer à toutes les sauces, pigmenté parfois d’un soupçon de dévergondage. Le désir va s’épanouir au travers de fantasmes, parfois de rencontres. Certains vont se contenter de rêver afin de conserver intacte leur fidélité, d’autres oseront flirter avec la ligne rouge, d’autres encore se laisseront juste porter par les sentiments qui les submergent.
Amour ? Désir ? Je n’ai jamais compris pourquoi l’individu se pose autant de questions. Vivre de telles émotions, c’est se sentir vivant. Cela n’a rien de condamnable ni de pathologique. C’est beau.
Ma Carla est belle d’amour, car elle aime vraiment, à chaque fois, à chaque rencontre. Bien sûr, elle va Aimer « Lui » en particulier, mais ne va pas s’arrêter de vivre lorsqu’elle va le quitter. Elle continuera à désirer d’autres hommes tout en gardant ce désir au fond de son coeur.
Nul ne choisit de tomber amoureux, pour le désir, c’est pareil. Un jour, une personne va prendre nos pensées, nous plonger dans une envie de fantaisies que nous avons réfrénée durant des mois voire pour certains des années. Des milliers de papillons vont inonder notre regard ou notre ventre à la lecture d’un message ou lors d’un baiser. Nous n’allons plus être tendus que vers l’assouvissement de ce désir.
Est-ce de l’amour ? Peut-être, peut-être pas. Le temps seul jugera. Si l’oubli de ce désir disparaît, c’est que ce n’était qu’un feu de paille. Si le temps n’efface pas le souvenir de ce qui fut ou de ce qui aurait pu être, c’est certainement de l’amour.

Le libre choix va permettre à chacun de choisir comment gérer ses émotions, certains resteront toujours dans le doute (quelle tristesse !), d’autres oseront quitte à se brûler les pieds !
Pourquoi tant de complications ? N’est-il pas plus simple pour un homme de savoir qu’il suscite des émotions pouvant conduire à des galipettes torrides que de tâter le terrain et attendre durant des mois un éventuel refus ?
L’amour ne se commande et n’est-ce pas cruel un amour partagé qui ne verra jamais le jour pour de fausses raisons ou simplement par peur de l’échec ?
Vous êtes nombreux à adorer ma Carla et pourtant elle jongle avec l’immoralité tout comme mon Adelyse dans mes policiers. Ces personnages féminins aiment simplement la vie, l’amour, elles n’ont pas honte d’être amoureuses ou de dire leur désir.
Plongez dans ces carnets, ils vous donneront peut-être un nouvel élan pour cet été.

Messieurs, regardez celles qui vous aiment, embrassez-les, faites-les jouir, danser, rêver, prenez votre téléphone et osez appeler la femme secrète qui vous fait fantasmer.
Vivez l’amour plutôt que de rêver à l’amour, car la vie est bien trop courte pour ne pas en profiter.
Bonnes vacances à tous.

http://livre.fnac.com/a9624727/Sylvie-Grignon-Les-secrets-de-Carla

 

 

 

( 13 juillet, 2016 )

Pourquoi aimons-nous avoir une énorme PAL ?

PAL ( pile à lire ). Le plaisir de voir une pile de livres qu’ils soient numériques ou papier s’entasser peut sembler pour un non lecteur incompréhensible et pourtant ! C’est jouissif de savoir que nous avons un sac de romans à lire ou une liseuse remplie de nouveautés. Le plaisir est identique à celui de posséder une immense bibliothèque. La mienne est de la longueur d’un couloir, pleine de romans en tous genres, poussiéreux, je l’avoue mais dont je n’arrive pas à me défaire. Jeter un livre est pour moi un sacrilège. Arrivée à saturation côté rangement, je suis passée à ma liseuse Kobo, une petite merveille de technologie. Moi, qui aimais renifler l’odeur du papier, qui rêvais juste en lisant la quatrième de couverture, j’achète aujourd’hui majoritairement mes livres en numérique ne gardant très égoïstement ma dernière étagère vide que pour mes propres publications. ( Tout de même, mes livres sont bien plus beaux en papier vu leurs couvertures magnifiques ). Avec l’acquisition d’une liseuse, je pensais mettre un frein à mon horrible addiction ( non, non pas au chocolat cette fois mais à l’achat compulsif de livres). Échec total. Il fut une période entre 2012 et 2014, où j’avais l’immense chance ( toujours ne garder que le positif !) de recevoir régulièrement des livres d’un admirateur. L’histoire s’est terminée en queue de nouilles mais j’ai découvert de superbes romans ne faisant pas partie de mes sélections personnelles, d’autres n’étaient pas à mon goût, mais tous furent une vraie découverte. Je garde donc ce désir datant de cette période et ma PAL se trouve toujours remplie d’auteurs divers et variés. Il me faudrait bien plus que ce qu’il me reste à vivre de temps pour tout lire mais peu importe, avoir une énorme PAL est un plaisir qui ne fait de mal à personne. Pourquoi s’en priver ?

( 12 juillet, 2016 )

Le doute

Quelle plaie ce maudis doute ! Tout écrivain l’a un jour ressenti dans son âme jusqu’à déchirer les pages noircies par peur de s’être fourvoyé. « Le doute détruit beaucoup plus de rêves que d’échecs. » Justesse de cette citation. Douter de tout, douter de soi conduira inexorablement à un mur pourtant le doute n’est pas complètement nocif s’il est de courte durée. Les personnes, à l’inverse, trop sûres d’elles finissent également par se planter lamentablement au moment où elles s’y attendent le moins.
J’en ai rencontré dans ma vie de ces gens, bien sans tout rapport, convaincus d’être supérieurs voire plus intelligents et qui au final, si on observe à la loupe, ne sont que des minables.
Le doute pousse une personne à modifier son jugement, à ne plus croire dans ce qui est mais dans la projection renvoyée. La trahison laisse souvent ensuite le doute dans une relation, une impossibilité de faire un choix franc, une peur palpable. Une personne doute parce qu’elle a peur de se tromper, peur d’être ridicule, peur de faire fausse route résultat au lieu de parfaire une situation, elle va la rendre bancale entraînant inéluctablement les autres dans son sillons. Je ne dis pas qu’il n’est pas bon de douter. Malheureusement, l’être humain est faible et perd vite confiance en lui. Cette déstabilisation ouvrira une immense porte au doute.
Toute personne a vécu cette situation au moins une fois dans sa vie, ce doute qui paralyse, ces interrogations qui nous empêchent de dormir. Est-ce bien lui qui est à l’origine de tout ? Et si ? Et si je m’étais trompé ? Et si j’avais mal interprété les signes ? Et si au final ce maudit doute avait tout détruit ?
Le pire, je pense, est le doute en amour, celui qui s’installe vite, trop vite lorsque la relation devient sérieuse. Est-ce qu’il m’aime ? Est-ce de l’amour ? Notre histoire va-t-elle durer ? Terreur que ce doute qui va conduire selon les statistiques plus de la moitié de la population à tester l’autre, à devenir invivable juste pour voir si …
Je crois qu’en vieillissant j’ai appris beaucoup de toutes mes relations amoureuses. Il n’existe pas de véritable amour sans souffrance car nous ne sommes et ne serons jamais l’autre, nous ne pourrons être aimé autant que nous aimons à un moment T simplement parce que l’amour est une émotion unique. L’amour ne peut survivre que dans le manque. Même l’homme le plus riche, le plus beau possédant la plus belle femme, certain de son amour va se lasser de cette routine puisqu’il n’a plus rien à rêvé. L’amour est ce qui nous permet d’aller toujours plus loin, qui nous donne des ailes, qui nous offre la possibilité de douter non pour renoncer mais pour accomplir des miracles.
Écrivons avec notre sang tout en acceptant le doute sans le laisser s’installer ainsi notre création sera parfaite.

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