Suite à mon post sur la frustration, j’ai reçu de nombreuses réactions toutes aussi imprévisibles. L’une d’elles m’a touchée : »Tout comme votre personnage Carla, vous êtes portée par un désir fabuleux de vivre, de toujours espérer et je vous admire. »
Le monde d’aujourd’hui est loin d’être facile, nos routes croisent souvent des personnes complexes qui nous poussent au doute, pourtant je suis convaincue qu’il faut se laisser porter par le désir. Pourquoi l’ai-je décrite ainsi ? Parce qu’elle est une vraie femme, tout simplement, une femme qui n’a pas honte d’être.
Le désir est en chacun de nous, prêt à être sollicité, prêt à éclore. Il suffit de presque rien pour qu’il arrive sur le devant de la scène, souvent mis en veilleuse durant des années, caché par la routine ou l’habitude, il pointe son nez activé par le soleil, le repos et la cassure du quotidien. Beaucoup de couples en font leur sujet de vacances favorise, se retrouvant durant quelques semaines, se redécouvrant.
Le verbe aimer va alors se conjuguer à toutes les sauces, pigmenté parfois d’un soupçon de dévergondage. Le désir va s’épanouir au travers de fantasmes, parfois de rencontres. Certains vont se contenter de rêver afin de conserver intacte leur fidélité, d’autres oseront flirter avec la ligne rouge, d’autres encore se laisseront juste porter par les sentiments qui les submergent.
Amour ? Désir ? Je n’ai jamais compris pourquoi l’individu se pose autant de questions. Vivre de telles émotions, c’est se sentir vivant. Cela n’a rien de condamnable ni de pathologique. C’est beau.
Ma Carla est belle d’amour, car elle aime vraiment, à chaque fois, à chaque rencontre. Bien sûr, elle va Aimer « Lui » en particulier, mais ne va pas s’arrêter de vivre lorsqu’elle va le quitter. Elle continuera à désirer d’autres hommes tout en gardant ce désir au fond de son coeur.
Nul ne choisit de tomber amoureux, pour le désir, c’est pareil. Un jour, une personne va prendre nos pensées, nous plonger dans une envie de fantaisies que nous avons réfrénée durant des mois voire pour certains des années. Des milliers de papillons vont inonder notre regard ou notre ventre à la lecture d’un message ou lors d’un baiser. Nous n’allons plus être tendus que vers l’assouvissement de ce désir.
Est-ce de l’amour ? Peut-être, peut-être pas. Le temps seul jugera. Si l’oubli de ce désir disparaît, c’est que ce n’était qu’un feu de paille. Si le temps n’efface pas le souvenir de ce qui fut ou de ce qui aurait pu être, c’est certainement de l’amour.
Le libre choix va permettre à chacun de choisir comment gérer ses émotions, certains resteront toujours dans le doute (quelle tristesse !), d’autres oseront quitte à se brûler les pieds !
Pourquoi tant de complications ? N’est-il pas plus simple pour un homme de savoir qu’il suscite des émotions pouvant conduire à des galipettes torrides que de tâter le terrain et attendre durant des mois un éventuel refus ?
L’amour ne se commande et n’est-ce pas cruel un amour partagé qui ne verra jamais le jour pour de fausses raisons ou simplement par peur de l’échec ?
Vous êtes nombreux à adorer ma Carla et pourtant elle jongle avec l’immoralité tout comme mon Adelyse dans mes policiers. Ces personnages féminins aiment simplement la vie, l’amour, elles n’ont pas honte d’être amoureuses ou de dire leur désir.
Plongez dans ces carnets, ils vous donneront peut-être un nouvel élan pour cet été.
Messieurs, regardez celles qui vous aiment, embrassez-les, faites-les jouir, danser, rêver, prenez votre téléphone et osez appeler la femme secrète qui vous fait fantasmer.
Vivez l’amour plutôt que de rêver à l’amour, car la vie est bien trop courte pour ne pas en profiter.
Bonnes vacances à tous.
http://livre.fnac.com/a9624727/Sylvie-Grignon-Les-secrets-de-Carla