Les réseaux sociaux, fiction, illusion ou juste simple état de notre société.
Faire une pause des réseaux sociaux s’avère très bénéfique durant les vacances comme si nous respirons sans masque à oxygène. Cet instrument pourtant indispensable lorsque l’on est écrivain et inconnu du grand public. Cela reste une belle invention si elle est utilisée avec intelligence.
Je reste perplexe lorsque je lis certains posts partagés avec des centaines de contacts sur des réseaux comme FB ( sachant qu’il existe une option limitant les vues) » J’ai acheté une robe mais mes seins débordent ainsi que mes fesses dans mon jean . », » Je pense à Paul, on se téléphone, je fantasme sur lui, je le veux mais il est marié à Charlotte » et j’en passe. Ce pourrait être amusant sauf que Paul est marié et que sa femme est dans ses contacts. J’ai eu souvent envie d’écrire sous ces post » Que cherchez vous ? » mais je me contente donc d’ignorer ce type de discussion souvent très mytho et fort narcissique.
Mais honnêtement, vous ne trouvez pas que cela fait un peu voyeurisme ? Un peu à la Louis XIV ces posts relevant des détails intimes où une petite cour applaudit, avide de détails croustillants ou pire en attente de larmes, car les déprimés sur ces réseaux cela en fait couler de l’encre et réjouit. Écœurant que le malheur attire plus que le bonheur ! On le voit bien sur nos informations, combien de belles choses arrivent chaque jour et pourtant on ne nous parle en boucle que de guerres, de sang.
Ces dérives me font penser « le Cercle » de Dave EGGERS, magnifique livre , pointant les travers de ces usines à amis, de ces débats virtuels sans fin, de cet instrumentalisation de notre société. Je me demande si on ne finira pas un jour comme dans ce roman par savoir quand les gens iront faire pipi ou à quelle heure ils vont s’envoyer en l’air.
Le vrai pouvoir de ces réseaux sociaux ne se trouvent-ils pas dans cet étalage de vie offerte sans pudeur ? Surtout lorsque l’on sait que rien n’est effacé, tout est stocké. Que seront ces données dans quelques années ?
Je me suis beaucoup interrogée jusqu’à me demander si FB n’était pas un roman à lui seul ? Pourquoi alors acheter des livres puisque la vie des autres remplie des pages ? Triste pour nous petits auteurs. Et si on poussait plus loin, cette toile virtuelle ne permettrait-elle pas d’offrir une illusion de vie parfaite à un monde si imparfait ?
Je suis étonnée de la dérive même des réseaux dits professionnels où des personnes recherchent un emploi, où des auteurs comme moi partagent leurs textes ou réflexions pour se faire connaitre et au final, le résultat est identique.
Qui s’intéresse vraiment à l’autre ?
À se demander si le véritable pouvoir aujourd’hui ne serait pas dans une autre réalité, vivre hors des autres, loin du virtuel, de ces turbulences et au final vivre vraiment ?
Terminons tout de même par un zeste de positif, car il y a toujours du positif même dans les recoins les plus sombres, FB pour ne citer que lui, reste un outil utile, pratique si on sait l’utiliser avec modération.
Et puis, finirais-je avec humour que de relations illégitimes, fleurissent, vivent grâce à ces réseaux par la possibilité de se cacher derrière un profil que leur officielle ne trouvera pas, une messagerie secrète, bref, idéal pour le batifolage … Et ça, c’est une vraie réalité ! Ahahah
Je crois en qu’il y a beaucoup des deux.
Et comme tu le dis, tout dépend de ce que l’on recherche.
Pour nous auteurs, ce sont, non pas des idées, nous n’en manquons pas, mais des arguments. Il se passe ici des « croisements » de situation qu’on aurait peine à imaginer.