Un temps pour tout
Ça sonne un peu biblique et pourtant que cette phrase est juste. Il y a un temps pour tout, et il faut l’accepter. On ne fait pas la même chose à vingt ans qu’à soixante-dix même si certains m’affirment que tout est dans la tête, seulement voilà, il y a aussi le corps qui nous ramène à la triste réalité que nous n’avons plus vingt ans. D’un autre côté, nous sommes aujourd’hui le produit de nos expériences et aurions-nous vraiment envie de retourner à nos tendres années, à refaire ce parcours plein d’embuches qui nous a portés jusqu’à ce jour ?
Peut-être aussi est-ce important de ne pas s’attarder sur ce qui fut ? Ce qui sera aura certes un autre goût mais pourquoi serait-il moins bon ?
Un ami me disait dernièrement que son âge lui pesait, que les années l’avaient déplumé, que sa vigueur d’antan était tombée et qu’il se sentait inutile. Ne pouvant l’aider dans sa quête du bonheur, je me suis contentée de lui assurer qu’il lui restait de beaux moments à vivre, parce que la vie est ainsi, pleine de rebondissements, pleine de tournants inattendus. Ce ne sont ni les rides qui sillonnent notre visage, ni les cheveux pour ces messieurs qui s’amenuisent qui vont détruire un bonheur possible, quant à la vigueur, j’en souris toujours, elle revient vite lorsqu’elle rime avec amour .
Bien sûr, il y a un temps pour tout, mais il y a surtout le temps que l’on va prendre pour rêver, pour écouter les autres, pour croire encore en l’amour, un temps pour oser peindre des soleils même si la toile est sombre, un temps, ce temps qui est ce que nous en faisons, magique, et qui perdurera jusqu’à ce que nous nous endormions définitivement. Ne gâchons pas ce temps précieux en refusant de vivre.
Tous les pas que nous faisons nous portent vers l’après, mais surtout à comprendre tel notre devenir. Tout changera selon que les pas seront gris ou lumineux…
Il y a très longtemps les personnes agées étaient considérées comme des sages, elles étaient respectées aimées…
Maintenant on les cache au fond de maisons de retraite,
C’est peut-être pour ça que ce temps là est si redouté…
On ne peut changer le cour du temps, comme la rose dans le jardin un jour elle nait, elle resplendit le lendemain elle est partie…
Peut-être qu’Hashimoto m’a donné l’acceptation, elle m’a fait vivre très tôt au ralenti, je voyais les autres courir, s’agiter et moi j’avais besoin de temps de repos, de solitude….mais ce n’est pas pour ça qu’il n’y a pas de soleil…rien ne sert de vivre dans le regret, regret de quoi….
Demain sera ce qu’il doit être , il se révélera le temps venu avec ses joies et ses peines comme hier…