Quelques petits conseils pour écrire
Quelques petits conseils pour écrire.
Si j’écris, c’est pour Vous, pour toi, qui me lis parfois. L’écriture est un acte qui réunit le lecteur et l’auteur dans une grande arabesque amoureuse. La plume va glisser en faisant des liés et des déliés tels des caresses sur le papier. Le lecteur va accepter, ou pas de les recevoir, de plonger dedans, de fusionner. Un lecteur me disait récemment que lire était pour lui un acte plus jouissif que de faire l’amour, orgasmique furent ses mots. C’est pour cela qu’il me semble primordial qu’un écrivain évite des mots qui casseraient cet acte d’amour.
Les romans qui fonctionnent aujourd’hui sont des romans avec des phrases très courtes, des mots vulgaires et une overdose de sexe, pour ne citer que After avec ses milliers de ventes. Je ne juge pas, mais trouve juste dommage que la future génération littéraire baigne que dans ce vocabulaire.
En tant qu’enseignante, je revendique le droit à tout écrire, car malheureusement, les gens ne lisent plus. En tant qu’auteur, que membre d’un comité de lecture d’une maison d’édition, je suis obligée de dire, on ne peut tout publier. Trop de personnes pensent avoir du talent et partent en vrille en recevant une réponse négative d’une maison d’édition, tant d’individus perdent même l’envie même d’écrire.
Je l’ai déjà expliqué dans divers posts sur mon blog, depuis trois ans que je surfe dans le monde de l’édition, mon principal conseil sera, travaillez vos écrits, ne croyez pas qu’il suffit d’avoir de l’imagination. On fait tous cette erreur de débutant en bâclant le premier manuscrit. Quand je relis mon premier polar, pourtant vendu à plus de cinq cents exemplaires, je suis rouge de honte tant je vois d’erreurs de style ou autres. Pour excuse, ce n’est pas moi qui eu l’idée de le publier, mais peu importe. Soigner votre orthographe, vos dialogues, équilibrez-les.
Ensuite, trouvez un thème qui n’existe pas. Dernièrement, j’ai lu deux manuscrits, copies conformes à des romans connus. Même si des différences sont notables, cela ne pourra passer dans une maison d’édition. Évitez les journaux intimes ou autobiographies, même si elles sont souvent poignantes, elles restent sans vrai style. De même, vous n’êtes pas la maîtresse du président de la République donc votre vie n’intéresse personne, si c’est pour vous venger, par pitié, publiez sous pseudo. Les éditeurs ne sont pas là pour satisfaire vos désirs de reconnaissance, ils sont là exclusivement pour vendre et feront vite la grimace si un souci juridique se profile à l’horizon.
Et surtout, j’ai envie de dire, restez vous-même, que vous soyez une poétesse ou une langue assassine, osez jusqu’au bout vous servir de vos mots comme un lasso.
Le monde de l’édition est un monde difficile où vous rencontrerez plus de détracteurs que d’amis, car la jalousie fait danser les foules, mais n’y prenez pas attention. Si vous croyez en vous, si vous influez du positif dans vos syllabes, elles toucheront un petit nombre d’individus et mieux vaut peu qu’une bande d’hypocrites comme on peut voir souvent envers certains livres trop médiatisés de grosses éditions ( et il y en a eu beaucoup ces derniers temps !)
En résumé, prenez votre plume et écrivez votre roman comme si vous écriviez à la personne que vous aimez ou désirez, les mots sortiront avec plus de force et de beauté.
Bon courage à tous.