( 13 août, 2016 )

Quelques petits conseils pour écrire

 

Quelques petits conseils pour écrire.

 

 

Si j’écris, c’est pour Vous, pour toi, qui me lis parfois. L’écriture est un acte qui réunit le lecteur et l’auteur dans une grande arabesque amoureuse. La plume va glisser en faisant des liés et des déliés tels des caresses sur le papier. Le lecteur va accepter, ou pas de les recevoir, de plonger dedans, de fusionner. Un lecteur me disait récemment que lire était pour lui un acte plus jouissif que de faire l’amour, orgasmique furent ses mots. C’est pour cela qu’il me semble primordial qu’un écrivain évite des mots qui casseraient cet acte d’amour.

Les romans qui fonctionnent aujourd’hui sont des romans avec des phrases très courtes, des mots vulgaires et une overdose de sexe, pour ne citer que After avec ses milliers de ventes. Je ne juge pas, mais trouve juste dommage que la future génération littéraire baigne que dans ce vocabulaire.

En tant qu’enseignante, je revendique le droit à tout écrire, car malheureusement,  les gens ne lisent plus. En tant qu’auteur, que membre d’un comité de lecture d’une maison d’édition, je suis obligée de dire, on ne peut tout publier. Trop de personnes pensent avoir du talent et partent en vrille en recevant une réponse négative d’une maison d’édition, tant d’individus perdent même l’envie même d’écrire.

Je l’ai déjà expliqué dans divers posts sur mon blog, depuis trois ans que je surfe dans le monde de l’édition, mon principal conseil sera, travaillez vos écrits, ne croyez pas qu’il suffit d’avoir de l’imagination. On fait tous cette erreur de débutant en bâclant le premier manuscrit. Quand je relis mon premier polar, pourtant vendu à plus de cinq cents exemplaires, je suis rouge de honte tant  je vois d’erreurs de style ou autres. Pour excuse, ce n’est pas moi qui eu l’idée de le publier, mais peu importe. Soigner votre orthographe, vos dialogues, équilibrez-les.

Ensuite, trouvez un thème qui n’existe pas. Dernièrement, j’ai lu deux manuscrits, copies conformes à des romans connus. Même si des différences sont notables, cela ne pourra passer dans une maison d’édition. Évitez les journaux intimes ou autobiographies, même si elles sont souvent poignantes, elles restent sans vrai style. De même, vous n’êtes pas la maîtresse du président de la République donc votre vie n’intéresse personne, si c’est pour vous venger, par pitié, publiez sous  pseudo. Les éditeurs ne sont pas là pour satisfaire vos désirs de reconnaissance, ils sont là exclusivement pour vendre et feront vite la grimace si un souci juridique se profile à l’horizon.

Et surtout, j’ai envie de dire, restez vous-même, que vous soyez une poétesse ou une langue assassine, osez jusqu’au bout vous servir de vos mots comme un lasso.

Le monde de l’édition est un monde difficile où vous rencontrerez plus de détracteurs que d’amis, car la jalousie fait danser les foules, mais n’y prenez pas attention. Si vous croyez en vous, si vous influez du positif dans vos syllabes, elles toucheront un petit nombre d’individus et mieux vaut peu qu’une bande d’hypocrites comme on peut voir souvent envers certains livres trop médiatisés de grosses éditions ( et il y en a eu beaucoup ces derniers temps !)

En résumé, prenez votre plume et écrivez votre roman comme si vous écriviez à la personne que vous aimez ou désirez, les mots sortiront avec plus de force et de beauté.

Bon courage à tous.

 

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( 13 août, 2016 )

Surmonter sa peur

La peur a existé de tout temps, de toutes époques. Elle a régi nos vies bien plus que nos sentiments, imposant sa dictature. Nous vivons inconsciemment sous sa tyrannie ayant peur de la peur. Nous devons apprendre à surmonter cette peur, à l’apprivoiser, à l’engloutir pour faire corps avec elle. Nous ne pouvons l’empêcher de nous surprendre, elle est partout dans notre société, dans la violence, dans les menaces d’ attentats, dans la maladie. Chacun d’entre nous transpire de cette peur que les médias nous inflige et même si devant les autres, nous jouons les fanfarons, combien d’entre nous vont prendre le Métro parisien sans penser à une bombe possible ? Combien paniquerons à la moindre douleur à la poitrine ? Nous sommes les victimes d’une société qui distille cette peur pour prendre le pouvoir.
Certaines peurs s’avèrent pourtant inévitables, celles qui paralysent, face à des émotions trop fortes, face à l’amour qui cloue plus d’un individu au poteau, même les plus grands de ce monde, pouvant faire bafouiller le plus érudit, pousser à dire des bêtises voire des mauvais choix à l’homme le plis intelligent. Combien d’actes manqués sont dus à cette peur ? Combien d’histoires d’amour loupées ?
Alors que faire allez-vous me dire, comment voir la peur autrement que comme un obstacle ? Juste se dire que c’est un élément qui est en nous, avec qui nous devons avancer, un peu comme une porte que nous devons pousser pour aller de l’autre coté. Le vrai courage est de savoir que l’on a peur, que l’on a le droit d’avoir peur, mais que nous pouvons oser avancer avec, au risque de nous tromper, au risque de faire face à un échec, au risque de prendre une veste. Notre imagination nous pousse parfois à créer cette peur et surtout son résultat. Acceptons-le simplement.
Je n’ai aucune solution miracle à proposer ayant comme nombreux d’entre vous eu peur de la maladie, de parler en public ou d’avouer mes sentiments pour ne pas être jugée, mais j’ai appris une chose essentielle que j’essaie aujourd’hui d’appliquer, nous n’avons pas à avoir peur de l’avenir. Notre Demain est simplement la résultante de nos choix et si nous avançons sans crainte, même avec un minimum de peur au ventre, si nous essayons de faire les bons choix, si nous acceptons les signes que nous offre la vie, nous nous en sortirons toujours plus forts.

 

 

( 12 août, 2016 )

L’art de dire ce qu’il faut, pas toujours facile.

Que c’est difficile de communiquer avec autrui dans une société qui frise la paranoïa ou la peur, dans un monde où l’autre a peur des mots. Cela vous est-il arrivé de vous trouvez comme moi, face un mur contre lequel on ne peut rien faire sauf demi-tour ou se faire mal en tentant de trouver une ouverture ? À une époque, j’étais convaincue que communiquer était simple, qu’il suffisait de s’assoir à une table et de discuter. Je suis tombée de haut et ai eu beaucoup de mal à comprendre qu’une autre personne puisse refuser simplement d’écouter. Depuis j’ai évolué et me suis rendue compte que notre société ne peut y arriver car elle n’a juste appris à qu’à entendre et n’arrive plus à écouter. J’aurais dû cette période me contenter des silences qui eux, faisaient bien plus de bruit.
Il n’empêche que malgré ces expériences ratées, je rêve toujours d’un monde, peut-être un peu trop bisounours, où chacun pourrait ouvrir son âme sans se retrouver juger, où rien ne serait pris négativement mais accepté comme un cadeau offert pour avancer autrement. Je reste persuadée que toutes ces pensées négatives devenues pour certains un mode de vie, de communication, détruisent notre planète autant que le réchauffement climatique. Partout, on n’entend plus que plaintes, critiques, rares sont les compliments ou les remerciements.
Je sais qu’il n’est pas facile d’avoir l’art de dire ce que l’on pense vraiment, j’essaie pourtant sachant que j’ai mes limites et que de trop fortes émotions me rendent parfois muette. Cela fait de moi quelqu’un d’atypique, peut-être , de dérangeant, sûrement, car je ne me drape pas d’un manteau d’hypocrisie. Je me contente simplement de rester ce que je suis, une petite gribouilleuse qui n’a peut-être pas toujours l’art de dire les choses qu’il faut, mais qui est sincère. Si j’ai causé des tords dans ma vie, c’est involontairement, un piège qu’aujourd’hui j’évite, enfin j’essaie.
Sachez que si vous faites partie de mes amis, je ne vous lâcherai jamais la main même si je n’arrive pas toujours à vous comprendre, à vous dire à quel point vous comptez pour moi. J’irai même jusqu’à oublier ce qui a pu nous séparer à un moment.
Si je vous aime, ce ne sera pas du pipeau, je ne suis ni une joueuse ni une désinvolte. Mes mots seront toujours pour vous, vrais, simples parce que je vous ai acceptés sur mon bateau et que si nous sommes destinés à naviguer ensemble, quelqu’en soit la durée, ce sera toujours avec sincérité, si vous, vous acceptez aussi de laisser tomber votre masque et acceptez de déboutonner un peu votre manteau.

( 11 août, 2016 )

Témoigner pour rester vivant. « Les Confidences de Carla »

Il y a quelques années, une personne m’a fait découvrir un livre qui m’a laissée sans voix, celui de Marguerite Yourcenar, « mémoires d’Hadrien ». Outre le fait que je plongeais, ou plutôt dirais-je, je replongeais dans un roman ardu, écrit avec magnificence, je découvrais un personnage de roman atypique avec une philosophie le conduisant au ras de la mort, à rendre un merveilleux hommage à la vie.
Lorsque l’on m’a lancé le défi d’écrire un roman il y a deux ans, moi qui n’étais qu’auteur de polars, j’ai repensé à ce livre et décidé de façonner une femme, Carla, qui prit ainsi vie sous ma plume, voulant créer comme M.Yourcenar un personnage qui aimerait la vie, qui le proclamerait et dont les mots seraient plus accessibles au commun des mortels, car « mémoires d’Hadrien » n’est pas facile à lire.
Carla, tout comme Hadrien, possède une soif de vivre, comme lui, elle est dotée d’une forte personnalité, d’une vitalité prodigieuse, elle se nourrit d’expériences, de passions. Je pense lui avoir donné encore plus, une capacité aimer avec un grand A qui manquait dans le roman de MY.
Cette dernière a fondu ses pensées dans celles de son héros, un peu comme si elle saupoudrait un peu d’elle-même sur ses pages blanches. C’est une magnifique technique d’écriture que j’ai essayée également d’offrir dans ma série Carla. Ai-je réussi à faire vibrer mes mots ? L’encre peut-elle jaillir sans ce feu d’artifice qui nous unit à nos personnages ?
Chaque être humain, chaque écrivain sait qu’à la fin d’un chemin, derrière une porte, il y a quelque chose de nouveau, de beau, mais on ne sait pas ce que l’on va trouver. Le choix de pousser cette porte peut s’avérer fort angoissant tout comme le fait de savoir que l’on va devoir peut-être renoncer à d’autres choses.   »En cet instant encore, regardons ensemble les rives familières, les objets que sans doute nous ne reverrons plus… » MY.
Demandons-nous honnêtement ce qui compte le plus, est-ce ce chemin que l’on va parcourir ou le but à atteindre ? En tant que romancière, je ne peux que dire le chemin, car tout au long de l’acte d’écriture, nos yeux s’ouvrent et progressent tout comme la vision de l’empereur lors de ses voyages.
Mais j’ai envie d’aller encore plus loin, voyager, est-ce vraiment ce qui nous permet de rester vivants ? Ne devrions-nous apprendre avant tout à vivre, à aimer vraiment avant que la faucheuse nous emporte ? Car ne peut-on pas malheureusement, vivre sans être vivant ? Et une fois encore, je conclurais simplement en disant, prenons exemple sur Carla, laissons nous attirer par les odeurs, les saveurs, les beautés de la vie, vivons pleinement nos désirs, nos passions dans la paix, sans rancoeur et restons positifs, toujours.

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 » Les Confidences de Carla  » aux éditions Felicia-France Doumayrenc

 

 

( 10 août, 2016 )

Ne te retourne jamais

Pour vivre en harmonie et positivement, j’ai découvert une vérité, ne jamais se retourner, ne pas regarder en arrière, ne pas vouloir recoller les morceaux d’un vase cassé, il y aura toujours des personnes pour le jeter de nouveau à terre, ne pas vouloir à tout prix tenter de comprendre, certaines choses n’ont pas d’explications logiques et se torturer les méninges ne servira qu’à se faire encore plus de mal.
Se retourner ralentit, empêche d’avancer, d’aller de l’avant. Trop de personnes s’accrochent désespérément à des souvenirs ou des promesses qu’ils ont faits un jour, se culpabilisant d’avoir ce besoin de passer autre chose. Il est pourtant nécessaire d’accepter que le passé soit révolu, que la vie continue, que bien sûr on s’est vautrés, on s’est plantés, mais cela fait partie des expériences de vie, mais que si on cesse vraiment d’y penser, cela ne nous fera plus mal, car c’est le lien qui subsiste qui provoque ce manque ou cette douleur. Il existe une réalité que l’on ne pourra changer, certains individus, ne changeront, eux jamais, resteront avec leurs convictions, leurs rancœurs, leurs propres violences sur laquelles ils poseront leurs mots, ces mots qui nous détruisent.

Alors oui, voir derrière soi peut s’avérer utile, non pour se lamenter, non pour pleurer mais pour prendre conscience du chemin parcouru. À chacun de se poser la question, que serais-je aujourd’hui si j’avais pris une autre décision ? Que serait ma vie ? J’ai fait des erreurs, je les ai comprises, je les regrette et je pardonne le mal que l’on m’a fait mais surtout je me pardonne, la chose au final, la plus difficile. Maintenant, je tourne la poignée de cette lourde porte, nue, car je ne veux pas garder une seule pensée négative et j’avance droit devant moi. Je ne sais pas ce que je vais trouver, ni qui je vais rencontrer, une chose est sûre c’est que tout sera différent. Toute vie se construit sur des choix et aucun n’est un hasard. Certains furent des actes manqués mais le savoir permet de ne pas recommencer, de pourvoir avancer et surtout de ne plus jamais se retourner parce que le meilleur est toujours à façonner et à venir.

( 9 août, 2016 )

L’empathie

L’empathie est un sentiment merveilleux qui permet de ressentir et d’aider les autres. Petite, j’étais déjà emphatique, pleurant lorsque mes amies souffraient. Adulte, je n’ai pas échappé à la dérive de me retrouver phagocyter par des personnes en souffrance, allant jusqu’à absorber leur douleur jusqu’à m’y perdre. Il faut apprendre les limites du don de soi. Il m’a fallu des années, de grosses déceptions mais aujourd’hui, je ne me perds plus dans cette interaction avec l’autre. Je compatis toujours à la  peine d’une autre personne mais je ne me fonds plus en elle. Lorsque je sens mon énergie s’éloigner, je mets le pied sur le frein et annonce gentiment la couleur, sans méchanceté juste pour être honnête.
Nous avons tous nos limites, différentes car nous ne sommes pas des clones. Vivre en harmonie avec les autres, c’est s’autoriser le choix de dire non, je t’aime beaucoup mais je ne peux plus rien pour toi car sinon tu m’entraînes avec toi.
Malheureusement, l’effet pervers reste que notre société est de moins en moins dotée d’empathie, coincée dans l’égoïsme, le refus de s’ouvrir aux autres ou les séquelles liées à l’enfance. Il va en résulter des conflits, des incompréhensions car l’emphatique ne pourra pas spontanément concevoir que des personnes soient dans l’incapacité de s’ouvrir, qu’elles puissent refuser de dialoguer ou de communiquer, qu’elles se complaisent dans le mensonge ou la fuite. J’irai même plus loin, certains individus refusent sciemment la connexion possible, l’ouverture avec l’autre pour se protéger, pour ne pas tomber en amour, au final pour ne pas souffrir, ne pouvant même pas concevoir qu’ils ouissent du mal puisqu’ils n’en ont pas conscience.
C’est en lisant de nombreux ouvrages sur le transfert d’énergie que je me suis aperçue que le sens unique était nocif. Longtemps , j’ai pensé que donner sans recevoir était un beau geste (ah éducation, quand tu nous tiens ) seulement cette énergie que l’on envoie généreusement nous « vide » jusqu’à être parfois mauvaise pour notre organisme et nous enfoncer. Tous les emphatiques me comprendront. C’est l’histoire d’une journée où on se lève de bonne heure, heureuse et puis notre route croise une personne négative, de mauvaise humeur. Malgré nous, nous plongeons dans sa douleur jusqu’à absorber. Elle va repartir en pleine forme et nous, nous restons tristes et déprimés. Il faut donc oser dire stop.
C’est en amour que c’est le plus difficile car un emphatique va aimer avec un grand À sans peur, sans limite. Il va se donner à fond jusqu’à se perdre dans l’autre. L’amour, c’est pourtant rester soi. Il est donc primordial d’oser dire ce que l’on ressent. Si l’autre est dénué d’émotions ou de sentiments, ne pas fermer définitivement la porte mais ne pas se perdre dans une attente sans fin. Être emphatique, ce n’est pas être lâche ou signe de faiblesse, c’est juste refuser le conflit, refuser de faire du mal aux gens que l’on aime parce que cette souffrance nous revient de plein fouet et que nous l’absorbons totalement. L’emphatique n’a nul besoin de mots, juste d’un geste, un regard qui va lui redonner de l’énergie. Soyez attentif aux personnes emphatiques, elles ne vous diront jamais qu’elles vont mal (j’en suis l’exemple) mais elles vont se perdre pour un jour se noyer et leur seule langage sera ensuite celle de leur corps avec l’apparition d’une maladie ou d’une tristesse. L’empathique a besoin de toute son énergie pour vivre. Il ne peut s’en passer car il ne peut cesser de se tourner vers ses semblables. Alors, nous qui voguons sur ces sentiments empathiques parfois trop forts, osons dire ce que nous avons sur le cœur, osons avouer nos sentiments, notre mal-être, qu’avons-nous perdre ? Bien moins qu’à les garder …

 

 

( 8 août, 2016 )

La naissance, la vie, l’accomplissement d’un amour, d’une œuvre

 

La rencontre, celle que l’on ne concevait pas, que l’on n’attendait pas, qui s’inscrit juste telle une douce mélodie, qui nous prend à la gorge clouant notre volonté sur place. Vient ensuite le besoin urgent, nécessaire de se fondre dans ce sentiment, d’y croire, happé par une émotion si forte qu’elle nous réveille même en pleine nuit nous plongeant dans un abîme où n’existe plus rien. La fusion s’avère alors incontournable, impossible à éviter, si intense qu’il n’y aura plus jamais un Hier. Demain n’existe pas encore nul ne sait s’il existera un jour, cela n’a aucune importance. Nous ne faisons qu’un, une communion si parfaite que l’on ne sait plus qui est la feuille, qui est le papier.

Cet amour, cette passion peuvent disparaître quelques jours voire quelques années, sa flamme, elle, ne s’éteindra jamais. Le manque peut naître, faire mal, jusqu’à nous faire

tout effacer, remplacé parfois par de longs silences. Peu importe, il aura eu le mérite d’être, d’exister, de nous pousser au-delà de nos propres limites.

Tel cet acte manqué que nous avons bêtement raté, notre plume va se casser jusqu’à ce moment divin où il va se manifester de nouveau, nous emplir par un signe anodin auquel nous ne croyions plus.

Chaque écrit puise ses mots dans un nectar identique, une encre qui coulera bien au-delà du pur désir, qui s’inscrira jusqu’au jour merveilleux où nos écrits seront matures, accouchés parfois dans des larmes. Alors telle une naissance, l’écrivain enfantera dans un sentiment d’accomplissement, d’aboutissement et de plénitude, offrant aux lecteurs une force qui les emportera vers ce simple petit partage.

Un roman est comme un amour, il ne construit pas en un jour, il ne se commande pas, il se contente d’être, tout simplement. Parfois on peut passer à côté, simplement parce que l’auteur n’est pas assez connu comme pour un amour, parce que la fille n’est pas assez jolie. En tous les cas, si on s’arrête, il ne peut nous laisser indifférents alors au lieu de reposer rapidement ce livre ou de fermer trop définitivement une porte, laissez une deuxième chance !

 

 

 

En attendant, « Les Confidences de Carla » fera bientôt sa grande entrée, laissez-lui une petite chance, parce qu’elle le vaut bien …

 

 

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( 7 août, 2016 )

De bonnes vacances, ce n’est pas juste un concept

Vous avez été nombreux à me souhaiter un bon retour de vacances. Merci ! Quitter mon coin de paradis me rend toujours un peu triste mais cela ne dure jamais puisque ce n’est qu’un « au revoir ». Ce sont les adieux qui sont tristes. Petite anecdote amusante, retour donc à la vie dite ordinaire qui dit petit tour dans mon centre-ville où je croise quelques connaissances adorables qui tour à tour me vont me donner une affirmation : » tu es super bronzée, tu as du passer de bonnes vacances ! » . Est-ce le bronzage qui en fait la qualité ? C’est vrai, j’ai passé des vacances géniales mais pas parce que je suis bronzée ! Je ne fais plus partie du club des fritures sur la plage. Ayant fait beaucoup de vélo, j’ai pris une teinte dorée, et puis j’ai beaucoup écrit, lu, penser à des futurs projets … Ce n’est pas la couleur de peau qui donne une garantie de bonnes vacances. Je suis épuisée par la route donc je ne m’attarde pas aujourd’hui mais tout de même, vous, c’est le bronzage qui vous fait dire que vos vacances furent géniales ?

( 6 août, 2016 )

Mes lectures de l’été

Comme promis, la route du retour étant amorcée, je vous livre mes lectures de ces 3 semaines. De bonnes surprises et d’autres moins bonnes. N’étant pas chroniqueuse, je fais au plus court ! Je laisse les détails à mes amies de plume …

L’empire du Graal Eric Giacometti (Auteur) Jacques Ravenne (Auteur) Paru le 18 mai 2016Roman (broché)

J’aime beaucoup les romans de ces auteurs mémé si le dernier m’avait laissé un peu indécise vu le peu de suspense et une déchéance d’Antoine Mar as. Excellente surprise dans ce nouvel ouvrage, l’enquête est bien menée, avec une pointe d’ésotérisme et d’irréalité, cette puissante recherche du Graal. Les auteurs nous amènent vers le merveilleux et j’ai adoré la conclusion symbolique même si l’introduction de l’histoire de Perceval m’a pris par surprise. J’ai retrouvé ce flic franc-maçon que j’ai tant aimé dans les premiers romans.
Gravé sur le sable de Michel Bussi.

Encore un excellent livre de Bussi. J’étais un peu réticente à le lire, plutôt portée sur les vrais polars mais quelle plume ! J’ai aimé cette histoire nous plongeant dans une intrigue bien particulière mélangeant histoire et réalité.

Le Cercle Dave EGGERS
Ce roman d’anticipation a pour thème la dérive des réseaux sociaux et de la surveillance via internet à outrance, histoire bien écrite au travers du regard de l’héroïne Mae Holland. J’ai beaucoup aimé ce livre outre le thème qui pose à réflexion, l’histoire est bien écrite, sympathique, bien menée. Un bon roman qui a le mérite de faire réfléchir.

Pour l’éternité de Peter James.
Je suis une fidèle lectrice de Peter James découvert avec son superbe roman  » Des enfants trop parfaits » et je suis déçue. C’est un bon livre mais je n’ai pas accroché à ce psychopathe et à Red. Impossible pour moi de faire corps avec les personnages, ne ressentant pas d’émotion. L’intrigue est décousue, l’histoire n’est pas logique. Un bon livre mais ce n’est pas son meilleur.

Ne t’approche pas de A.Lewis
Une intrigue bien menée mais sans surprise. J’ai été déçue m’attendant à un vrai scoop qui n’est pas venu. J’ai connu mieux sur le même thème.

Toi moi maintenant ou jamais Emily Blaine épisode 1
Une petite lecture très facile à lire, amusante, courte ( juste 66 pages) mais qui donne envie de connaitre la suite même si c’est très à l’eau de rose.

Comme un enfant perdu de Renaud Séchan
J’ai adoré ce livre de Renaud écrit tout en pudeur avec simplicité, montrant comment une personne peut vite tomber dans l’addiction jusqu’à s’oublier, parsemé de morceaux de chansons. Bravo Renaud qui reste pour moi un vrai magicien des mots et de la lutte sociale, un vrai comme on n’en trouve plus.

Le pacte de Lars Kepler
Fan du chuchoteur, j’avais hâte de lire ce roman de Kepler. Quelle déception ! Ce livre est un étage de mots, de situations sans aucun suspense. Même les héros n’ont aucune saveur. L’impression que le texte fut écrit par petits bouts et au final, il n’y a pas une vraie cohérence. Lourdeurs, répétitions, pour moi encore un livre fait à la demande de l’éditeur et non par les tripes de l’auteur.

Après toi de Jojo Moyes.
Ayant beaucoup aimé les livres de Jojo Moyes, j’étais impatiente de lire celui-ci. Grosse déception. L’histoire tourne en rond et j’ai vraiment eu du mal à aller jusqu’au bout. Je n’ai pas aimé. Peut-être parce que j’avais adoré « avant toi » et que cette suite ne m’a pas emportée. Une chose est sûre, je fus déçue.

Deuil de Peter James
Après la déception de son dernier, je me suis plongée dans ce roman de 2012 et là, bonne surprise ! L’intrigue est bien construite et tient en haleine du début à la fin. J’ai vraiment passé un bon moment.

 

 

( 5 août, 2016 )

Croire en la vie

La noirceur de notre siècle se mélange au sang des actes terroristes. Les pensées négatives inondent les médias, les journaux. Ne laissons pas les bateaux chavirer, continuons à bien nous tenir au gouvernail. Le monde est ce que nous en faisons. Le choix nous appartient, celui de plonger dans la terreur et de s’y noyer ou celui de relever la tête bien haute et de continuer.
N’avez-vous pas constaté que souvent les hommes émettent des idées ou des jugements par rapport à ce qu’ils sont, eux, allant jusqu’à interpréter un fait anodin pour ensuite simplement le clamer avec certitude. Tout jugement se trouve pourtant ainsi biaisé à la base. Vivre, c’est accepter que le monde ne soit pas peint avec les couleurs que nous avons choisies mais avec celles qui nous sont imposées, c’est passer l’éponge sur des querelles de cour de récréation, des réactions parfois infantiles, c’est refuser de tomber dans des pièges sans fond conduisant à la dépression ou à l’agressivité. Croire en la vie, c’est accepter simplement ce qui est et s’en réjouir, c’est tel le Petit Poucet laisser des signes même infimes que certains remarqueront, des petits signes qui feront du « bien », qui feront certainement un jour, des « tout », c’est simplement continuer de penser que le meilleur reste à venir et que même si le monde est en crise, rien n’est perdu puisque nous sommes toujours debout.

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