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( 30 septembre, 2016 )

Le bonheur

N’avez-vous pas remarqué que le bonheur fait peur ? Que trop nombreux sont ceux qui vont même jusqu’à jalouser voire détruire celui des autres ? Quelle tristesse! Chacun devrait au contraire puiser dans ce bonheur, en prendre un morceau au passage, car il est toujours empli d’énergie positive. Vous savez, ce petit parfum doux et léger qui prend soudain au nez au moment où on s’y attend le moins. Cette sensation qui nous dessine sur le visage un air niais, presque godiche. Le bonheur est le plus puissant des antidouleurs, le médicament qui calme le plus de brulures, aussi bien celles du coeur que celles de l’âme. Le bonheur, c’est ce qui nous fait chaque matin poser un pied après l’autre, ces petits riens qui font du bien, ou ces grands tout qui nous invitent à danser sur des flammes. Le bonheur, c’est continuer à désirer ce que l’on a façonné, c’est ne pas renoncer par peur ou par faiblesse, c’est bannir de nos pensées tout ce qui peut nous faire pleurer. Le bonheur est une attitude qui nous pousse vers le choix, celui de nos propres vies, conformément à nos propres désirs, cette manière qui nous pousse tout simplement à donner à notre vie un vrai sens.
Soyons heureux du bonheur des autres, même si nous n’avons pas toujours la chance de l’être. Que nul ne s’inquiète, si on sait bien regarder, on trouvera toujours une petite parcelle d’herbe bien verte rien que pour nous. Chaque pincée de bonheur distillée redonne un sens, à la vie, que nous avons parfois tendance à trop facilement oublié.

( 29 septembre, 2016 )

Avoir le droit de se plaindre, parfois …

Saturée de notre société où chaque mot est édulcoré, où nous n’avons pas le droit de nous plaindre, parce qu’il y a plus malheureux, parce qu’il y a moins chanceux, parce que ce n’est pas bien , parce que ….
Résultat, parce qu’il existe, c’est vrai, des « grognons notoires » qui laminent sans cesse le moral des troupes, nous, les battants, les courageux, ceux qui en général sont là pour remonter le tonus des autres, on nous regarde de travers, car, oh horreur, on dirait que l’on ose se plaindre.
Je ne fais pas partie des personnes qui se plaignent souvent, évitant de déranger, mais je revendique le droit d’en avoir la possibilité. Pouvoir se plaindre, c’est poser des mots sur des souffrances physiques ou psychiques, et ce n’est pas juste une possibilité qui nous est offerte, mais un moyen de survie.
Nous, les malades atteints de maladies auto-immunes, nous avons appris, à force de voir les autres s’en moquer, à nous taire, nos mots restent donc coincés, ne sortant plus. La souffrance, elle, reste. Pour avoir de nombreuses amis dépressifs, le processus est identique. Sa taire, ne pas se plaindre, ne pas dire ce qui pourrait obliger l’Autre à s’interroger.
Dire  » Je suis fatiguée » au XXI siècle, c’est déjà signer son arrêt de mort. Une pince va nous déposer dans un casier où notre nom sera écrit en gros, où notre vie sociale sera regardée de travers, où nous ne serons au final « plus rien ».
Et bien moi, je vais faire imploser cette boîte et dire, oui, je suis fatiguée. Hashimoto, maladie psychosomatique selon certains, bousille mes anticorps, je me traîne donc avec une bronchite qui m’aime trop, un traitement digne d’un gros costaud de cent kilos, en état zombie. Je suis debout, même si je manque de m’évanouir à chaque pas, assume ma classe (et pourtant, j’ai tout sauf des petits anges cette année) pourtant, je ne me plains pas, mais je devrais le faire.
Nous avons un immense pouvoir, nous les hommes, celui des mots, et comme nous sommes tous des humains, nous sommes tous différents, certains résistants, d’autres qui ne connaîtront ni la maladie ni la souffrance ni la peine, d’autres plus douillets qui gémiront au moindre bobo. Et alors ? Qui peut juger du degré de ces douleurs ? Qui peut autoriser un individu ou un autre à se plaindre ? Qui peut dire ce que le mot « fatigue » signifie pour son voisin ?
Au lieu de continuellement aller se balader dans la basse-cour des autres, occupons-nous de nous faire du bien, même si se plaindre est une façon bénéfique de sortir la tête de l’eau. Mieux vaut cela que se noyer ! ( du moment que ce n’est pas à chaque seconde de notre vie)
Et si au passage, vous avez des solutions pour remonter une énergie en baisse, n’hésitez pas ! J’en ai bien besoin en ce moment, même si je ne me plains pas. Une aide sera toujours plus positive qu’une critique

( 28 septembre, 2016 )

Viser la Lune ne veut pas dire quitter la Terre.

 

La gloire, le succès, que de valeurs superficielles. Je vais vous sembler bien naïve, mais avant de tomber dans le chaudron bouillonnant du monde de l’édition, je ne savais pas ce que signifiait ces mots, je les percevais juste comme une pâle projection des scènes médiatisées de Stars que je voyais brièvement passer à la télévision. Aujourd’hui, je croise la route de personnes forts sympathiques au demeurant, mais prêtes à tout pour la gloire, quitte à écraser les autres voire faire bien pire.
Je n’arrive pas à comprendre ce désir. Est-ce moi qui suis anormale ? J’ai des rêves, comme tout le monde, des envies, des frustrations, mais je ne vise pas le succès à tout prix, surtout en écrasant les autres, pire, cette idée me laisse froide. J’écris justement parce que je vise la Lune, j’aime toucher l’âme de mes lecteurs et c’est mon plus grand défi laisser une petite trace de bonheur dans leur vie, mais la gloire, le succès, le podium, ce n’est pas pour moi. N’importe comment, je vais être franche, je n’y crois pas ou plus.
Un contact sur facebook m’a lancé, il y a quelques jours que j’étais un vrai cas. Pourquoi vouloir rester loin des projecteurs, serait-il pathologique ? Je veux ma paix, est-ce trop demandé ? Je vends beaucoup de polars sans sortir de chez moi, pourquoi devrais-je changer ? Mes romans, eux, c’est l’édition qui doit faire ce travail de promo, chacun son job. Après cela déplait, et bien tans pis.
Je n’ai rien à prouver à personne. Je sais le chemin que j’ai parcouru, qui je suis, et je connais mes faiblesses, mes limites et c’est ma force.
Je connais des auteurs ayant besoin d’une vraie reconnaissance parce qu’ils ont subi un traumatisme enfant, parce que leur vie est insipide, parce qu’ils ne sont pas heureux, prêts à tout pour se faire éditer. Faut cesser de se leurrer, les grandes maisons signent rarement des contrats avec de purs inconnus, tout marche au copinage dans ce milieu, un petit coup de fil et votre manuscrit se retrouve en haut de la pile, sauf pour les rares qui ont du talent ou fait un bon chiffre de ventes ( eh oui, l’argent, toujours l’argent), c’en est même écoeurant ! Tu es le pote du pote et même si ton manu est une merde, je vais te le prendre au cas où un jour, cela me rapportera quelque chose.
Nid de vipères, promesses d’ivrognes, monde désabusé que je ne cautionnerai jamais.
Mon monde à moi est plus fatigant, plus turbulent, mais un enfant ne fait pas de promesses bidons.
Je vais me faire, encore, beaucoup d’ennemis, mais je désapprouve totalement cette façon de procéder. Je reçois régulièrement de nouvelles propositions de contrats d’édition, et ce n’est nullement parce que mon éditrice passe un coup de fil, cela ne risque pas d’arriver vu qu’elle souhaite que je continue à écrire des romans pour elle.
Mes posts sur Linkedlin ont un franc succès, mon blog explose régulièrement d’audience, et j’avoue que la seule chose qui me vient à l’esprit : ai-je pu aider aujourd’hui au moins une personne ?

Je pourrais viser la Lune, accepter ces contrats dont le dernier me proposait même une avance sur ventes, intéressante, mais je refuse de perdre ma liberté d’écrire, de penser, d’exister. Je suis un électron libre, une amoureuse des gens, des mots, une passionnée, mais certainement pas une personne avec un besoin de reconnaissance. Je ne veux pas de chaînes. Je vis dans mon petit monde bien dessiné et je m’y sens vraiment bien, une façon, peut-être, allez-vous me dire d’éviter les déceptions, j’en ai trop bavé « dans la vraie vie ». Quant à vos critiques nombreuses sur ma maison d’édition, je ne suis pas mon édition, je ne suis qu’un auteur. Preuve en est, mes polars sont vingt fois moins critiqués, j’en conclus que ce ne sont pas mes écrits qui sont visés, et oui, comme beaucoup, je suis déçue de ne toujours pas être en rayon Fnac ou librairie alors que d’autres de cette édition y sont, mais c’est la loi du copinage ! Et je ne m’abaisserais jamais à être ne lèche ou à cautionner certains travers de certains individus pour arriver à mes fins.
Je vous déçois ? Tans pis ! Je ne tomberai plus jamais dans les faux-semblants. L’authenticité est ma règle et le restera, même si cela a un goût fatal, certainement.

Alors, quand aurais-je le temps de viser la Lune ? À la retraite, si je vis jusque là, et rien n’est mois sûr, mais la tête haute, toujours. Mes deux plus grands bonheurs littéraires ( le mot est fort) furent Rouge, parce que malgré sa qualité médiocre, les lecteurs furent là, et bien sûr Hashimoto, mon amour. On doit se fixer des combats, des vrais et lorsque je crois en une cause, je ne l’abandonne jamais.
En attendant, je me contente de vivre sur la Terre, et ça, déjà, ce n’est pas toujours facile, croyez-moi, car il faut faire attention à chacun de ses pas.

( 27 septembre, 2016 )

L’addiction aux livres

Quel cauchemar pour ma carte bancaire cette addiction aux livres que je traine depuis l’âge de dix ans. J’ai aimé lire bien avant d’aimer titiller la plume. Petite, je lisais avec voracité les « Alice », « Le Cluc des Cinq », « Fantomette », toutes ces aventures saupoudrées d’un zeste de mystère. L’année de mon bac français, j’ai découvert les grands écrivains, de Kafka à Zola, Sartre, Vian, en passant pour le monde de la poésie avec Beaudelaire ou Aragon. L’année suivante, ce fut un plongeon dans les grands philosophes Kant, Spinoza, et j’en passe. Depuis, je suis une dévoreuse de livres, une consommatrice pathologique au regard de ceux qui ne lisent pas. À ceux qui clament, jamais sans mon portable, moi je dis juste, jamais sans un bon livre !
Depuis que j’ai ma liseuse Kobo, j’avoue avoir un stock important à lire, mais je continue à craquer pour les dernières nouveautés, en particulier les thrillers même si un bon roman me change les idées. Depuis que je publie mes romans, je suis devenue plus exigeante, n’arrivant plus à me captiver pour un livre sans saveur. J’ai besoin de sentir les mots qui vibrent, une émotion vraie. Seulement, je continue ma course après le livre qui va me mettre en transe, qui va m’apporter ce petit plus, et résultat des courses, ma PAL est pleine à craquer, et je n’aurais jamais assez des années qui me restent pour tout lire ! C’est une frustration … Le pire, plus nombreux sont les livres publiés chaque année, et plus grande sera l’envie. Je file vite aller commencer à la combler, car là au final, je suis en grain de perdre un temps précieux à vous parler. :) Un petit chapitre avant de partir

( 26 septembre, 2016 )

Rien n’arrive au hasard

La vie est tout sauf simple, difficile même, et plus on prend de l’âge, plus on s’interroge. Cela s’appelle la Sagesse allez-vous me dire, pourtant c’est bien plus que cela. Le jour où on nait, on est déjà destiné à mourir un jour. Il est donc facile de mourir puisque nous sommes programmés pour, mais c’est bien plus compliqué de vivre, car vivre, ce n’est pas juste respirer la rose qui pousse dans le jardin, regarder les enfants faire leurs premiers pas, vivre, c’est aussi rater une marche qui va nous être fatale, une de celle qui va nous plonger dans une souffrance dont on ne verra jamais le bout. Vivre, c’est avoir la possibilité de faire ses propres choix, ce qui implique qu’une fois ces choix décidés, on est seul responsable.  On a voulu nous faire croire pendant des siècles qu’un Dieu tirait les ficelles. Vous imaginez le boulot qu’il aurait à faire ? Soyons rationnels, nous sommes nos choix, nous sommes nos actes, et nous sommes responsables de notre mal-être. Nul n’échappe à la souffrance, nous en sommes aussi responsables, elle n’est pas là par hasard. Contentons-nous de l’accepter, de faire de cette souffrance un Talent. Longtemps je me suis dit que je n’avais rien fait, que j’avais laissé faire l’inévitable, qu’indirectement j’étais coupable, aujourd’hui, je me dis que j’ai fait bien plus que ne rien faire, j’ai survécu. J’ai survécu et dans ma souffrance, toujours présente par vague, j’y puise mon petit talent, celui de remplir des pages qui j’espère apporteront une aide à ceux qui eux aussi souffrent ou ont souffert un jour.

( 25 septembre, 2016 )

Se battre pour une reconnaissance d’Hashimoto, peine perdue

Se battre pour une reconnaissance d’Hashimoto, peine perdue ?

 

Je dis NON ! Une maladie de la thyroïde n’est pas anodine.

Suite au lancement d’une pétition sur le net par une maladie atteinte, comme nombreux d’entre nous, moi la première, de la maladie d’Hashimoto, j’ai reçu un mail fort agressif d’une personne me disait :

 » Votre combat est stupide, ne sert à rien, votre maladie est purement psychologique. Choisissez des causes justes. »

Comment dire ? Moi qui me bats depuis un an pour faire connaître les limites de cette maladie au travers du recueil Hashimoto, mon amour, qui tente de mobiliser médecins, soignants, malades, dans un même combat, je suis soufflée de lire de telles réactions.

Aux États Unis, au Japon, ces maladies thyroïdiennes sont reconnues à leur juste valeur, mais ici, en France, certainement pour éviter de relancer le débat sur Tchernobyl, on préfère laisser croire que tout est dans la tête.

Alors, une fois encore, je sors de l’ombre pour dire Stop.

Nul ne sait pourquoi cette maladie se déclenche.  Prédisposition génétique ? Environnement ? Retombées nucléaires de 1986 ? Stress ? Agression, et j’en passe.

Est-ce la cause qui est importante ou le résultat ?

Cette maladie, tout comme ses soeurs jumelles Basedow ou autres copines, laisse des traces. Il y aura toujours des malades chanceuses qui s’en sortiront sans séquelle, sans aucun symptôme voire même sans traitement, mais les autres ? Faut-il les oublier pour autant ?

Je ne vais pas résumer toute la liste des possibilités ( lisez le recueil), mais appuyer sur les pires qui sont les soucis de mémoire, la fatigue, le ralentissement, la dépression, prise de poids ou perte, les problèmes de lutte contre les microbes, cardiaques, sexuels  …

Et je ne m’attarderai pas sur la culpabilité du malade, au vu de cette maladie sournoise, invisible, qui n’est pas écrite sur votre visage. Aux yeux des autres, vous êtes en bonne santé, les joues rebondies, mais qui peut voir à l’intérieur votre papillon en train d’être bouffé ? Qui même sait vraiment le rôle essentiel de cette petite glande insignifiante en apparence ?

Sans elle, votre corps va partir en vrille, votre cerveau n’aura plus les bonnes informations. Certaines personnes vont devenir agressives, d’autres, perdues, dépressives, d’autres léthargiques, tristes. Elles seront incapables de vous expliquer ce qu’elles ont, car elles ne le comprennent pas elles-mêmes, elles auront peur, mais ne le diront pas, car personne ne les écoute vraiment.

Pour le milieu médical, les maladies de la thyroïde se soignent bien, un coup de médicament, trop peu cher pour être intéressant, et c’est fini.

Seulement, Hashimoto, c’est différent puisque nos propres petits soldats se sont mis à changer de cible et au lieu de s’occuper de nos infections, s’attaquent directement à notre glande, tirant à tour de bras. Illusoire de penser que le Levothyroxine est la solution miracle, c’est juste une solution moins pire … N’oublions pas qu’avec Hashimoto, les normes des labos sont caduques. Une TSH ne devra jamais dépassée 1 pour mettre la thyroïde au repos et éviter la destruction. Plus le corps se détruira plus, plus le malade sera en souffrance.

Il n’en demeure pas moi qu’il est important que cette maladie soit reconnue.

Elle touche, selon les statistiques mondiales, les personnes ayant un travail stressant, se trouvant face à une situation impossible à gérer, ayant vécu des choses difficiles.

Si il y a prédisposition, le corps ne saura plus faire face.

Des jeunes malades Hashimoto, des moins jeunes, se retrouvent sans travail tellement les symptômes induisant souvent d’autres maladies auto-immunes comme la Fibromyalgie, le Lupus et j’en passe, vont se greffer.

Une maladie reconnue sera plus vite soignée, plus vite diagnostiquée !  

De nombreux médecins ont répondu depuis un an à notre appel, et je les en remercie.

Je n’ai pas choisi d’avoir cette fichue maladie, j’ai juste choisi à une époque de tout garder pour moi, de ne pas oser crier, résultat mon corps l’a fait à ma place. Je n’ai jamais voulu désigner de coupables. Il n’y a ni méchant ni gentil sur cette Terre, juste des personnes qui ont fait des choix à un moment de leur vie, sans penser parfois aux dommages collatéraux. Ce qui est fait ne peut être effacer, alors essayons que cela ne se reproduise pas, tentons de donner une chance, même infime à un avenir possible.

Crions donc tous ensemble pour une vraie reconnaissance de ces maladies invisibles, malades, médecins, familles, donnons-nous la main au lieu de nous tirer dessus et peut-être alors, ces maladies seront enfin respectées.

 

 

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( 25 septembre, 2016 )

Faut-il participer aux appels à textes ?

Ils sont si nombreux sur les groupes littéraires que l’on pourrait passer nos journées à juste écrire, si on ne devait pas plutôt travailler. N’étant pas une adepte des histoires courtes, et étant à la chasse de la moindre précieuse minute, je ne me suis que rarement lancée dans ce type de défi, où pourtant je fus toujours parmi les sélections. Un jour, peut-être, lorsque j’aurai épuisé ma source d’idées de romans, j’en ferai mon passe-temps.
Pourtant leurs intérêts ne sont pas négligeables. Vu la profusion de dépôt de manuscrits chaque jour, la mise en avant lors d’un appel à textes peut s’avérer une excellente porte d’entrée dans le monde de l’édition. Bien sûr, il est souhaitable de viser les grosses structures, les concours où il y aura ensuite de la diffusion plutôt que ceux qui se résume,t à une petite ville locale au coeur de la France. Ensuite, il faut regarder attentivement le règlement du concours et fuir tous ceux qui demandent de l’argent.
Tout va se corser souvent, ensuite, si votre nouvelle est sélectionnée. On est content, fier, il n’y a pas de doute, et souvent on reçoit un contrat. C’est là où cela se gate, et c’est du vécu. Pour une seule nouvelle de deux pages, vous vous trouvez engager avec une édition, pas nécessairement votre idéal, avec des clauses d’exclusivité, limitant ainsi votre créativité, et pourtant vous interdisant de publier ailleurs. En prime, si comme moi, vous refusez de signer, vous perdez votre texte. On ne m’y reprendra plus ! Autre cas tout aussi instructif, un appel à textes pour un recueil fantastique. C’était il y a plus de deux ans. J’ai adoré me lancer dans ce défi qui était de cinq pages, et moi qui ne suis pourtant pas douée pour les nouvelles, je fus acceptée. Pas d’engagement, ni d’exclusivité. L’idéal, sauf qu’à ce jour, le recueil n’a jamais vu le jour. Encore un texte de perdu !
Je râle, mais écrire étant une vraie passion, ces appels à textes sont de vraies mines d’or. Il ne faut surtout pas s’en priver pour évaluer son niveau, pour évoluer, pour s’améliorer, mais surtout il ne faut pas les faire pour viser le podium, car cela y perdrait de son authenticité.
Et puis, des auteurs célèbres ont débuté ainsi, et aujourd’hui des contrats sont signés par des éditions connues comme Harlequin, qui reste, même si certains crachent dessus, un des piliers des romans à l’eau de rose de notre époque et qui explose les ventes. Une de ses auteures me disaient faire plus de 200 000 ventes à chaque parution sans lever le petit doigt, sans s’occuper de promotion, même pas de salon. Une vraie usine à amour ! J’aurais le temps, je me lancerai, car au final, elle gagne plus en un seul roman que moi en un an ! Tout cela pour dire qu’elle fut sélectionnée … sur un appel à textes ! Donc, oui, là cela fait rêver …

( 24 septembre, 2016 )

Le secret du succès

Quel est ce secret que tout le monde recherche plus ou moins inconsciemment, cette façon de pouvoir briller une fois dans sa vie ? J’ai envie de dire, rester soi-même. J’en déçois beaucoup, n’est-ce pas, car je ne vise pas dans mes mots la même réalité. Succès signifie pour moi, se trouver en accord avec soi, ce qui ne signifie pas nécessairement en accord avec les autres. Réussir cet exploit, c’est alors se fixer simplement des rêves, des défis réalisables nous permettant de modifier ce que nous sommes à l’intérieur, nous incitant à travailler nos transformation, nous conduisant au final à être bien meilleur.
Cessons de voir le succès comme un amas de pièces d’or, le succès comme objectif d’atteindre un bonheur ou un épanouissement propre est bien plus important. Allez au bout de ses rêves, un choix que j’ai entrepris il y a maintenant 3 ans, s’y accrocher, se tenir au gouvernail et surtout ne pas le lâcher.
Le vrai succès du bonheur, c’est cela. Ne jamais considérer ses objectifs atteints, toujours faire mieux, parce que c’est important, viser la Lune, parce que le soleil, lui nous brûlerait. Le succès est une force qui est en nous, forgeons-là !

( 23 septembre, 2016 )

Les failles de la médecine

Je ne vais pas clouer au pilori le monde médical, loin de moi cette idée, simplement je m’interroge comme beaucoup sur l’avenir de la médecine.
J’ai eu la chance durant toute ma vie, un demi-siècle, dirais-je, d’être soignée par des médecins merveilleux, à l’écoute, avec qui j’ai créé des liens simples mais réels.
Aujourd’hui, mon médecin, une femme fabuleuse que je vénère, n’exerce plus qu’un jour sur deux, ayant dépassé l’âge de la retraite. Mon coeur se serre sachant qu’elle finira par fermer son cabinet.
Que sera donc Demain ? Nous n’avons plus de médecins traitants, c’est une réalité. Nos grandes villes se vident. Qui sera là pour nous ?
Terrassée par une vilaine bronchite qui m’a obligée à stopper deux jours mon travail, et je ne le voulais pas, j’ai fait appel à un inconnu. Certes, j’ai obtenu un traitement de choc, un arrêt de travail, mais je suis restée frustrée. Cinq minutes, montre en main, pour la modique somme de quatre-vingt-deux euros, pas un regard, aucun renseignement demandé sur mes antécédents de santé. Je n’ai même pas dit que j’étais auto-immune ! J’ai juste réussi à glisser, avec l’impression de le déranger, que j’étais intolérante au magnésium. Il a juste haussé les épaules, sans un mot.
L’ennui est que cela m’interdit plus de 80% des prescriptions médicales, mais bon, c’est vrai que ce n’est pas bien intéressant, tout comme Hashimoto, tout comme une malade qui a juste l’impression de n’être qu’un tiroir caisse.
J’avais envie de lui crier que mon médecin, elle, me gardait plus d’une heure, qu’elle me considérait comme un être humain et non comme un vulgaire chéquier !
Mais cela n’aurait servi à rien. Je me demande parfois si ce choix professionnel, de ne pas prendre de cabinet n’est pas justement une façon de refuser le contact médical, un peu « à la Docteur House ».
En tous les cas, même si cela va me permettre, je l’espère, d’être sur pied, cela m’a bien fait cogiter. À quoi sert donc cette carte vitale si ces toubibs ne la regardent pas ? Sont-ils tous des encyclopédies médicales les dispensant de communiquer avec le malade ?
C’est vrai que si on fait appel à des médecins qui ne sont pas notre médecin traitant, c’est parce que l’on n’a pas d’autres choix, mais cela n’induit-il pas une dérive ?
Je pense toujours à un autre urgentiste en 1988 lorsque mon fils était malade, qui est venu parce que l’enfant souffrant de douleurs dans les bras alors qu’il subissait une radiothérapie quotidienne et s’est vu du haut de ses trois ans traité de capricieux !
Trois heures plus tard, il était dans le coma, oedeme du cerveau du à une overdose de radiothérapie sur les méninges. Huit heures plus tard, il était mort.
Pourquoi ces médecins se veulent-ils aussi indifférents ? Un sourire, un mot de réconfort, bon sang un être humain mérite bien cela, non ?

 

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( 23 septembre, 2016 )

Clin d’oeil sur Indigo

Vous êtes des dizaines à me poser des questions régulièrement sur ce prochain roman policier. Alors, oui, bien sûr, ce sera mon inspecteur préféré Antoine Bourgnon qui mènera l’enquête avec ses fidèles acolytes, oui il y aura encore du mystère et une histoire bien tordue. Pour ce dernier manuscrit, j’ai eu plusieurs bêtas- lectrices très efficaces qui ont toutes pointé du doigt un point de l’histoire me permettant d’effacer et d’arriver à la perfection, si celle-ci existe ! ( Je le dis avec humour pour ceux qui penseraient que je suis en train de prendre la grosse tête).
Pourquoi est-ce que je continue à proposer ce manuscrit chez Edilivre ? J’ai hésité à le lancer en auto édition pure, mais je suis débordée et n’ai ni le temps de confectionner un BAT de qualité ni le temps de lancer les référencement qui en plus sont en anglais sur de nombreux sites. Edilivre reste un compromis correcte car les droits d’auteur y sont élevés, ce qui n’est pas à négliger, la couverture, toujours sublime réalisée par ma fille pourra avoir sa place, et surtout je ne me trouve pas en conflit d’intérêt avec les éditions Félicia-France-Doumayrenc, avec laquelle je signe mes romans. On verra s’il est accepté. Bien sûr, si je recevais le contrat spontané d’une grosse maison qui ne me ferait pas des clauses complexes, je dirais oui, mais tous ceux que j’ai reçus impliquent trop de contraintes.  Je reçois régulièrement depuis mon second roman les Secrets de Carla des propositions de grosses éditions, mais toutes avec des clauses d’exclusivité. Je veux rester libre de mes choix d’écrirure ! Écrire est un plaisir, non un travail …
Mes polars, je les écris juste parce que j’aime cela, pour les recherches, les thèmes approfondis, bien différents de mes romans juste le sang de mes émotions.
Savourez, car ce sera le seul avant sa parution, un petit extrait anodin à vous mettre sous la dents …

« Au troisième étage du 36 quai des Orfèvres, une vingtaine d’hommes s’affairaient. Depuis six mois, le service était de nouveau dirigé par l’inspecteur Antoine Bourgnon ayant officiellement récupéré ses entrées à la DRPJ. Ce matin, il se tenait debout, les cheveux ébouriffés, les traits tirés devant une grande table où étaient posées des cartographies, un véritable casse-tête pour un homme n’ayant pas été formé à analyser des données aussi précises. Un expert était pourtant passé la veille pour lui expliquer en détail l’importance « des distorsions cartographiques ». Comme toute personne dotée de savoir, ce type n’avait pas pu utiliser des mots simples. Antoine avait vite décroché et se retrouvait ce matin face à un gros problème, où se trouvaient ces fichues distorsions ? Il se passa la main sur le visage, agacé, épuisé. Depuis son retour à la PJ, il enchaînait enquête sur enquête n’arrivant à souffler qu’un week-end sur quatre. Heureusement qu’il avait eu l’idée de génie de trouver un poste
d’assistante au 36 pour Adelyse. Il avait maintenant une femme épanouie et surtout une paix royale. Pourquoi n’y avait-il pas pensé plus tôt au lieu de mettre son couple en péril ? Son seul regret, ne plus avoir le temps de voir grandir son fils Carl qui venait de fêter ses quatre ans, parlait comme un grand et voulait bien entendu devenir policier « comme papa ». Le coeur d’Antoine débordait d’amour lorsqu’il Ie regardait. Il n’avait jamais pensé pouvoir un jour aimer autant.  »

 

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