( 5 septembre, 2016 )

Ne rien dire n’est pas bon pour le corps

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Trop nombreuses sont les personnes trop gentilles, dont j’ai fait partie, qui pour garder un semblant de paix, ont refusé de rentrer dans un conflit, faisant le choix pervers d’en accepter les conséquences, cautionnant ainsi les non-dits, les ragots, les jeux machiavéliques. La liste serait longue. Pourquoi allez-vous me dire ? Simplement parce que bien naïvement, j’avais pensé, imaginé que la paix était à ce prix, seulement la réalité fut autre. Tout cela est loin derrière moi, sauf Hashimoto, bien présent par vague.

Depuis, j’ai compris que ne rien dire signifie que l’on accorde un crédit à ces rumeurs, alors que le silence, lui, parle. J’ai eu tort et si c’était à refaire, je hurlerais quitte à provoquer un tremblement de terre, quoiqu’au final, ne rien dire fut un tsunami.

Certains mots que l’on ne dit pas ont plus de force que des paroles prononcées sous le coup de la colère, de la peine, de la peur, de la frustration, du dépit. Seulement, ces mots bloqués dans notre gorge, qui ne demandaient qu’à sortir, qui avaient besoin d’être libérés vont générer dans notre corps un tel conflit que notre organisme va réagir. Ce sera une réaction cutanée pour certains, une crise allergique pour d’autres, un état de stress, une dépression et dans les cas d’agression violente, notre corps va fabriquer en masse des anticorps qui vont se retourner, tels de fidèles petits soldats contre nous.

Je ne saurais jamais si j’étais ou non prédisposée à cette fichue maladie qu’est la maladie d’Hashimoto, j’aurais pu avoir un Lupus ou une autre cochonnerie. Peu importe.  Je me suis juste jurée, plus jamais ça. Le monde d’aujourd’hui aime la violence, pas moi. Je préfère courir sur mon petit nuage de folie où mon imaginaire rencontre mes rêves que de m’affronter à l’humain, au sens le plus négatif.

Lâcheté, peut-être, préservation, certainement.

Une maladie auto-immune n’est pas une partie de plaisir, les rechutes sont régulières, générées par le stress, la fatigue. Je sais de quoi je parle en cette rentrée scolaire, alors amis lecteurs, auteurs ou autres, préservez-vous des autres, crier ce qui nous hante, soit par le biais de l’écriture, de la peinture ou de la communication sans haine ni violence, dîtes ce qui vous fait du mal ou du bien, oser avouer ce qui vous dérange et de n’en ayez pas honte.  Je ne suis pas médecin, chacun son travail, mais j’ai compris une chose essentielle, notre corps a besoin d’être en accord avec son environnement. Après si l’autre personne campe sur ses positions, sur ce qu’il pense juste, même si c’est une erreur de communication, même s’il n’a pas compris, même s’il ne vous a pas vraiment entendu, ce n’est pas important. On n’est pas responsable des autres, on est juste responsable de notre corps et il est important de le préserver. Vivre positivement, en harmonie, permet d’offrir une meilleure énergie pouvant induire des relations paisibles et pleines de bien-être. À chacun de tout mettre en oeuvre pour y arriver.

 

J’ai eu un sacré loupé, il y a 3 ans … Hashimoto, mon amour a un an aujourd’hui …

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Les éditions de Grandhoux

45 rue du commerce

75015 Paris

 

Vous êtes nombreux à nous le réclamer vu les lenteurs de la diffusion Fnac ( un gros souci pour les petites éditions)

Merci à tous et plein de pensées positives pour cette semaine qui débute.

e qui débute.

3 Commentaires à “ Ne rien dire n’est pas bon pour le corps ” »

  1. Dominique dit :

    Trop gentilles, trop idéalistes, trop naïves, pas lâches je le pense pas…la lâcheté c’est la fuite devant ses engagements, ses responsabilités..
    Ces mots que l’on voudrait dire, qui ne peuvent pas sortir, qui vous étouffent, la boule sur la gorge, l’oppression sur le cœur…parce qu’aussi on ne veut pas faire de mal alors on porte, et puis c’est vrai la peur du conflit , de la violence mais il y des étres extrêmement violent comment ne pas les craindre…
    La parole ou le silence….la parole méme non violente est aussi rejetée parfois, pas entendue….ou alors de suite on la retourne contre vous…on vous agresse, que choisir le silence est parfois prèfèrable…peu d’hommes savent communiquer…
    Vous voulez aider les autres, une main tendue, et on vous demande de plus en plus…à vous décourager de tendre la main..
    J’aime ce qui est fluide, qui ne demande rien, l’échange sans pression… alors je sais pour se préserver il faut se fabriquer une bulle, …parce que hashimoto aime la paix, la tranquillité…choisir ses relations, se méfier….depuis longtemps mon havre ce sont mes chiens, qu’ils sont reposants …

  2. Tienou dit :

    Comme tu le laisse entendre, nous sommes nombreux, parfois sans le soupçonner, à souffrir de nos maux à cause de mots non exprimés.
    Je dois attribuer, je pense, mon état dépressif itératif à tout ce que n’ai pas su dévoiler.
    Or il y a cet aspect de la violence qui nous rebute et fait naître en nous des conflits : taire les mots pour ne pas entraîner des heurts et subir l’entrave des maux comme prix de notre paix. Notre paix intérieure, croit-on !
    Je ne saurai assez vanter qu’il existe un atout de poids dans la méditation pour réguler ces désespoirs là. Parvenir à laisser « effluer » ce qui nous tord dans le silence d’un versant de l’âme est une ressource insoupçonnée trop souvent.
    Mais cela ne règle pas tout bien sûr, ce serait trop facile. Il faut apprendre le pouvoir de dire NON, véritable barrière à certaines agressions. D’autant que savoir dire non est aussi et surtout s’assurer de la grâce et du pouvoir de dire oui.

  3. Domi dit :

    ….eh bien je suis très émue par cette lecture: je crois lire ma vie! j’ai encore beaucoup de mal  » à parler  » , « à dire  » ce qui me  » bouffe  » de l’intérieur.Suis en psychothérapie depuis 15 années où j’arrive enfin à exprimer mes colères et mes écœurements de tout ce que j’ai  » gobé  » pendant mon enfance, adolescence et une partie de ma vie d’adulte.

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