Je suis une nana d’ordinaire.
J’aime à le redire, je suis une nana ordinaire ni vraiment belle ni vraiment moche avec des kilos bien répartis, de celles que vous croiserez sans vous arrêtez parce que je vais vous éviter. Une sauvage qui n’aime pas trop les gens, plutôt les inconnus. Je me contente des relations que je tisse telles de grandes toiles d’araignées, des liens forts incassables qui survivent au miroir du temps. Je ne suis pas une joueuse, j’aime trop la sincérité, me contentant des mots qui me font rêver, des livres que je vais dévorer.
Vous ne me croiserez pas sur le devant de la scène, je n’aime pas les applaudissements. Je serai toujours dans l’ombre, derrière, surfant sur un arc-en-ciel haut en couleur. Pour vous, je répondrais toujours présente si vous avez touché mon coeur, mais si vous cherchez la guerre, je prendrais lâchement la fuite. Je ne suis pas à mon aise dans les conflits. Vos larmes me toucheront, et même si mes yeux sont secs d’avoir trop pleuré, je serai là, simplement, sans rien dire, absorbant votre peine.
Ce que je déteste plus ? Les hypocrites, ceux qui répandent des ragots pour se conforter dans une vérité, les frustrés, les coincés, ceux qui n’ont pas d’idéaux.
Je me moque complètement des critiques, sauf si elles viennent d’une personne que j’aime, sinon ce sont des actes manqués sympathiques. Ma vie à moi c’est ma plume.
Elle me rassure. Je suis une nana ordinaire, une grande sentimentale, et si je vous aime, c’est pour la vie, parce que je suis ainsi. Je suis une nana ordinaire, je peux vous croiser sans vous reconnaître, je ne vois rien sans mes lunettes et puis j’ai toujours la tête dans mes rêves. Je voudrais pouvoir stopper le Sablier du temps, mais voilà, je ne suis qu’une nana ordinaire. Et alors pourquoi cela vous dérange tant ?
mais tu ne me dérange pas du tout